Lylia - Tombée pour Lui

36

- Donne le moi, me dit Rayan, toujours sur le seuil de la porte, les gouttes d'eau provenant de ses cheveux châtain dégoulinant sur son grand corps musclé.

Je suis bouche bée, je ne sais pas quoi faire ni quoi dire. On arrive à entendre la voix d'Anass qui n'arrête pas de repeter mon prénom. Rapidement, je raccroche et éteind complètement mon téléphone. Je me redresse et le garde dans mes mains comme si de rien n'était.

- Pourquoi tu veux prendre mon phone? Lui demandais-je l'air de rien en callant une mèche de cheveux derrière mon oreille.
- Pourquoi? Me dit t'il avec un sourir au coin. Parce que je ne veux plus que ma femme parle au téléphone avec des hommes, alors reste sage et donne le moi Lylia.

J'ai peur. Je ne sais pas comment réagir avec lui. Il est bipolaire, son comportement peu passer du mec calme et posé au mec violent et dangeureux.

Il s'approche très tranquillement vers moi d'une tendresse inexpliquée, ses lèvres se déposent sur les miennes très doucement puis des gouttes d'eau s'écrasent sur mes épaules dénudées. J'essaye de me dégager mais en vain, il m'attire vers lui de force, je me laisse alors aller.

Nos lèvres et nos langues se mélangent, sa main gauche se dépose sur mon sein et l'autre, derrière moi, descend fermemant la fermeture éclaire de ma robe complètement déchirée.
La robe tombe sur le sol maintenant devenu chaud, je suis à moitiée nue, portant seulement qu'un soutif et une petite culotte en dentelles noire.

Entre deux baisers, il retire tranquillement mon téléphone de ma main et le lançe sur le lit.
Un froid me frappe tout d'un coup, je m'arrête et me dégage de ses gros bras musclés. Je n'aime pas son jeu.

- Je dois aller aux toilettes, dis-je en quittant la chambre sans attendre une réponse de sa part.

Je me dirige vers la salle de bain en courant et referme la porte derrière moi.
J'ouvre le robinet et retire le rouge à lèvres qui se trouvait sur ma bouche depuis longtemps déjà.
Mes yeux semblent très fatigués, ma longue cheveulure est sale et remplie de noeux. Je suis dégeulasse.

Le dégout me hante. Je n'arrive pas à passer au travers de tout ce qui c'est passé et donner mon corps à un homme qui est mon mari mais à la fois celui que je commence à detester d'heures en heures.
Ce n'est ni un viol ni un kidnapping, Lylia. Repétais-je dans ma tête plusieurs fois avant de quitter la salle de bain.

La lumière de la chambre est éteinte. Seules les bougies offrent un sombre éclairage dans la pièce. J'apperçois Rayan, étendu sur le lit, un bras sous sa tête, les yeux fixant le plafond.
Je prend donc place à ses côtés, le plus loin possible et me cache sous le drap froid en soie noir.

Je n'ose pas lâcher un seul mot. Je décide de garder silence et lui tourne le dos pour essayer de m'endormir mais au même moment, il s'avance vers moi et me tire vers lui avec la force de son bras.

Je ressent son souffle froller ma nuque, il dépose ses lèvres sur mon cou qu'il a dégagé en plaçant mes cheveux sur le côté.
Je n'ose pas bouger, je ne veux rien savoir de lui, les images du mariage et les coups qu'il m'a donné me reviennent en tête.
Non pas ce soir, je t'en pris.

- J'ai besoin d'entendre tes excuses Lylia, je ne veux plus te voir avec personne, t'es à moi maintenant, rien qu'à moi...Me chuchote t'il doucement en promenant sa main sur mon corps.

Je me glace en entendant ses paroles. Que lui arrives t'il ?

D'un geste rapide, il se positionne sur moi, ses deux bras aux côtés de ma tête lui permettant de tenir sans tomber. Son visage est à quelques millimètres de moi, ses yeux verts devenu presque gris à cause du reflet de la lune qui le frappe, me fixent.

Ma respiration s'accélère, il est si beau et en même temps si effrayant, il me pertube.

- Laisse moi te faire l'amour Lylia, me dit t'il en embrassant chaque centimètre de peau de ma poitrine.

Je suis complètement boulversée... C'est si bon et à la fois bizarre.

Les yeux rivés au plafond, une main aggripant ses cheveux encore mouillés et l'autre tirant sur le drap, j'ouvre encore plus mes jambes pour lui offrir ce dont il a tant besoin.

Je lui donne alors mon corps en cette froide nuit de fin Août, je donne à cet homme ce que j'ai toujours voulu reserver au plus profond de moi à l'homme de ma vie et ce, en penssant terriblement à Anass.