Chapitre Trois

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3.

Point de vue de Kayla

Je me réveille sur les nerfs. C'est la même chose depuis le lendemain de mon anniversaire. Sauf qu'en prime, aujourd'hui, c'est la rentrée. Génial. 

Je me lève de mon lit et me dirige automatiquement vers la cuisine.

-Bonjour, Kayla. Alors, prête pour cette rentrée? Me demande Ysengrin.

Je me contente de grogner et de m'asseoir. Je ne suis pas d'humeur à faire la conversation avec qui que ce soit. 

-Je sais que tu es énervée, mais il faut que tu te ressaisisses, Kayla. Ça fait des jours que tu es comme ça et si tu es pour devenir la prochaine alpha, il faut que tu saches passer par-dessus des altercations de ce genre parce que ce ne sera pas la première fois que ça arrivera. 

-Mais Ysen! Ce qu'il a affirmé était complètement gratuit! Tout le monde le sait que je suis la plus rapide et la plus forte de la meute! Protestais-je.

-Je sais, Kayla. Mais tu montres justement que tu es plus brillante et plus sage en montrant que ce que Rufus a pu te dire ne t'a pas affectée. Son comportement est totalement inacceptable, je suis d'accord, mais tu ne dois pas y rester figée en même temps. Tu commenceras à gagner le duel quand tu auras le comportement qui va avec.

Je pince les lèvres, réalisant qu'il a raison. Il pose devant moi une assiette de crêpes. 

-Tu sais, c'est dans les moments comme ça que tu me fais penser à ton père.

Je relève la tête vers lui qui s'assoit devant moi. 

-Vraiment?

-Oui, il avait le même âge que toi quand il est devenu alpha, tu le sais. Et, les premiers temps, il avait l'impression que tout lui tombait dessus et était sur les nerfs en continu. 

-C'est flatteur, vu comme ça... Ironisais-je.

-Dans un sens, oui. Ça veut dire que tu passes par les mêmes étapes que lui et, tu as pu voir comment il était un bon alpha. 

Ces paroles réussissent au final à me faire sourire. J'apporte ma main au collier et joue quelques instants avec le pendentif.

-Au fait, il te va vraiment très bien.

-Je l'aime beaucoup. Je suis vraiment contente que tu me l'aies offert, je pense que c'était le plus beau cadeau que j'ai pu recevoir pour mon anniversaire. 

Il rigole.

-Je suis certain que ton père aurait été ravi de l'entendre. Lui aussi y accordait beaucoup d'importance. C'est pour ça qu'il ne le portait que sous forme humaine, il ne voulait pas qu'il lui arrive malheur. 

-Je vais faire comme lui, surtout que c'est la dernière chose qui me reste de papa...

-Mangeons notre petit déjeuner, tu veux bien? Je dois bientôt aller bosser et tu ne dois surtout pas arriver en retard pour ton premier jour de cours dans ton nouveau lycée. 

-Fallait bien que tu ramènes les cours là-dedans, toi. 

-Mais bien sûr, je tiens à ce que ma petite Kaylalinette-

-Tu m'appelles une fois de plus comme ça, et je te fais avaler ta fourchette de travers, c'est compris?

-Brutale!

Je souris et commence à déguster mes crêpes. Quand j'ai terminé, je retourne dans ma chambre et je prends des vêtements: des shorts en jeans "déchirés" ainsi qu'un t-shirt blanc avec un dessin imprimé dessus. J'enfile également des chaussettes. Je passe ensuite à la salle de bain où je me brosse les cheveux avant de faire pareil avec mes dents. Je me rince le visage avant d'attraper mon tube de mascara et de m'en appliquer sur les cils. Je quitte ensuite la salle de bain et va dans ma chambre prendre mon sac à dos. Je redescends par la suite avec une bretelle passée sur une épaule. 

LouveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant