Mission Impossible - Will I Get Out ?

81

Omniscient

- 7 ans plus tard -

Seule dans cette pièce sombre, sale et lugubre elle pense.

Elle pense à la façon dont serait sa vie si elle n'avait pas été la fille d'un ancien chef de gang et la soeur de celui qui avait pris sa place.

Son dos lui fait affreusement mal. Elle a une faim de loup, mais aucune envie de se mettre quelque chose sous la dent. Sa vie n'est-elle pas superbe, fantastique, amazing ?

« Triste putain de life ! » Pensa-t-elle.

Elle aura beau l'insulter mais c'est son " mektoub ", son destin. C'était écrit bien avant qu'elle soit née.

Son petit instant de réflexion fut coupé par...

Rien.

Absolument rien, elle pouvait réfléchir indéfiniment dans cette pièce, personne ne viendrait la déranger. Tout le monde connaissait son existence, mais il ignorait toute sa présence sur Terre. Ils pensaient tous qu'elle était morte.

Elle était semblable à un fantôme. Elle avait pendant un long moment de son enfance voulu être invisible auprès de l'être humain, maintenant que son rêve d'autrefois fut réalisé, elle pleure de son sort.

Son être était inexistante, inconnue pour les gens.

On lui avait arraché son identité comme on l'avait fait à nombreux esclaves jadis, ou bien aux Juifs et aux Tziganes.

D'un certain côté elle avait peut-être eu plus de chance qu'eux, mais d'un autre pas vraiment. Elle subissait une torture psychologique qui chaque jour passait, déchirait de plus en plus son pauvre petit cœur qui avait tellement enduré.

Toutes les valeurs qu'elle possédait, toutes ses qualités, tous ses défauts avaient... disparue ? Ce n'est pas vraiment le terme exact mais c'était un peu cela.

Elle ne comptait plus sur personne, elle n'avait plus personne. Elle n'avait plus rien, elle n'était plus rien.

Elle se balançait sur sa chaise en bois qui grinçait, cette dernière était positionnée en face de sa fenêtre depuis l'aube.

Elle se trouvait dans un studio tout minuscule. L'atmosphère de la pièce était glauque. Un canapé convertible, avec un pied manquant, se trouvait adossé d'une façon un peu bancale sur les murs sans éclat qui plongeait la pièce dans la sombritude. Le fauteuil poussiéreux était la seule chose de valeur pour laquelle notre protagoniste avait investi, tous les autres les meubles avaient été ramassé dans la rue, les poubelles, et tout ce qui l'en suit.

Il y a quelques années elle en prenait tellement soin qu'on n'aurait jamais cru, en pénétrant dans son appartement, qu'elle avait pris la majorité de ses meubles sur la route. Au fur et à mesure que le temps passait, elle s'en est lassée. De sa vie, sa routine qui ne changeait point, ses journées monotones. Elle en avait marre, ce n'était même plus une vie, c'était un vide.

Un vide absolu, que personne ne pouvait combler.

De toute façon qui le feraient ? Sa famille ? Ses amies ? Si seulement elle pouvait les retrouver.