Lylia - Tombée pour Lui

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Je me réveille complètement perdue. La voiture est immobile, garée devant un gigantesque hotel, le bruit des voitures passant devant la porte d'entrée m'a réveillé.

En me redressant, je m'apperçois qu'il fait archi noir, sur l'écran du tableau de bord, il est inscrit 01:23, bordel.

- Merci, tenez 20$, dit Rayan au loin à un valet vêtu en rouge. Tenez les clés de la voiture et faites bien attention.

Rayan arrive alors vers moi et ouvre la porte qui était bloquée.

- Allez viens, me dit t'il d'une voix calme. Nous sommes arrivés, chérie.

Quoi? Pardon? A-t'il vraiment dit le mot chérie? J'hallucine, j'ai envie de l'insulter sur le coup.

Je ne réagis pas, je lâche un regard noir et fait comme si je n'avais rien entendu.

- J'ai dit viens, me répète t'il plus fort en me prenant une nouvelle fois par le bras mais cette fois ci doucement.
- Lâche moi! Criais-je en sortant de la voiture. Ne me touche surtout pas.

En quittant la caisse, une partie de ma robe s'accrocha à une pièce en métal puis se déchira complètement. Contente de m'être libérée de cet handicap, je laisse l'énorme morceau de ma traine sur le sol et me dirige vers l'entrée de l'hotel d'un pas énervé avec maintenant, ma courte robe blanche.

Le valet, choqué par cette scène entra silencieusement dans la voiture et quitta rapidement les lieux, meskine il n'a rien compris.

J'arrive à l'accueil suivis de Rayan qui demanda à la receptionniste les clés de la penthouse qu'il avait loué. La dame m'observa de haut en bas, mon état actuel lui a semblé anormal pour une mariée en si mauvais état à côté de Rayan qui lui, est toujours aussi propre et classe.

Oui madame, rien ne va dans ma vie, j'ai envie d'aller niquer des races, avais-je envie de lui dire, mais je lui ai simplement adressé un sourire de découragement.

Je laisse donc le monstre passer devant moi, l'observant marcher silencieusement entre les murs de ce luxueux hotel, j'ai cette impression de suivre les pas vers l'enfer. Une voix au fond de moi me dit de m'enfuir, là maintenant.

Je me retourne vers la porte de sortie, elle est déjà beaucoup trop loin de moi, il va entendre le claquement de mes talons si je fais volte face.
Je me calme et poursuivs mon chemin.

Penthouse #4, gravé en argent sur la porte noir, Rayan ouvre la porte et me laisse y acceder en premier.

Sans dire un mot, j'observe ce magnifique endroit à en couper le souffle. C'est énorme, comment un hotel peut t'il accueillir ce gigantesque truc?

Le sol est en mabre noir mélangé avec du gris, les murs sont blancs, les fenêtres sont énormes et donnent vue sur la ville de Montréal. C'est terriblement beau et cela me fait rappeler la maison que Rayan m'avait fait visiter.

Je retire mes talons et descend les deux marches qui mènent au salon qui lui, possède un fauteuil noir en forme de L puis un piano blanc dans un coin. Il y a quelques tableaux ici et là puis des oeuvres d'arts qui décorent le tout avec un gigantesque aquarium mural qui sert de bar à la cuisine.

Le marbre est froid sur mes pieds, en m'approchant de la baie vitrée, je remarque le reflet de Rayan sur la vitre. Il m'observe de loin, les deux mains dans ses poches, il me fait peur, je ne sais pas ce qu'il mijote dans sa tête.

- Je vais aller prendre une douche, me lança t'il en retirant sa veste, tu viens?

Merde, j'ai complètement oublié. Nous sommes maintenant mariés, c'est notre nuit de noces, oh non.

Je fais signe de non avec ma tête, il n'insiste pas et quitte le salon pour se diriger vers la salle de bain. Ouf. Je me retourne et attend qu'il referme la porte pour enfin m'attaquer aux valises et retrouver mon téléphone.

Je cours dans la penthouse à la recherches des valises et de mon sac à main, ils ne sont clairement pas dans le salon ou la salle d'entrée.

C'est tellement grand que je ne sais plus par où commencer.
Je me dirige alors vers les escaliers, monte les marches deux part deux et tombe vers un long couloir très large ayant quant à lui, le plancher en marbre blanc et or. Il y a seulement que trois portes puis encore d'énormes fenêtres et une autre oeuvre d'art en bois très originale.

J'essaye d'ouvrir celle de gauche mais en vain, elle est barée.

J'ouvre ensuite celle du milieu et tombe sur une énorme salle de bain complètement blanche ayant un bain jaccuzi sur le milieu, toujours dans le luxe.

Je court enfin vers la dernière et tombe sur une chambre, très grande, entourée elle aussi d'une baie vitrée, d'un lit king complètement noir, de pétales rouges sur le lit avec plusieurs chandelles disposées un peu partout puis d'un bouquet de fleurs blanches placé sur une table de chevet. C'est clairement la chambre des maîtres.

Je retrouve enfin mes valises placées dans un coin au fond de la salle.

Je court les retrouver et commence à fouiller un peu partout à la recherche de mon sac à main.

Après quelques minutes de fouilles, je tombe enfin sur mon Iphone, il lui reste que 30 % de batterie et avec une centaines de notifs.

Que des appels provenant d'Anass et Sanaa et quelques uns de Yanis, bien évidemment, le reste n'a complètement rien à foutre de moi.

Tremblante, sous le stress, contente à la fois, je compose le numéros de téléphone à Anass.

- Répond s'il te plait... bafouillaige en m'assoyant sur le sol froid.

- Lylia??

En entendant sa voix, j'ai eu à cet instant l'impression de revivre, de reprendre espoir.
- Anass... Dis-je en pleurant de plus belle.
- Lylia est ce que tu va bien?? Où est tu putain de merde? Il t'a touché?

Je n'arrive pas à lui répondre, j'éclate en sanglot, la main sur ma bouche pour éviter de faire trop de bruit, j'explose, je devais me vider.

- Bébé s'il te plait répond moi, me dit t'il de sa voix fatiguée. Ne pleure pas princesse, je suis là.

Sa voix me rassure, j'ai l'impression de l'avoir près de moi.

- Lylia, me répète t'il d'une voix stressée, t'es où putain? Jviens te chercher maintenant bébé, t'inquiète pas.
- Je suis à l'hotel Anass, viens je t'en pris, sort moi d'ici.
- Quel hotel? Vite donne moi le nom et l'enculé il est où?
- Il prend sa douche et j'connais pas le nom, dis-je en essuyant les larmes sur mes joues.
- Ok, dirige toi vers la porte de sortie, normalement ya des papiers qui parlent de l'hotel où t'es live. Et jten pris, fait attention.

Sans dire un mot, je me redresse et en me retournant pour sortir, je tombe pile poil sur Rayan, debout à l'entrée de la chambre, portant seulement qu'une serviette enroulant le bas de son corps, les cheveux mouillés, me fixant silencieusement.

Merde.