Chapitre IX

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Khaled éternua encore une fois et Abdoul l'entendît très clairement.

- Il y a quelqu'un dans la charrette ? demanda-t-il.

- Euh...

Abdoul ne laissa pas à Hassan le temps de répondre. Il souleva la bâche et il vît les deux voleurs.

- Ça alors ! Ce sont les assassins du calife !

Abdoul courut vers un banc et il se saisit d'un fouet qui s'y trouvait. Ahmed sortit de la charrette pour l'affronter tandis que Khaled et Hassan firent semblant de se battre battre pour qu'Abdoul ne se rende pas compte qu'ils étaient complices.

- Tu payer pour ce que tu as fait au calife, misérable. Tu ne sortira pas d'ici vivant, dit Abdoul le regard rempli de haine.

- Je ne veux pas te faire de mal.  Ce n'ai pas moi qui ai tué le calife, c'est Yasser qui l'a fait, dit Ahmed.

- Tais-toi ! cria Abdoul en essayant de fouetter Ahmed à la tête mais celui-ci se baissa rapidement, fonça sur Abdoul et lui donna un puissant coup de poing dans l'estomac qui le fît valser et s'écraser contre un poteau. Il perdit connaissance sur le coup. Il n'avait pas d'expérience en combat contrairement à Ahmed qui, lui, avait appris très tôt à se battre dans la rue. Il se tourna vers Khaled et Hassan qui continuaient de faire semblant de se battre, leur combat avait l'air tellement réel que si Ahmed n'était pas leur complice, il aurait cru que les deux hommes ne simulaient pas.

- C'est bon, ça suffit. Vous pouvez arrêter maintenant, je l'ai mis hors d'état de nuire, dit Ahmed.

- Déjà ? demanda Hassan.

- Vous savez, Ahmed est invincible, dit Khaled. Il n'a jamais perdu de combat.

- C'est vraiment très intéressant mais vous devez partir d'ici avant qu'Abdoul ne se réveille, dit Hassan. Ligotez-nous et essayez de sortir du palais.

Ahmed et Khaled s'exécutèrent rapidement. Ils ligotèrent Abdoul et Hassan et les cachèrent dans un chariot. Hassan leur indiqua l'endroit où ils devaient se rendre quand ils sortiraient du palais et il donna sa djellaba à Ahmed afin que ce dernier se fasse passer pour lui.

Entretemps au palais, la perte de connaissance de Samira avait provoqué un grand tumulte car cela faisait une demi-heure qu'elle ne s'était pas réveillée. Au début, ils avaient pensé qu'elle était juste fatiguée et qu'elle allait rapidement reprendre connaissance mais maintenant qu'elle était toujours inconsciente, ils demandèrent à Ibrahim, le médecin personnel du calife qui se trouvait déjà dans le palais de l'examiner. Quand Ibrahim entra dans la chambre de Samira, il fut surpris de voir qu'elle était bondée et qu'il y faisait une chaleur étouffante. En effet, tout le monde au palais l'adorait et était aux petits soins avec elle; alors comme elle avait perdu connaissance, ils voulaient tous être là pour s'occuper d'elle quand elle se réveillerait.

- Sortez de la chambre, voyons ! cria Ibrahim. Je comprends à présent pourquoi cette fille ne se réveille pas. Regardez comme elle transpire, la pauvre.

Tout le monde sortit de la chambre. Ibrahim sortit une serviette de son sac et essuya délicatement le visage humide de Samira. Cette dernière ouvrît doucement les paupières et regarda le médecin qui était visiblement heureux de voir qu'elle était réveillée. Il lui sourît et lui tînt la main pour l'aider à s'asseoir sur le lit. Quand elle fût assise, elle regarda autour d'elle comme si elle se demandait ce qu'elle faisait là.

- Comment vous sentez-vous, Samira ?

- Qu'est-ce que je fais ici ?

- Vous vous êtes évanouie en quittant la prison palatiale. Vous vous en rappelez ?

- Ah oui ! Je me souviens. J'avais la tête qui tournait et j'étais un peu fatiguée mais je crois que ça ira maintenant.

- Oui mais vous devez dormir. Vous avez eu trop de mauvaises surprises aujourd'hui. Il y a d'abord eu la fugue de Leïla et ensuite la mort du calife. Ça vous a donné trop d'émotions.

- Oui, vous avez raison. Je vais me reposer. Je vous remercie de vous être occupé de moi.

- Oh ! Je n'ai rien fait, vous savez. J'ai juste essuyé votre visage et vous vous êtes réveillée. Bon, passez une bonne nuit.

- Merci, docteur.

Ibrahim sortît de la chambre et Samira se recoucha sur le lit. Elle était enfin seule. Le fait de faire semblant d'être inconsciente était moins simple qu'elle ne le croyait. Elle avait envie de crier à chaque fois que quelqu'un la giflait ou la pinçait pour essayer de la réveiller. Elle se demandait si son père avait réussi à faire sortir Ahmed et Khaled du palais.  Elle devait attendre pour savoir si tout s'était passé comme prévu. En attendant, elle suivrait le conseil du médecin et elle dormirait. Elle était extrêmement fatiguée et lorsque les deux veuves du calife et leurs enfants entrèrent dans la chambre pour la voir, elle dormait déjà.

*****

Vêtu de la djellaba d'Hassan, Ahmed monta dans la charrette pour sortir du palais. Il avait assommé Khaled pour éviter qu'il n'éternue à nouveau et il l'avait caché à l'intérieur de la charrette. Ahmed s'approcha lentement de la porte principale. La capuche de la djellaba cachait son visage et vu que son physique ressemblait à celui d'Hassan, les gardes les confondraient sûrement. Mais que ferait-il s'ils l'interpellaient ?


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⏰ Dernière mise à jour : Dec 05, 2016 ⏰

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Les Voleurs De Bagdad [En pause et en réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant