L'essence du temps

Qui je suis

Depuis presque 10000 mots, je vous parle de mon passé et tout ce que cela m'a apporté mais j'ai oublié l'essentiel. Le présent que j'oublie trop souvent parce que je passe trop de temps à me concentrer sur ce qui s'en vient. Le futur fais peur presqu'autant qu'on regrette le passé. Je me presse trop à faire les choses en essayant de prendre le dessus sur un futur instable qui me fait angoisser. J'atteins une étape de ma vie où mes choix d'aujourd'hui en fonction du passé vont guider ma vie en entier. À 18 ans, je ne suis pas apte à faire des choix pour une vie en entier qui ne fais que commencer mais je dois le faire quand même. Dans quelques mois qui viennent beaucoup trop vite, je vais quitter la maison familiale, devoir m'acheter une voiture et commencer à prendre mes responsabilités d'adultes. Quand on est enfant on croit qu'en vieillissant on va avoir moins de problème ou du moins on va avoir plus la capacité des régler parce qu'on va être mature, des adultes. On doit constamment avancer dans la vie mais la peur à tendance à vouloir me freiner dans mon cheminement. J'essaie de ne pas avoir peur mais j'angoisse seulement à penser de ce qui m'attend à l'Université. Je suis loin de ce que je pensais faire quand j'étais plus jeune. Il y a pas si longtemps je commençais mon secondaire avec la peur de ma vie parce que je ne voulais pas vieillir et je pensais que quand j'allais être grande j'allais être enseignante. Il y encore moins longtemps, je commençais le cégep en sciences humaines en croyant peut-être aller en droit ou autre chose tant que ce n'était pas enseignante. Il y a moins de 6 mois peut-être, j'ai décidé que je me dirigerais en travail social sans savoir si je vais véritablement y arriver. En allant dans ce domaine j'ai l'intention d'utiliser chaque petite parcelle de mon passé qui m'a servi de véritable expérience pour me faire grandir dans ce monde d'adulte dans lequel je suis depuis que je suis visiblement rendue grande. Je regrette certaine chose du passé mais je suis loin de regretter tout ce que cela m'a apporté. Aujourd'hui, je suis la Laurence fière d'elle-même qui communique bien, qui se trouve belle, qui est confiante, qui est dans une relation stable et qui prend soin d'elle. Je ne suis peut-être pas au sommet de ma forme et ma santé mentale laisse par moment à désirer mais je suis devenue quelqu'un que j'aurais pu admirer quand j'étais enfant. Pendant les derniers chapitres, je vous ai bombardés de moment plus ou moins plaisant de mon passé simplement pour vous démontrer qu'à partir de décombres on peut bâtir plein de belles choses. Chaque chose que l'ont fait vont nous amener quelque part et il n'y a pas véritablement d'erreur parce qu'au final cela nous fait que grandir. Je vous ai présenté une version de moi colorée, anxieuse, quelque fois négative, soucieuse, déprimée et suicidaire sans vous montrer le beau côté de la médaille. J'ai choisi d'attendre pour vous montrer qu'en réalité notre vision des choses peut tout changer. J'ai été cette fille suicidaire qui se laissait abattre sous les commentaires des autres mais maintenant je suis celle qui relève les autres après les tempêtes. Je ne vous ai pas parlé de tout ce que je fais pour tenter de créer un monde meilleur à partir des gens qui m'entourent parce que je ne voulais pas avoir l'air de me venter. Pourquoi devrait-on cacher les bons côtés de soi pour ne pas avoir l'air d'un vantard? Aucune raison n'est acceptable parce qu'il a de quoi être fier des bonnes choses que nous faisons au quotidien, il faut juste savoir comment et quand le faire. Votre histoire en dit long sur qui vous êtes maintenant c'est à vous de décider quelle partie compte le plus et si elle mérite d'être racontée Tout ce que vous devez retenir maintenant c'est que je ne suis qu'une personne normale qui n'a pas de superpouvoir pour passer au travers des obstacles. J'ai laissé le temps aller, me guider au travers des épreuves. J'ai fait ce que j'ai cru être le mieux et je su me sortir de tout ce qui m'est arrivé et d'apprendre de chaque moment. Je n'ai rien de plus que vous, vous avez autant que moi la capacité de vous sortir de ce qui vous arrive peut importe la situation. La volonté de changement c'est une chose importante mais aussi se laisser le temps de voir une différence avant d'affirmer que tout est perdu d'avance l'est encore plus. Le temps mérite d'être compté mais surtout racontée parce que chaque histoire mérite d'être entendue. Surtout raconter votre histoire seulement à ceux qui mérite de l'entendre parce que vous méritez d'être pris en considération. Si plus rien ne va dans votre vie c'est à vous de changer les choses et seulement vous, les miracles n'arrivent jamais seuls. Comment croyez vous que j'ai réussi à me sortir du cycle de l'abus? Je m'en suis sorti parce que j'ai bien voulu le faire et j'ai quitté celui qui ne me méritait pas. La vie que j'ai aujourd'hui malgré qu'elle ne soit pas parfaite c'est moi qui l'ai bâti. J'ai fais les choix, les actions en conséquences de ce que je voulais que ma vie ressemble et je peux affirmer aujourd'hui que j'y suis arrivé malgré tout. Aller y un pas à la fois ça sert à rien de vouloir révolutionner le monde trop vite, vous allez vous démotiver et vouloir abandonner et abandonner ce n'est jamais la solution. J'aurais pu me suicider à 14 ans et abandonner ma vie de marde mais je ne l'ai pas fait j'ai continué et j'ai fais des changements pour changer ma vie de marde en vie la vie que je voulais. Tout est possible mais vous devez vouloir changer les choses parce que personne d'autres ne va le faire à votre place. Le temps est votre ami, il faut seulement savoir comment faire en sorte que chaque moment compte.

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Laurence Bélanger