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Il m'a attrapé par mon cou et m'a traîné tandis que moi, je le suppliais de me lâcher. Les filles ont essayé de me tirer, mais elles ont fini le visage en sang.

J'avais peur de ce qu'il allait me faire. Il m'a monté dans une des multitudes de chambres qu'il y avait à l'étage puis il a fermé la porte.

Sa vigueur physique n'a rien n'avoir avec la mienne. Red est assez baraqué, du moins, beaucoup plus que moi.

Moi qui voulais mourir il y a deux heures de cela ! Je n'ai que ce que je mérite.

J'avais certes très peur de lui, mais ce qui me fit encore plus craindre, c'était les millions d'armes accroché sur le mur. On aurait dit qu'il avait choisi cette salle exprès.

- Maryam, tu sais très bien à quel point tu comptes pour moi, mais si tu ne me dis pas qui l'as dead, je mettrais fin à tes jours.

Il avait dit ça d'une voix calme. Très calme. Un silence de mort dominait la pièce. Pas un seul bruit mis à part les infos à la télévision.

Ils parlaient de la tentative d'assassinat du président, et du fait qu'un corps non-brûlé avait été retrouvé. Ils n'avaient pas précisé si ce corps était vivant. J'avais encore une minime lueur d'espoir, ça pourrait bien être Dina qui sait !

Dina est morte devant toi.

Décidément, je n'arriverai jamais à m'y faire. Faudrait vraiment que j'arrête d'espérer en vain. Dina est mort et elle ne risque pas de ressusciter.

La journaliste informait aussi que les criminels qui ont commis cette infraction allaient bientôt être identifiés.

Au moment où mon cerveau avait percuter la phrase que venait de dire la jeune dame, je n'ai plus prêté attention à ce que Redwan disait.

Ce n'est pas possible, s'il ont brûlé le restaurant c'est pour que le FBI ne trouve aucune preuve. J'espère que c'est juste des paroles en l'air. C'est invraisemblable. Ils ne vont pas nous retrouver, ça ne se peut pas.

C'est le FBI quand même.

Oui mais.... non. C'est un gang qui à commis ce crime, Bricos et compagnie on l'habitude donc il n'y a aucun moyen pour qu'il nous trouve. Et puis ce n'est pas de ma faute moi ! À près tout, j'ai été forcé. Cette affaire n'est pas mienne et puis elle a été faite sans mon consentement.

- Je te parle là ! Cria-t-il.

Il a du le remarquer à un moment donné, que je ne lui prêtais aucune attention car il m'a dit :

- Tu regardes quoi là ?

Voyant que je ne le répondis pas il continua en fixant la même direction que moi :

- T'es sérieuse là ? J'te parles d'un sujet sérieux et toi tu...

Il s'était stoppé net sans aucune intervention de ma part. Il a dû comprendre car une vingtaine de seconde plus tard, il m'a enfin regardé puis m'a demandé :

- Attends, crari là tu fais vraiment partie du gang de Bryson ?

Je l'ai regardé sans le répondre puis il m'a mis une grosse gifle. Je ne l'ai pas vu venir celle-là, d'autant plus que c'était rare qu'il lève la main sur moi si ce n'était pour rire. J'étais choqué par son geste brusque.

- T'as essayé de tuer le président ?

J'allais parler, mais il m'a encore frappé. Ce coup était rudement plus féroce que le premier. Décidément, ce n'est pas du tout mon jour.

Il a prolongé son action en me tapant sans cesse. J'avais mis ma main sur ma tête de sorte à me protéger, mais ça ne réduisait pas la vigueur et la fermeté des coups. Red a carrément changé.

Autrefois, comme je l'avais dit, il essayait de comprendre le fin fond de l'histoire mais là... Il préférait utiliser ses mains pour la rejeter.

La rejeter, s'en débarrasser, il en avait besoin. Ça fait des années que ce sentiment d'hostilité très profond le hante. Il devait le recracher, et c'est moi qui a eut l'honneur d'être son bouc émissaire.

Et dire qu'avant on jouait ensemble ; lui, Dina et moi. Nasser m'avait laissé chez lui quelques mois après qu'il eu pris le gang. On vivait dans les quartiers défavorisés de LA ( Los Angeles )

À l'époque, Redwan avait déjà perdu ses parents, sa mère avait mis fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête et son père était mort d'un règlement de comptes opposant les Crips aux Bloods.

C'était Keliana, la mère de Dina, qui nous avait élevés. Elle nous avait presque tout appris. À l'ancienne, Red était quelqu'un de très colérique, voire lunatique. Keliana et moi arrivions plus ou moins à le calmer, mais c'était Dina qui y réussissait le plus. Et puis Red faisait tout pour ne pas s'énerver il paraissait serein. Quand il a eu ses 18ans, il a voulu entrer dans le gang des bloods pour venger son père, mais Dina lui en a empêché. Bien entendu, ça, Keliana ne le savait pas. On vivait bien à quatre, comme une petite famille, mais il a fallu que tous s'arrêtent.

Nasser trouvait que LA était trop dangereux pour nous, donc, on a du quitter Red. C'est le jour de notre dépare qu'il nous a avoué à Dina et moi, qu'il était atteint d'une maladie.

La bipolarité.

Il nous avait fait promettre de ne rien dire à Keliana. Le jour où il nous avait sortie cela, je n'avais aucune idée de ce qu'était le fait d'être bipolaire. Je pensais que c'était une maladie parmi tant d'autres qui pouvait se guérir en un claquement de doigt, c'est d'ailleurs ce qu'il nous avait fait comprendre. Il nous avait dit que ça n'était rien de grave et que ça n'engendrerait rien. Je ne savais pas que la " procédure " était longue et qu'il fallait énormément de soutien moral. Ce soutien moral qu'il n'a jamais pu avoir.

Nous avions jusqu'à aujourd'hui tenu notre promesse. Ce que nous aurions pas du faire mais bon.

La mère de Dina tenait quand même à ce que Red reste avec son oncle Dominique, surnommé Dom.

Dom n'était pas '' l'adulte idéal '' car lui-même avait fait plusieurs années de prison, mais c'était le seul qui pouvait rester avec Redwan. Puis quelques mois plus tard, nous avions appris, lorsque l'on était en Angleterre, que tous deux étaient morts pour cause d'un accident de voiture.

Pendant de longs mois Dina était '' en dépression '', c'était une période très difficile, mais surtout pour elle et sa mère. Keliana se sentait coupable tandis que Dina était au plus bas.

J'avais essayé de les consoler à plusieurs reprises, mais j'étais nullement crédible, car j'avais, moi aussi, souffert de sa mort. Mais pas autant que Dina.

Je me suis toujours demandé pourquoi est-ce qu'il n'était pas venu avec nous. Si ça aurait été le cas, cette histoire n'aurait certainement pas pris cette ampleur.

Le revoir aujourd'hui, devant moi, c'est presque irréel. Je n'arrive pas à croire que ce n'est pas une erreur dû à mon esprit qui fait prendre son apparence comme réel. Mais ses coups, plus intenses les uns que les autres me font revenir à la réalité.

D'ailleurs, s'il ne s'arrête pas de suite, je pense qu'il va mettre fin à mes jours, sans pour autant s'en rendre compte.

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Salam Aleykoum les girl's !!

Je suis désolé pour cette longue attente.

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