Kokoro crisp •° уσσиgι

Ah l'amour !

Chaque jour, elle passait me voir, s'assurer que tout allait bien.
Souvent nous passions nos soirées ensemble, elle m'emmenait dans les endroits qu'elle appréciait.
Ma concentration sur mes études se faisait de plus en plus frêle mais je passais de bons moments alors je me rassurais, me disant que mes résultats ne seraient pas si catastrophique et qu'après tout je ne faisais que profiter de la vie, de mon indépendance.

Ce n'est pas pour autant que mon cercle d'amis c'était agrandi, non, il n'y avait qu'elle mais elle me suffisait amplement.

«Dis YoonGi... Tu es déjà sorti avec quelqu'un ?

_Hm... Non pas vraiment.»

Elle me fixa, les yeux globuleux. Sûrement entrain de se demander ce qu'il clochait chez moi ou de quelle pathologie inconnue j'étais atteint.

«Et toi ?

_Oui, bien-sûr.»

Je me levai, et apportai deux bols de céréales.
Il avait beau être 21 heures, je ne pouvais déroger à la règle.
J'avais l'étrange impression de me nourrir exclusivement de ces friandises ces temps ci.

«Raconte moi. Je veux connaître les exploits sentimentaux de Sungah.»

Elle rit légèrement, ne prenant pas ma phrase réellement au sérieux.

«Il n'y a rien de très extraordinaire. Beaucoup de mes relations furent de cuisants échecs.

_Oh. Vraiment ? Pourquoi ?

_Ils ne m'aimaient pas entièrement. J'étais leur roue de secours le temps de trouver mieux. Puis ensuite ils partaient, me laissant telle une débile...»

Voilà pourquoi je ne m'étais jamais confronter à l'amour. C'était une chose bien trop mystérieuse pour moi. La vision change selon les personnes, certains y voient le bonheur absolu quand d'autre n'en tire qu'une cruelle hypocrisie.
Et surtout, ce sentiment avait une fin, parfois imminente, parfois préméditée et même quand l'on s'y attendais le moins.
Sous un angle de vue particulier, l'amour était moche.

«Mais... Je n'ai jamais cesser d'y croire. De penser qu'un jour peut-être tout sera parfaitement parfait et que mon âme sœur se présentera à moi. J'ai la naïveté d'une enfant de trois ans je sais.»

Elle prononçait ces paroles entre deux bouchées de céréales multicolores, ce qui avait le don d'illustrer ses propos.

«Toi, tu serais parfait. Un gars attentionné, gentil, plutôt beau jeune homme, qui ne tourne pas autour des autres filles en bougeant la queue comme un toutou. Une personne avec qui partager de merveilleux moments... Fin voilà quoi.

_Sungah...

_Je sais, ça sert à rien. Oublie ce que je viens de dire, c'était déplacé.

_Non non... C'est juste que...

_Pas besoin de te justifier tu sais, je comprends tout à fait. Je vais y aller.»

Elle se leva rapidement et sorti de mon appartement en me souhaitant une bonne nuit.

C'était juste que je ne savais pas comment m'y prendre...