Jour 14

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Ce matin, nous prenons le petit déjeuner et remballons les tentes une bonne fois pour toute. J'ai adoré dormir en tente, mais c'est sans grand regret que je la range. Pendant le petit déjeuner, mes amis m'apprennent les noms sioux qu'ils ont donnés à chaque membre du groupe.

Lisa = Nature Naïve

Anne Charlotte = Double Esprit

Nico = Grands pieds

Gaspard = Petit Futé

Moi = Grand Compteur

Je suis presque honoré d'avoir ce surnom. Je me trouve tellement maladroit à l'oral. Combien de fois m'a-t-on dit que je m'exprimais bien mieux à l'écrit ? J'aimerais tellement posséder ce talent qu'ont les orateurs, capables de captiver un auditoire, par leurs mots, leur intonation et leur dialectique.

Nous partons vers Banff, où nous ferons une rando. Au début des vacances, nous étions passés très vite par Banff, car nous savions qu'il y avait mieux à faire, mais maintenant c'est un compromis parfait : la promesse d'une randonnée sympa, nous rapprochant géographiquement de Calgary. Nous nous garons au pied du Mont Sulphur. Le topo annonce quelque chose comme 600 mètres de dénivelé. Nico ressent une faiblesse à une jambe, il préfère passer la journée à Banff tranquillement. Curieusement Lisa hésite un moment pour la rando, sans que je comprenne pourquoi : elle qui est si amoureuse de la nature, si fan de rando, serait prête à louper le dernier jour de rando ? Elle décide finalement de faire la moitié de la rando avec nous, et de s'arrêter au milieu pour écrire des cartes postales. Cela reste un arbitrage étrange : se lancer dans cette rando sans la finir est bien dommage, un point de vue splendide nous attends sans doute là-haut. Mais soit, Il y a bien longtemps que je me suis fait à l'idée de ne pas toujours comprendre Lisa, et c'est bien pour ça que je l'aime !

S'agissant de la rando, cela ne fait que monter. Pendant l'ascension, je croise un nouvel écureuil, qui se laisse prendre en photo. Anne Charlotte Gaspard et moi décidons de grimper au pas de course.

Nous atteignons assez vite le sommet, essoufflés mais fiers de l'effort que nous venons de réaliser

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Nous atteignons assez vite le sommet, essoufflés mais fiers de l'effort que nous venons de réaliser. La haut nous voyons l'arrivée d'un téléphérique. Dire qu'il y a des gens qui payent une fortune pour atteindre le point de vue sans effort ! Quelle bande de crétins ! Pour redescendre, la queue est très longue, l'attente prend plus de temps que la descente à pied. Cela me dépasse complétement. Une chose qui m'amuse, c'est qu'il est vendu en haut, pour quelques dollars de plus, le droit de doubler tout le monde en prenant une file parallèle. On croit rêver.

Là-haut, nous voyons de superbes points de vue, mais à nouveau je suis impressionné par un arbre. Ses branches et racines sont tortueuses, je me demande comment il a pu pousser ainsi. Je le prends en photo. « Seule la nature peut inventer des choses pareilles » me dis-je !

 « Seule la nature peut inventer des choses pareilles » me dis-je !

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