Humanité (En pause pour l'instant)

Chapitre 7

Bonjour/Bonsoir ! Voici le chapitre 7 ^^ Bon, j'ai eu quelques petits problèmes avec la mise en page de celui-ci, car j'en ai écrit une partie à l'ordinateur et l'autre sur le téléphone et, je ne sais pas pourquoi, la mise en page n'est pas la même sur les deux supports... Donc ne vous étonnez pas si la mise en page est différente pas endroits, car j'ignore si j'ai réglé le problème ou non ^^' Enfin bon... Je vous souhaite une bonne lecture :)

***

     Leona échangea un regard avec l'homme se tenant à côté de la dragonne bionique, dans l'embrasure de la porte. Elle reconnu Searos, l'Invocateur de Soraka, et aperçut d'ailleurs celle-ci à quelques pas derrière lui. La jeune femme sentit Sharon se redresser légèrement, tandis que l'être bionique s'avançait avec difficulté vers elles, aidé par deux loups bioniques et une Androïde ressemblant étrangement à l'Archère de Givre. Lorsque la dragonne métallique fut à leur portée, Sharon tendit la main pour la poser sur son front. La réalité frappa soudainement Leona de plein fouet : la dragonne était la moitié d'âme de l'Invocatrice.

     Lorsqu'elle avait retrouvé celle-ci, le lien qu'elles partageaient jadis avait  commencé à se reformer, au détriment de celui qu'elle partageait avec John, et elle avait donc accès à certaines pensées de la jeune femme. Bien que l'idée que l'âme de Sharon ait été séparée l'inquiétait grandement, elle savait avoir plus urgent à faire : par exemple, la garder en vie.
     La Championne regarda à nouveau Searos et demanda :
-Où est Seïskor ?
L'invocateur ouvrit la bouche, prêt à répondre, mais un battement d'ailes l'interrompit, et ils tournèrent la tête. À quelques mètres d'eux se posait un être hybride, mi-homme mi-dragon : ses écailles d'un bleu sombre étaient parcourues de reflets argentés dû aux rayons de la lune à chacun de ses mouvements, et ses iris couleur de glace se posèrent sur Sharon. Leona sentit cette dernière bouger lentement, comme si elle cherchait à s'incliner, tandis que la dragonne bionique baissait respectueusement la tête. Le Dragon Ancestral, légende vivante, secoua la tête en s'approchant.
-Tu n'as pas besoin de t'incliner, jeune dragonne.
Une fois proche d'elle, il observa la blessure. Son air s'assombrit et il demanda :
-Diamant ? Comme Leona hochait la tête avec un air sombre, il reprit. Depuis combien de temps ?
-Une demi-heure, trois-quarts d'heure peut-être, répondit la Championne.
-Elle a perdu beaucoup de sang. Il n'y a plus de temps à perdre. L'hybride fit apparaître une flamme dans sa paume écailleuse et s'adressa à Leona. Tiens la bien, Élue du Soleil.
Cette dernière sentit Sharon se crisper dans ses bras : la dragonne savait ce qui l'attendait. La seule façon de purifier une blessure faite à un dragon par une arme en diamant était de brûler la plaie avec des flammes draquines : un procédé des plus douloureux mais auquel il était impossible de se soustraire. Alors que le dragon approchait la flamme de la blessure, Leona ferma les yeux et commença à fredonner un air rassurant.

     Sharon se concentra sur la voix de la Championne. L'air lui semblait étrangement familier, et l'apaisa. Elle ressentait toujours la douleur, ce feu se propageant dans ses veines, mais elle semblait distante. Elle sentit Silver poser doucement sa tête sur son épaule, sa joue contre la sienne : elle semblait elle aussi calmée. Cependant, lorsque la flamme mordit sa chair déjà meurtrie, Sharon enfoui son visage dans le cou de la Championne pour y étouffer un cri. Elle sentit ses écailles couvrir sa peau - une réaction instinctive de défense -  tandis qu'une nouvelle vague de douleur se propageait dans son corps. Des larmes coulèrent le long de ses joues alors qu'elle étouffait un nouveau cri. Un grondement de souffrance enflant peu à peu dans sa poitrine, elle ferma les yeux pour se focaliser sur l'air fredonné par la Championne.
     Elle eut l'impression que la douleur redevenait lointaine, plus supportable, et lorsque l'hybride retira la flamme, elle sombra dans les ténèbres de l'inconscience, son corps réclamant du repos.