Septième lettre.

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Maman.

Mes larmes tarissent. Je commence à ressentir du détachement envers ces lettres.
Envers toi.

Maman.

Ce qui était un besoin se transforme en habitude ; et je sais à quel point tu chéris les habitudes.
Tout à sa place, la maison rangée, les livres classés par ordre de taille et les cheveux de tes poupées mesurés.
Même toi, tu es une habitude.

Maman.

Comme un fantôme, tu erres dans la maison propre au carrelage brillant ; sans bruit, presque sans bouger.
Comme une ombre, tu disparais quand la lumière inondait la campagne rase.
Comme un masque, tes émotions étaient si masquées que je doute, encore aujourd'hui, que tu en aies.

Maman.

Je ne me suis même sûre que tu sois humaine.

Maman.

Je ne sais pas, je ne sais plus.

Maman.

Je ne parviens plus à faire semblant que je suis toujours forte, comme il y a dix ans.

Maman.

Pourquoi ne m'aimes-tu pas ?

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