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Maryam

Le vide.

C'était exactement ce que je ressentais. J'entendais des voix depuis plusieurs jours voire semaines, faut avouer que je n'ai plus la notion du temps. J'avais la capacité d'ouvrir mes yeux, je n'en avais pas vraiment l'envie mais je l'ai quand même fait. J'ai donc fixé ce plafond bleu cyan, tout ce qu'il y a de plus banal. Ça n'a pas été compliqué.

Je mourrais de soif mais je ne voulais pas boire. Mes lèvres étaient sèches et gercées, mon corps sans vie, mais ce qui m'insupportait le plus ; c'était cette odeur mortuaire qui sentait à plein nez.

Malgré tout, j'étais bien là.

Je n'avais aucune envie de bouger, de connaître encore une fois l'espèce humaine. Je ne voulais plus être assimilée à cette race d'animal qui ne sait pas se contrôler. À ces incapables, qui pensent tout connaître, tout contrôler, tout posséder. À cette race d'égoïste, de malsain,- dont je fais malheureusement partie - qui font du mal partout autour d'eux. Ils ne pense qu'à leur propre gueule en oubliant que ce ne sont pas les seules être vivants.

À ces filles et fils de putes qui font tout passer avant l'amour. L'argent, le pouvoir et même le sexe. Pourtant, notre monde est créé à partir de sentiment vif qui pousse à aimer. Mais eux n'en ont rien à branler. Leurs envies surpassent ces " futilités ".

Je me sens étouffée parmi eux. J'ai l'impression d'avoir une vision complément opposée à celle du reste du monde.

Un monde qui d'ailleurs prendra bientôt fin.
Tout ce qu'on voit, tout ce qu'on entend, tout ce qu'on fait, tout ça et bien plus encore s'arrêtera un jour.

Je crois en Dieu, je suis persuadée que la fin de ce monde arrivera et à vrai dire, c'est tout ce que j'espère.

À partir du moment où on essaie d'aller voir si l'humain peut vivre sur une autre planète que la Terre, c'est qu'il y a un problème.

Nous sommes un fléau, une calamité.

Durant toute ma vie, toutes les situations toujours plus improbables que j'ai vécu, je me suis posée cette question ; will I get out ? Vais-je m'en sortir ?

Sans cesse et sans cesse je me demandais pourquoi est-ce que ces atrocités m'arrivaient à moi. Je ne dirais pas qu'à moi, pour la seule et unique raison que ces choses-là n'arrivent pas qu'à moi.

À chaque fois, je devais affronter une situation toujours plus pire que la dernière à laquelle je venais de faire face. À chaque fois je me disais que j'y arriverai jamais. Que c'était impossible. Et à plusieurs reprises j'ai prouvé le contraire.

J'ai fait un réel travail sur moi-même. Ces multiples missions m'ont beaucoup apprise, mais elles m'ont surtout détruite.

J'ai tout perdu, absolument tout.

Mais s'il y a une chose qui m'a réellement marquée, c'est que certes on n'a pas réussi à tuer Parks, mais la chose la plus impossible pour moi ; c'était de faire les choses bien alors que j'étais plongée dans le mauvais. Que ce soit l'illégal, l'illicite, le défendu ou encore l'interdit.

Peu importe le nom qu'on mettra sur cette chose, j'ai bien saisi que dans l'haram y'a pas de réussite sans drame.

Mission Impossible - Will I Get Out ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant