Agust D.

Cet été dans ma ville natale je m'en souviendrai comme l'un de mes précieux souvenirs.
Quels abrutis on faisait, franchement je me rappelle de la tête effarée que ces petits chiens faisaient lorsque je leur avais annoncé leurs quatre vérités . Ils sont rentrés la queue entre les jambes cette soirée là. Jimin et moi on est resté là dans la ruelle le goût de la victoire dans l'âme. Il avait rit et je l'avait regardé plein de pitié. Ce gosse était encore jeune et immature ou peut-être étais-ce moi qui avait grandi trop vite, pris compte de la dureté et la cruauté du monde trop rapidement. Ses yeux disparaissaient sous ses joues roses et rondes, comme tout le monde il avait ses insécurités sur lui-même et cette nuit là... Jimin m'avait tout dit.

"-Quand je partirai tu penseras à moi? Tu sais très bien que je pourrais pas rester longtemps ici... Je dois retourner à Busan. Dis, tu viendras chez moi un jour? Je sais très bien que tu t'en fou... Tu n'es pas obligé de répondre. En fait y a pas de réponse. J'aimerais juste avant de te quitter te dire quelque chose. Même si ça n'a pas d'importance pour toi, je me déteste hyung. Tout ce petit corps boudiné j'aimerais tout remodeler pour que les gens m'aime, que le regard et l'adversité ne me dérange plus. Je n'ai jamais été doué en quoi que ce soit. Mais j'espère qu'un jour je trouverai ma voie. Toutes ces petites insécurités à propos de moi tu vas sûrement les oublier avec moi mais moi, je te le jure sur mon honneur, Park Jimin je ne t'oublirai pas."

Sa voix s'était brisée, il avait mordu sa langue stoppant sa confession mal assurée avec son accent du sud-est, puis il quitta la ruelle sans doute pour m'éviter de le voir pleurer. Comme la douce brise d'été Jimin a disparu l'été de mes dix-sept ans.

August in Daegu.
Agust D.