Multimédia > Seïto Yamagatshi
Je m'allonge dans mon lit, épuisé. J'ai mal à la tête depuis que je me suis injecté le produit de M.Gunter dans les veines. Peut-être que c'est comme ça qu'ils vont m'éliminer : la maladie. Cependant, j'ai un léger espoir que notre dirigeant soit clément avec moi. Peut-être est-ce une nouvelle mission. Mais ici... ? Je ne comprends pas grand chose. Je sais que je peux survivre de toute manière si Justiain me laisse ma chance. Je pourrais peut-être user d'Al également. Il semble penser que le fait qu'on se connaisse nous rapprochent. Pas du tout. J'en ai rien à faire de lui. Enfin bref. Je verrai ce qu'on me réserve. Je ferme délicieusement mes yeux et laisse le sommeil me gagner.
Rêve de Layne
Première partie
Le bruit du train qui démarre retentit dans la gare. Un jeune homme aux cheveux long de jais grimpe dans le wagon 7. Je le vois se retourner à travers la vitre et me sourire. Je lève ma main et l'agite. Un train arrive sur le quai en face et mon regard dévie. Je remarque près de moi un jeune homme de mon âge, la mine fermée et mâchoire serrée. Le train où est monté le garçon démarre rapidement et disparait de ma vision. Un troisième garçon qui semblent survolté et ému court un peu jusqu'à s'arrêter quand le train n'est plus distinguable. Ses épaules s'affaissent et tressautent au rythme de ses sanglots. Étrangement, sans le savoir, des larmes coulent aussi sur mes joues. Je les essuie, rageusement.
- Il est parti.
Je retourne vers le garçon se tenant à mes côtés. Il semble stupéfait comme si il venait de comprendre à l'instant que son ami... non. Notre ami apparemment avec quitté le quai. Mes pensées s'embrouillent. Je suis en train de vivre un moment qui semble dominant dans ma vie mais rien ne me paraît familier et je ne sais même pas pourquoi je suis ici. Pourtant je ne peux pas ignorer cette douleur lancinante dans mon ventre. Je crois que je viens de perdre quelqu'un de très important. Le deuxième garçon nous rejoint enfin et me serre dans ses bras. Contrairement à mon caractère habituel je me laisse enlacer et éclate de nouveau en sanglots. J'ai mal ! J'ai mal ! Je pousse un cri déchirant et m'effondre à terre. Je tire sur le pantalon de celui qui semble être mon ami et le barbouille de larmes et de salive.
- Non ! Non. Non... il ne peux pas y aller. Ce jeu va le tuer !
Je ne comprends même pas ce que je dis. Le jeune homme qui n'a pas pleuré depuis ce départ se penche vers moi et s'accroupie. Il ouvre les bras.
- Viens.
Sans savoir pourquoi je me sens si proche de lui je m'échappe dans ses bras. Il me carresse les cheveux et me chuchote.
- On l'aime tous Layne. Ne t'inquiète pas, ton frère reviendra. Il y arrivera. Le Loup-garou ne l'aura pas, il fera tout pour rentrer.
Je lève les yeux vers mon ami et un verrou semble se déverrouiller en moi. Mon frère, Artiss. Shawn Johnson, mon camarade, mon ami, presque mon jumeau et Androm, notre meilleur ami. Le Loup-garou. Il y 5 ans. Mon enrolement dans l'armée d'espion de Justiain. Ma mission : trouver le centre de la rébellion. Mon camarade... Seïto. Mon premier amour. Et sa rencontre au lendemain de la mort de mon frère. Je me souviens.Deuxième partie
Je fixe la télévision de la mairie. Le cri déchirant de ma mère, ses larmes brisent le silence. Les personnes qui m'entourent gémissement ou me fixe. Je reste fixer l'écran pendant que le Maître du jeu brandit la tête décapitée de mon frère. Artiss. Paralysé, je bredouille.
- Ar-Art-tt.
Un homme dans la quarantaine pose sa main sur mon épaule.
- Pleurs mon enfant. C'est terminé.
Mes yeux s'écarquillent et je referme ma bouche. Les poigts serrés je sors de la mairie de notre petit village et cours vers la campagne. Je refuse d'y croire. C'est impossible. Shawn ! Shawn avait dit qu'il reviendrait. Je bifurque vers la maison de mon ami. Quand je l'aperçois, trônant au milieu d'un jardin magnifique, la rage et la haine m'envahit. J'ouvre avec fracas la porte en bois de leur maison et traverse les pièces jusqu'au salon sans écouter les hurlements de son père. Je découvre Shawn, tétanisé devant la télévision. Il se retourne vers moi et souffle.
- C'est impossible. Impossible. Pas lui.
Je laisse éclater ma colère et mon chagrin. Mon cri déchire tout les autres bruits environnants et résonne dans mes oreilles. Je regarde une dernière fois Shawn puis sors abattu et sanglotant de sa maison. Je fonce chez moi, ouvre la porte doucement, monte les escaliers en silence et récupère quelques affaires : 2 tee-shirt, un pantalon, 3 sous-vêtements et 6 paires de chaussettes que j'enfourne dans mon sac. Je mets mon manteau et pars sans laisser un mot à ma mère.
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Loup-garou (À reprendre)
RandomIls sont vingt amenés vers une mort presque certaine. Chacun usera de sa carte pour survivre ! Dans un contexte politique compliqué un jeu ultra médiatisé est instauré : Le Loup-garou. Chaque année vingt jeunes gens âgés de 17 ans sont sélectionnés...