Chapitre 4

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C'était la première fois que je revoyais le visage de ma mère depuis qu'on l'avait tuée devant mes propres yeux.

Or depuis toute petite, je m'étais posée une règle, une seule, à toujours respecter: ne jamais montrer mes faiblesses.

Si je voulais pleurer, hurler, crier, frapper ? Eh bien, j'attendais d'être seule.

Seulement, là, c'était dur, c'était trop. Imaginez que le jour que vous redoutiez le plus de toute votre vie s’agrémente du souvenir de votre mère défunte dont vous n'avez même pas eu le temps de faire le deuil.

J'étais perdue. Je ne savais pas où j'en étais, ni où j'étais...

Je posai mon regard sur cet homme. Il ne devait pas être bien méchant en temps ordinaire, ou peut-être que si justement...en fait j'en savais rien.

Mais il ne devait certainement pas se rendre compte que ses paroles avaient eu l'effet d'un poignard en plein sur le cœur.

(L'homme): -" Je me présente Mr Wilson, directeur de la division internationale et voici ma collègue Mlle Ewing. Nous travaillons pour une organisation qui s'appelle The SNOw: l'organisation des informations volées."

J'entendais à peine ce qu'il disait, une organisation ? Ok. Et alors ? Quel rapport avec ma mère ?

Mlle Ewing dû percer l'interrogation sur mon visage, car elle continua le discours de son collègue:

(Mlle Ewing): -" Notre but est donc de voler des informations pour éviter toutes sortes de désastres, car l'information est la première des armes. Vous devez certainement vous demander ce que vous faîtes ici... En réalité, nous désirons vous engager."

M'engager ? Ils s'étaient cru dans Spy Kid ?

Encore une fois, la jeune femme devança mes questions.

(Mlle Ewing): -" Bien sur, The SNOw n'engage que des mineurs. C'est une organisation ultra-secrète connue uniquement de quelques gouvernements. Vous avez bien compris que le "w", qui a été rajouté au nom de l'organisation pour former le mot neige en anglais qui caractérise les enfants : innocents, insoupçonnables, blanc comme la neige..."

Tout devenait clair dans ma tête : Kevin appartenait à l'organisation, ce que j'avais pris comme une grosse fourmilière avec ses -26 étages n'était autre qu'une base secrète... Tout sauf une chose, pourquoi moi ?

Pour mon argent ? Vu la base qu'ils avaient je dirais que non. Mais ce n'était pas le plus important: je les fixai et puis je dis brutalement :

(P.P.): -" Et si je refuse ?"

Mr Wilson soupira :

(Mr Wilson): -" Tu ne peux pas... Si tu refuses tu retourneras à Paris, à New York, à Miami ? Partout où tu iras, ILS te retrouveront."

Ils n'avaient pas tort. ILS me retrouveraient. Rien que d'y penser j'en souffrais.

Joseph O'Connor a dit un jour : "On a toujours le choix." Et bien, je pense qu'il a tord.

Je les regarda tous les deux, à attendre ma décision. Il fallait le dire, alors je le dis :

(P.P): -" J'accepte..."

Ils se sourirent, presque joyeux : ils avaient réussi à m'avoir.

Mais ils n'avaient pas encore tout vu...

(P.P.): -" ...sous certaines conditions."

The SnoWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant