Habillé d'un legging et d'un long T-shirt, je séchais mes cheveux qui étaient encore humides suite à ma douche. Une fois satisfaite de la texture sèche de mes cheveux, je posais la serviette sur une chaise et me mis à fixer mes mains propres. Des flashs de doigts couverts de sang me revinrent en mémoire, faisant accélérer les palpitations de mon coeur.
Je revoyais encore l'expression du policier qui m'avait interrogé. Il n'avait pas cru à mon histoire. Je l'avais vu à la façon dont il m'avait regardé. Il m'avait dévisagé et avait écouté à moitié mes paroles. Il me soupçonnait, c'était sûr.
Et le fait que ce soit la deuxième fois que je me retrouvais sur une scène de crime qui plus est avait le même mode opératoire ne m'aidait guère. Je ne savais pas comment j'allais m'en sortir cette fois-ci.
Je soufflais lourdement couvrant mon visage avec mes mains. Soudain la sonnette de mon appartement résonna. Je fis volteface surprise. Cela ne pouvait pas être Alex puisqu'elle ne rentrait que dans trois jours.
D'un pas lent, je m'approchais de la porte, m'efforçant de faire le moins de bruit possible. Quand j'arrivais devant celle-ci je plaçais mon oeil au niveau de l'oeilleton pour voir mon visiteur. Je vis alors des cheveux sombres, puis une peau mâte se présenter.
C'était lui.
Je me plaquais aussitôt le dos contre la porte, le souffle commençant à me manquer. Et le pire dans tout ça c'est que ce n'était pas parce que j'avais peur, mais parce que j'étais excitée de le savoir aussi proche de moi.
Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi? Il était un tueur ! Pourquoi le désirais-je?
Je mordis ma lèvre inférieure alors qu'il resonna, son doigt s'attardant plus longtemps sur la sonnette. Je ne pouvais lui ouvrir, il pouvait à tout moment se transformer en cette chose aux yeux rouges et vouloir encore une fois me donner une leçon en tuant un autre innocent.
« Je sais que tu es là, Maddy. J'entends les battements de ton coeur et ta respiration saccadé. » Sa voix vibra contre le bois de ma porte me faisant paniquer.
Je me demandais ce que je pouvais faire. Maintenant qu'il savait que j'étais là, je ne pouvais pas fuir en prétextant que j'étais absente.
« Je ne vais pas te faire de mal, je te le promets. Je veux juste savoir si tu vas bien. » rajouta-t-il pour me rassurer.
« Comment veux-tu que j'aille bien? Bordel tu as tué une femme devant moi hier soir en affirmant que c'était ma faute! » criais-je avec haine.
« Maddy, ouvre moi. » Je sentis sa pression derrière la porte. « Je veux te voir. »
« Pourquoi voudrais-tu me voir? » crachais-je. « À chaque fois que je te vois quelqu'un meurt. » Ma voix se brisa à la fin de ma phrase. « Je ne veux pas qu'une autre personne meurt. » murmurais-je alors qu'une larme dévalait mes joues étant prise de culpabilité et de tristesse.
Je savais que malgré la faible tonalité de ma voix, Zayn avait entendu mes paroles grâce à sa super audition. Et même si ça me m'était mal à l'aise, je ne pouvais m'empêcher de pleurer tout contre mes genoux. Je pleurais pour cette femme qui avait perdu la vie dans la ruelle. Je pleurais pour Kyle. Je pleurais pour la fille des toilettes. Je pleurais pour moi et pour ma situation.
« Je- je suis tellement désolé. » lâcha-t-il tristement.
Je relevais la tête à ses paroles. Pourquoi était-il tout à-coup triste pour les personnes qu'il avait tué? Il arrachait des coeurs de sang froid avec un sourire aux lèvres et là, il était compatissant? Il était bipolaire ou quoi?
« S'il te plait, Maddy. J'ai besoin de te voir, de savoir que tu vas bien. » implora-t-il.
Je me relevais prudamment, faisant face à la porte. Je voulais lui ouvrir. Je voulais me jeter dans ses bras et sentir la chaleur de son corps contre le miens, mais une partie de mon être me refusait ce désir.
Je me replaçais devant l'oeilleton pour le regarder afin d'apaiser cette envie que j'éprouvais de le toucher. Là, je vis que quelques-unes de ses mèches. Je compris alors qu'il était compressé tout contre la porte en bois.
Je m'appuyais alors à mon tour contre la porte, mes mains à plat de chaque côtés.
« Je sens la chaleur de ton être. » souffla-t-il après quelque secondes.
J'ouvris en grand les yeux, surprise. Il pouvait aussi sentir ça? Apparemment oui.
Je me retirais de ma position, perplexe et légèrement honteuse de la situation. Allait-il prendre ça pour une ouverture?
« Je-euhm, tu devrais partir Zayn. »
« C'est la première fois que tu m'appelles par mon prénom. » Je pouvais deviner son sourire au son de sa voix, qui se faisait joyeuse.
Je fus d'abord confuse, me souvenant que je l'avais déjà appelé par son prénom. Mais après réflexion, je réalisais que les seules fois où je l'avais appelé Zayn, il s'était avérer que je parlais à cette autre personne qui était en lui.
« J'aime la musicalité que ta voix lui donne. » Il termina son aveu par une léger rire que je trouvais adorable et tellement craquant.
Je me le représentais devant moi, un sourire au coin, une main dans ses cheveux, tentant de cacher son malaise. Il était évident que si cette histoire de meurtre n'avait pas existé je serais tombé à corps perdu dans ses bras.
