Maman.
Tu as cette façon, quand tu vois quelque chose que tu aimes beaucoup, de rejeter légèrement la tête en arrière et de parler plus fort.
Comme si tu voulais étaler ton bonheur, si rare, si bref.
Dans ma tête, je pense que c'est comme si tu voulais le partager, avec tous ceux qui peuvent t'entendre ; et je trouve ça beau.Mais tu es trop égoïste pour penser comme moi.
Maman.
Ton bonheur, tu l'imposes juste à tous ceux qui sont malheureux.
Sans considération pour leurs malheurs ou leurs problèmes. Non, du moment que toi, tu es heureuse, alors les autres disparaissent.Maman.
Mais quand toi, tu rumines tes pensées noires qui font ressortir les tempes de ton front, personne n'a le droit de savourer son bonheur.
Comme si la tristesse était évidente, tu fusilles et blesses tous ceux qui sourient ou rient.Maman.
Est-ce que j'ai le droit d'être heureuse quand tu ne l'es pas ?
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Firmaman
Non-FictionLa seule chose que je voulais était de te comprendre. Mais tu ne l'as jamais vu.