20. Souriez, c'est la Rentrée !

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Nous pénétrons dans une arène de sable rouge, en rang ordonné. La lumière du jour pénètre la verrière qui fait office de toit, et moi je m'inquiète pour notre premier cours de la journée.

Étrangement, Samaël n'est pas en autre compagnie, malgré l'obligation formelle de tous à assister à chacune des heures de cours. Je lance un regard interrogateur à Jehn, qui me répond par un haussement laconique des épaules, tout aussi incapable que moi de justifier l'absence de nôtre camarade. Je soupire, appréhendant les ennuis dans lesquels il va encore trouver le moyen de se mettre ; qu'il ne supporte pas le système, je peux le concevoir. Qu'il l'affiche aussi clairement alors qu'il détient un avantage considérable sur ceux qui restent enfermés au sein des village, j'avoue que je saisis moins ...

- Comment a-t-il pu disparaitre aussi vite après le petit déjeuner ?! je demande, chuchotant rapidement, de manière quasi imperceptible pour que Jehn uniquement puisse saisir mes mots.

Elle ouvre la bouche pour me répondre sur le même ton, mais l'arrivée de nôtre professeur dans l'arène la fait se raviser, et elle porte le regard droit devant elle, comme le protocole le l'y oblige. Aussitôt, je l'imite.
Accueillir son professeur dans le silence est une marque de respect. Et sur Aurora D9, ils sont intransigeants, concernant cela. Nous devons être disciplinés dans les plus brefs délais afin que nos missions futures se déroulent dans les meilleures conditions. L'ordre et la rigueur seront nous principaux atouts lorsque nous devront agir dans un lapsus de temps limité. L'interception des messages doit être rapide pour faire gagner un maximum de temps aux équipes de Chasseurs et de Chaperons.
Évidemment, certains aspects de cette discipline omniprésente au sein des Nymphettes déplait plus où moins à Jehn, et encore plus à Samaël. C'est ce que ma camarade n'a pas pu s'empêcher de me souligner, en me briefant rapidement ce matin. Mais pour moi qui ait été élevée au sein d'un dojo, où l'encadrement sévère est de rigueur, je trouve cela plutôt rassurant.

La voix du professeur s'élève. C'est une femme d'assez petite taille, finement musclée, aux les longs cheveux blonds et au regard inquisiteur. Du peu que je l'ai aperçu, elle est toujours coiffée d'une longue natte, descendant jusqu'à ses fesses, et retenue par un dard de métal. Ses bras, dénudés par le tee-shirt noir qu'elle porte, sont recouverts de tatouages à motifs tribaux, dont la grande majorité représentent des scorpions. Chose logique puisque c'est son animal totem. Ses rangers font voleter une fine pellicule de sable rougeoyant. Et à cet instant je ne vois plus l'humaine mais seulement le poison des déserts, le scorpion vicieux infligeant sa piqûre mortelle pour quelques malheureuses secondes d'inattention.

- Bien. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Scari Scorpius, vôtre professeur de combat. Mon rôle sera de vous enseigner l'art de la défense dans les milieux arides et rocailleux. Je vous aiderait à développer vos talents dans toutes les situations possibles et inimaginables. Mon collègue, Rin Squal vous prendra en charge pour les milieux aquatiques et vous fera la théorie. Comptez sur moi, je ne vous ferait pas de cadeaux. Des questions ?

Un silence ensuit son discours. Le ton est donné, et elle ne nous prend pas en traitre. Je peux m'attendre aux courbatures et aux bleus dans les semaines à venir ...
Ne nous laissant guère plus de temps, Scorpius frappe dans ses mains, nous ordonnant de composer des binômes. Jehn m'attrape par la main, m'attirant dans un coin de l'arène. Nous nous mettons en place et pendant quatre heures durant, sous les ordres de nôtre maitre, nous nous affrontons. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai le souffle coupé et me retrouve face contre terre. Malgré mon éducation au dojo, Jehn, bénéficiant de plus d'expérience, est bien plus précise, et vive que moi.  Même en restant concentrée, elle esquive et retourne mes attaques contre moi, feintant et me piégeant.
Et puis finalement, l'entraînement se termine. On nous relâche, et les adversaires de quelques heures redeviennent les camarades du quotidien. Le professeur nous félicite, nous exhortant à toujours donner le meilleur de nous même. Nous filons dans les vestiaires, afin de prendre notre pause méridienne. Nous nous étirons ensemble, l'atmosphère s'allège.

Une seule ombre subsiste au tableau : Samaël n'est toujours pas revenu parmi nous ...

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Hey ! Bon, pour une fois que je poste ce chapitre pile en temps et en heures, je trouve que ça a le mérite d'être souligné !

En réalité, je tiens déjà à m'excuser de son format. Comme vous pouvez le constater, il est moins important que la plupart des autres chapitres. Et probablement moins "soigné" on va dire. Je le poste vraiment à la rache en pleine semaine d'examens, donc désolée de vous présenter ça comme ça. Je m'essaierai à mieux travailler les autres, évidemment.

Bisous ! 😘

Eye of the Owl - Fanfiction Code RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant