Bonjour à toi journal. Cette nuit, je me suis réveillé deux fois. La première fois c'était à 2h du matin lorsqu'un mec est rentré dans la chambre. Il était un peu gros et puait l'alcool. Il s'est installé sur le lit en face de moi, et heureusement que j'étais fatigué car l'odeur était insupportable. Le deuxième réveil a été bien plus amusant. Mon fameux voisin, non content d'empester la pièce, s'était mis à ronfler bruyamment. J'ouvre péniblement les yeux embuées par le sommeil et distingue peu à peu une ombre dans la chambre... On dirait quelqu'un. C'est Nicolas. Lui d'habitude si calme semble excédé : « Il est sérieux laaaaa ?? On dirait un tracteur !! » Me lance-t-il. Je lui demande alors l'heure qu'il est, voulant lui proposer d'aller prendre le petit déjeuner (la salle est ouverte de 7h30 à 9h30). A ma grande surprise, il me répond qu'il est 4h du matin ! Perdu dans le décalage horaire, j'étais persuadé qu'il était bien plus tard (en France il est midi). La suite, cher journal, fut un enchainement de situations ubuesques où Nicolas a tout tenté pour mettre fin aux ronflements de notre hôte. Je me souviens notamment qu'il s'est mis à siffler, ce qui m'a beaucoup fait rire !
Finalement je me réveille à 9h, c'est parfait ! Non seulement j'ai optimisé mon sommeil et déjà réussi à adapter mon rythme au décalage horaire, mais en plus je ne loupe pas le petit déjeuner ! Je retrouve Lisa, Anne Charlotte et Gaspard dans la salle, et me lance dans un festival de réjouissances gustatives : Un grand café, du jus de cramberries, des pancakes au sirop d'érable et des gaufres grillées au beurre de cacahuète avec de la confiture de fruits rouges. Je mange énormément, jusqu'à l'écœurement.
Je remonte à la chambre récupérer quelques affaires. Dans la chambre je retrouve Nicolas, en train de sympathiser avec le mec qui nous a pourri la nuit ! C'est amusant de voir Nicolas discuter paisiblement avec la même personne qu'il voulait tuer quelques heures plus tôt. Le canadien parle français, et ponctue chaque phrase de Nicolas par un « c'est correc » absolument savoureux. Puis je file à la douche, c'est si agréable une bonne petite douche ! Je descends finalement dans la salle de pause, pour m'acheter mon billet de train retour... Ah oui cher journal, j'ai oublié de te préciser. Nous partirons du Canada samedi 27 aout à midi. J'avais donc pris un billet de train le dimanche matin de Paris jusqu'à la Roche. Mais en réalité, entre le temps de vol et le décalage horaire, je n'arriverai à Paris que le dimanche à 10h du matin ! Je ne pourrai donc pas prendre mon train ! Je suis donc obligé d'acheter un nouveau billet...
Une fois le billet acheté, je navigue sur internet. C'est sans doute la dernière fois que j'en aurais l'occasion pendant 15 jours. J'envoie un petit message rassurant à maman, puis regarde les résultats sportifs. Naïvement je constate que des matchs de foot sont en cours : « quelles équipes sont assez folles pour disputer leurs matchs le matin ? » me dis-je, avant de me rendre compte que, en France, il est 20h... C'est donc bien normal que se jouent les matchs à cette heure ! Je fais ensuite un billard avec Nicolas, qui remporte la partie. Nous retrouvons le petit groupe et appelons l'aéroport. Un bagage est arrivé ! C'est déjà une bonne nouvelle. « Avec la poisse que tu as Mathieu, ce sera forcément le sac d'Anne Cha ! » me disent-ils. Nous allons à l'aéroport. Je suis très surpris de constater l'absence totale de contrôle de sécurité. N'importe qui peut rentrer et prendre les sacs qui se trouvent là. Il semble que la confiance règne en maitresse au Canada, cela me fait vraiment plaisir. Nous allons au comptoir pour les bagages, où nous est remis le sac : c'est celui d'Anne Charlotte. Je commence à perdre patience... « Nous avons peut être votre sac monsieur, venez avec moi ». Nous parcourons les sacs mais le mien n'est pas là... Il s'excuse encore au nom de la compagnie. Je me retourne, dépité, et tombe face à face avec : mon sac ! Je ne peux dissimuler mon sourire, les vacances commencent !!
Nous faisons quelques courses au « Canadien Tire », avant de partir pour le Lake Louise. Dans ce magasin, nous cherchons du gaz pour notre réchaud. Puis les autres me demandent si je sais où se trouve le répulsif pour Ours. J'imagine que c'est une blague, je leur indique donc le rayon des fusils, jusqu'au moment où ils demandent à un vendeur du magasin. Celui répond très sérieusement en nous indiquant un autre rayon. Je prends soudainement conscience que ce genre de produits existent, et, s'ils existent, c'est qu'il peut être nécessaire de les utiliser ! Je commence doucement à flipper. Va-t-on vraiment randonner avec des Ours autour de nous ??? J'aurais vraiment dû me renseigner avant de venir !
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Cahier du Canada
AdventureVoici la grande aventure de 5 amis qui visitent l'ouest du Canada.