Je posais ma main sur ma poitrine m'efforçant de calmer les battements de mon coeur, et tout en plissant les yeux durement, je lui ai dis : « Je ne veux plus te voir, Zayn. »
Un long silence tendu s'immisça entre nous, avant que je n'entendes ses chaussures taper le sol, dans un rythme régulier. Il partait. Sans rien rajouter, sans même se défendre ou me retenir. Il était juste parti comme ça.« Vous comprenez que je vous demande de ne pas quitter le pays avant qu'on résoudre cette affaire? » me demanda le jeune policier qui m'avait une nouvelle fois interrogée.
« Oui. » répondis-je en enfilant ma veste.
Il me raccompagna jusqu'à la porte de son bureau et rajouta : « Je serais vous, je chercherais déjà un avocat, on ne sait jamais. »
J'esquissais un faible sourire, et je sortais de l'office. Son conseil m'avait encore plus effrayé. J'avais peur de ce que l'avenir me réservait. Et je ne voulais en aucun cas finir les restes de mes jours en prison pour des meurtres que je n'avais pas commis.
Je descendis les marches qui se trouvaient devant le poste de police et refermais ma veste autour de mon corps. Mes yeux se posèrent ensuite sur une silhouette familière qui semblait m'attendre. Je pris alors bien soin de l'éviter en prenant un tout autre chemin mais il en décida autrement, me suivant. Ses pas résonnaient derrière moi et cela avait le don d'accélérer les battements de mon coeur. Et je ne pouvais dire si c'était dû à la faible distance qui nous séparait ou à cause de la peur qu'il éveillait en moi.
« Que veux-tu encore? Je t'ai dit que je ne voulais plus jamais te revoir. » lâchais-je enfin, épuisé par cette ridicule course poursuite.
Il me fixait, immobile au beau milieu du trottoir. Je croisais mes bras sur ma poitrine, voulant me positionner en dominante. Je n'avais pas peur de lui. Du moins, c'est ce que je voulais qu'il pense.
« Pourquoi étais-tu au policariat? » me demanda-t-il soudainement.
« As-t-on avis? » crachais-je avec amertume.
Il baissa les yeux et mordit sa lèvre inférieure avec inquiétude.
« Ils pensent que c'est toi n'est-ce pas? »
Je fronçais des sourcils, surprise par sa question. Depuis quand cela l'intéresse?
« Ils n'ont aucune preuve de ma culpabilité. » admis-je.
« Mais ils n'ont pas de preuve de ton innocence non plus. » rajouta-t-il.
Cherchait-il a remuer le couteau dans la plaie? Toute cette discussion était incohérente. C'était lui le meurtrier. Alors pourquoi il faisait comme si cela ne l'aidait pas que les policiers pensent que je suis l'auteur de ces assassinats?
Il se gratta la nuque nerveusement, puis me jeta un regard que je ne pus déchiffrer. Voyant que je ne bougeais pas et que je n'en avais pas l'intention, il avança. Je sentis mon coeur s'affoler à ce rapprochement. Et là, je pouvais être certaine qu'il battait si vite car il heureux de se trouver si proche de lui.
« Pouvons-nous parler? » demanda-t-il d'un ton hésitant.
« Nous le faisons déjà. » affirmais-je, durement.
« Je veux dire, dans un endroit plus...isolé. »
Mes yeux s'écarquillèrent et d'un geste rapide, je le poussais à l'aide de mes mains sur son torse.
« Non. Absolument pas. »
« Maddy, je t'en prie. J'aimerais vraiment t'expliquer la réelle ampleur de notre situation. »
Intérieurement, je me suis surprise à être heureuse qu'il emploie le mot "notre", car cela voulait dire que pour lui, on partageait quelque chose. Un quelque chose que j'aurais, malgré tout, jamais voulu avoir à partager avec lui.
« Je ne te laisserais pas m'emmener dans un endroit où tu pourras me tuer en toute discrétion! » criais-je attirant l'attention de quelques passants.
Zayn toisa les inconnus, mais ne sembla pas perturbé pour autant. Il était toujours aussi calme..
« Je ne te ferai jamais de mal. » Il souffla tendrement. « Jamais. » Il répéta comme pour ce le promettre.
Il semblait sincère, mais tout mon corps me dictait de ne pas le suivre. C'était trop dangereux.
Mais d'un côté, si je faisais rien, d'ici quelques semaines je finirai derrière les barreaux, car sans autres indices, il était évident que la police dirigerait toute leur attention sur moi et ils finirons par un moyen ou un autre par prouver avec je ne sais quelle théorie que je suis coupable. Il fallait donc que je puisse mettre aux claires cette histoire afin d'apaiser ma curiosité et livrer Zayn à la police.
« Très bien, viens chez moi demain, à midi. » annonçais-je, préférant être sur un terrain familier.La vérité sur Zayn arrive! Le mystère va être résolu! yaaaaaay! Merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre, cela m'a conforté dans l'idée de terminer cette fiction. xxx
ps: un GROS projet est en préparation, j'espère pouvoir compter sur vous le temps venu! Ce n'est pas une autre fiction, c'est plus un projet pour, si on y parviens grâce à vous, rencontrer les garçons. Je vous dirai tout ça plus en détails quand on aura terminer le projet. ♥
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LOVE MURDERER I z.m
Fanfiction❝ Je veux cacher la vérité. Je veux te protéger, mais avec ce monstre à l'intérieur, il n'y a nulle part où aller. ❞