Quand la route fait peur

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La route me fait peur surtout lorsqu'elle recouverte de neige. En avril dernier, j'ai vu le banc de neige de proche tout comme les arbres et la mort. Être lunatique et conduire ce n'est pas la meilleure approche mais je l'ai appris malgré moi. Sans trop de blessure mais beaucoup de crainte j'appréhende chaque la route qui m'attend dans la peur de voir la mort de trop près une autre fois. Les bobos qu'on connu ma voiture et qui sont toujours visibles me rappelle que je ne suis pas aussi confiante qu'avant cet accident. Dans mon entourage, on n'ose même pas appeler cela un accident puisque je n'ai pas impliqué personne d'autre. Ce n'est peut-être pas un accident que d'atterrir dans le banc de neige mais mes douleurs à l'épaule et au cou sont belles et bien réelles. J'ai des douleurs physiques bien entendues mais le pire c'est l'angoisse de conduire dans des conditions hivernales qui me paralysent littéralement. Il y a pas plus de deux semaines, j'étais fébrile à l'idée de voir une pièce de théâtre populaire mais rendue sur la route dont les conditions laissaient une fois de plus à désiré j'ai fais demi-tour, j'ai flanché à la panique. J'ai constamment cette impression qui me hante que le derrière de la voiture va déraper et que je vais faire une fois de plus un beau 180 degrés pour emboutir le banc de neige. Si seulement c'était seulement cela ma crainte mais non. Je me connais assez bien pour savoir que parfois il m'arrive de m'endormir au volant. La dernière fois j'ai vécu un véritable cauchemar en me réveillant en sursaut en conduisant alors que je commençais à me diriger dans l'autre voie. Je suis un danger public et je le sais et conduire me fait de plus en plus peur. Je n'ai pas eu le temps de me remettre de mon accident qu'on me remettait déjà un volant entre les mains et la saison de l'hiver est revenue beaucoup trop vite pour que j'aie à nouveau l'impression d'être moindrement compétente. Le pire dans mon histoire de conduite c'est que je suis constamment sur la route, la distance qui me sépare entre le cégep et l'amour m'y oblige plus souvent qu'autrement. De longues heures à conduire et les nombreuses heures qui me manquent constamment de sommeil on raison de moi et font en sorte que je mets en danger plus qu'autres choses en bravant les routes québécoises quotidiennement. Je sais que je ne devrais pas conduire dans ces conditions mais j'ai l'impression que je ne connaîtrai jamais de conditions optimales pour être en confiance derrière le volant lorsque je conduis.


L'essence du tempsWhere stories live. Discover now