Chapitre 30

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10 décembre 2016, appartement, Londres.

Je prends tranquillement mon petit déjeuné dans la cuisine, pensive je regarde par la fenêtre. Mon esprit est toujours occupé entre Olivier et Granit. Enfaite j'ai peur de mon éventuelle relation avec Olivier. Justement ce dernier arrive dans la cuisine torse nu.

- Tu peux pas t'habiller non ? Dis-je en essayant de ne pas m'étouffer.

- Ta peur de succomber ?

- Dans tes rêves. Je hausse un sourcil. Tu me donne froid.

Olivier se penche et me regarde.

- Tu dis ça mais tu n'es pas plus couverte que moi. En plus j'ai eu chaud cette nuit.. Rétorque -t-il mystérieux.

- À cause de quoi ?

- D'une blonde dans mon lit. Dit-il avec légèreté.

Je recrache immédiatement tout mon petit dej et regarde Olivier surpris. Ce dernier continue de faire comme si de rien n'était.

- Pardon ?! T'as couché avec une meuf sous mon toît en plus dans le lit d'Émilie ?! Mais t'es un enfoiré. Dis-je sèchement.

- Je vais changer les draps ça va !

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- Je vais changer les draps ça va !

- Ça va ?! Non mais tu rigoles ! Tu n'as aucun respect !

- C'est quoi le problème enfaite ? Que je couche avec une meuf dans le lit d'Émilie ou que je couche avec une meuf tout court ?

Je deglutis difficilement et reste muette. Un blanc s'installe et Olivier me regarde, un petit sourire aux lèvres. regard posé sur moi, je suis énormément mal à l'aise. Ne voyant aucune réponse arriver, Olivier reprends la préparation de son petit déjeuner.

- Tu vois que tu es jalouse.

- Je ne suis pas jalouse ! C'est juste dégueulasse de coucher avec une autre meuf sous mon..

- Y'a pas d'autre nana ! Me coupe -t-il.
J'ai inventé ça pour voir ta réaction.

- T'es sérieux là ? Mais à quoi tu joues bordel !

- Et toi as quoi tu joues ? T'es jalouse, assume. Tu vois bien qu'il y a un truc entre toi et moi. Tu as peur de quoi ? Je ne t'abandonnerai pas comme j'ai pu le faire dans le passé je te le promets, je l'ai tellement regreté ensuite. J'ai pris conscience de tellement de choses ces derniers temps, je pense constamment à toi, j'ai toujours envie d'être avec toi, de te prendre dans mes bras, de t'embrasser.

Je reste sans voix et suis incapable de le regarder dans les yeux. C'est alors qu'Olivier prend mon visage entre mes mains et m'embrasse après m'avoir regardé quelques secondes. Ce baiser me semble différent des autres, plus vrai, je me sens moins mal à l'aise par rapport à Granit, je suis plus libre.

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