Chapitre 10

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Julian. C'était lui, j'en étais sûre.

Cependant, la fille n'était pas Sacha.

La fille était blonde et il semblait en train de la dévorer de ses mains et de sa bouche.

Il avait pas remarqué encore ma présence mais ça ne voulait pas dire que cela ne m'était pas destiné.

J'avais bien compris qu'il n'avait pas aimé que j'ai couché avec Matthias, quand bien même cela était nécessaire pour la mission.

Il avait du se trouver la première trainée qui en avait après son fric, ou plutôt le mien, pour la sauter sous mes yeux.

Après un petit instant d'hésitation, je fermai la porte de l'appartement avec bruit et comme je l'escompter, ils s'arrêtèrent pour me fixer.

Je ne leur accordai aucun regard, et au moment de sortir du hall, alors que je les entendais s'esclaffer, je lançai :

(Kate): -Quand tu auras fini Julian, il faudra qu'on parle.

Mes plans pour la soirée étaient bouleversés et je regrettais d'avoir, ce matin, remis au soir ma discussion avec Julian. J'entrai dans ma chambre, j'avais les larmes aux yeux.

Pour me changer les idées, j'ouvris l'enveloppe de Illéna.

Les informations englobaient les boss de The SNOw, leurs familles, les employés, les rumeurs, les élèves, les opérations...

Bref, un bon tas de paperasses que je ne me sentais pas en état de lire.

Je venais à peine de les ranger, que la porte de ma chambre s'ouvrit sur Kevin, en costume.

(Kevin): -Tu devineras jamais...Mais qu'est-ce qui t'arrive ?

(Kate): -Je suis juste fatiguée et Julian me prend la tête en plus...

(Kevin): -Avec son espèce de bimbo ?

(Kate): -Pas que ça me dérange qu'il est une copine...mais il devait sortir avec Sacha, putain !

Il me regarda avec ce genre de regard impénétrable qui vous glace.

(Kevin): -T'y es quand même pas aller de main morte pour Matthias.

(Kate): -Mais, j'étais bourrée ! Je me rappelle même pas si on l'a vraiment fait ou pas ! Et puis, c'était dans le cadre de la mission ! Et puis..., et puis qu'est-ce que ça peut lui faire ?

(Kevin): -Ça peut lui faire qu'il t'a retrouvé à moitié nue dans SA chambre et inconsciente. Il a eut peur, tu comprends ?

Je ne savais pas quoi répondre. Après tout, c'était trop tard : le mal était fait.

(Kate): -C'était quoi le truc que je devinerais jamais ?

Il soupira.

(Kevin): -T'avais raison : il m'infiltre dans son business. Il m'a dit que pour les Waldrioni, les portes seraient toujours ouvertes.

Je grimaçais face à la référence.

(Kate): -Et alors...?

(Kevin): -Alors, on décolle pour Monaco, demain, pour un riche client. Il veut que tu viennes à ces "vacances".

Je grimaçais de plus belle. J'avais vraiment l'impression d'être son escort girl, ou son petit chien.

(Kevin): -Tout le monde viendra : Gaëlle, Vicky, and co !

(Kate): -Eh bien, nous irons. Dis-le lui. Et...non, je vais parler à Julian.

Je me levai, quittais ma chambre.

                                                   *  *  *  *  *

Je trouvai Julian dans le salon en train de regarder un match. Mon regard alla de la télé à lui, de lui à la télé. Puis, je m'assis à côté de lui.

Il me jeta un bref coup d’œil, puis reporta son regard sur la télé.

(Kate): -Alors ça fait quoi ?

(Julian): -De ?

(Kate): -Je sais pas, qu'est-ce que t'as fait ?

Il pris la télécommande, éteins la télévision et se mit en face de moi.

(Julian): -Je suis désolé.

Je le fixai sans savoir quoi dire.

(Julian): -Vraiment. J'aurai pas du: c'était puéril et méchant. Surtout après ce que tu viens de vivre...

(Kate): -Quoi ?!

(Julian): -Euh, quoi : quoi ?

(Kate): -Ben, qu'est-ce que je viens de vivre ?

Il me regarda tristement.

(Julian): -Si tu viens de rentrer dans l'organisation, c'est que tes parents ont du mourir il y a peu de temps, je me trompe ?

Je le regardai sans bouger. Il venait d'énoncer une vérité que je fuyais depuis 3 semaines. Une mort, ou plutôt des morts dont je n'avais même pas fait le deuil.

Une larme perla, coula et tomba.

Il me pris dans ses bras et chuchota.

(Julian): -Kate.

(Kate): -Tu peux pas comprendre.

(Julian): -Les gens de The SNOw sont les mieux placés pour comprendre : ils ont tous perdu leurs parents.

Je me dégagea de son étreinte.

(Kate): -Oui, tu ne peux pas comprendre : personne le peut.

The SnoWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant