L'essence du temps

Maladie

Du plus loin que je me rappelle ce poison me hante même si je ne sais pas véritablement ce que sais. Je crois bien que le pire jour de mon existence a été mon premier jour d'école et l'école mon plus grand cauchemar. C'est de là que mes problèmes sont survenus, ces maux si indescriptibles pour quiconque qui ne vit pas avec cette malade. Je suis malade et c'est ce qui forge qui j'ai été et qui je serai. Peu importe ce qui arrive, ma tête fera toujours un peu défaut et l'anxiété fera toujours partie intégrante de moi. Il y a des jours où je souhaiterais être normale, être comme les autres, mais jamais cela ne sera possible. Enfant au primaire je me gavais de médicament dû à mes maux de tête constants jusqu'à ce que le médecin se rendre compte que c'était le stress. Ensuite étaient apparus les maux d'estomac pour la même raison. Des fois je me dis que s'était ridicule de stresser pour ces examens finaux au primaire c'était tellement facile, mais dans ma tête c'était la fin du monde qui approchait, littéralement. Au secondaire, le cycle du stress a continué et j'ai enfin connu les véritables crises d'angoisses, de vrais petits démons sortis de l'enfer prêt à tout pour t'anéantir. J'ai connu les médicaments à 14 ans environ pour une dépression au départ pour finir à un diagnostic pas clair que je ne connaitrai probablement jamais. Ce n'est pas normal à 14 ans d'avoir le goût de mourir et d'appuyer une lame contre sa peau pour extérioriser la souffrance... 5 jours c'est le temps que j'ai passé dans une petite chambre en pédopsychiatrie parce qu'on craignait pour ma vie et pour les autres. Hallucinations et paranoïa me guidait à l'époque dans une vague sombre dont je ne croyais jamais m'en sortir. J'en ai 18 maintenant et les médicaments me suivent toujours c'est à penser que le cégep ce n'est peut-être pas pour moi. Je n'ai toujours pas de diagnostic précis de ce que j'ai, pas de suivi, rien. Je me drogue aux médicaments parce que j'ai dis à mon médecin que je faisais de l'anxiété That's it. Mais une chose est certaine ce que j'ai n'est peut-être pas clair, mais mes crises d'angoisse et tout ce qui l'accompagne sont bien réel. J'espère que mon passé tortueux ne vous rendra pas craintif, sachez que mon présent est beaucoup plus clair malgré ce dont il peut en avoir l'air.