Les points de vue d'une philosophe...

Le cœur

Le cœur fond sur place, il coule entre les mains de celui qui l'a cueillit. Il n'est pas facile à obtenir et très difficile à se départir. Le cœur tache les mains de ses propriétaires et leur appartient toujours un peu. Il agit de son propre chef, sans reines, ni brides, il galope dans les champs en toute liberté. Parfois il est mis en une cage, mais fini toujours par se libérer et faire des ravages. Il n'a pas de limites, il aime, il déteste, il sait ce qu'il veut et il l'obtient. La tête est sa seule laisse qu'elle tient attachée, serrée. Le cœur n'est pas stupide, il est prudent et ne s'offre pas à tout les idiots de passage. Il choisit et même lorsqu'il a fait un choix, reste difficile à atteindre par la main du cueilleur qui l'a conquit. Le cœur est souple et sans gène, il agit par lui même et n'attend rien des autres. Il est une douce illusion que l'on préfère imaginer battre et aimer plutôt que de bouder et rejeter tous ces prétendants. Il n'en choisira qu'une poignée dans sa vie et peu d'entre eux n'auront la chance de vraiment le réaliser. Il est dure, il est tendre, il est clairvoyant dans ses choix et prend parfois beaucoup de temps avant de se faire sentir. Le cœur est droit et juste et bien qu'il puisse donner l'illusion du contraire, est bien difficile à manipuler. Il a besoin d'entretien, car il peu facilement glisser entre les doigts de celui qui l'a cueillit et même muni de tout les bons outils pour le récupérer, est irrémédiablement difficile à ramasser. Il est plus facile de le laisser tacher et imbiber le tapis plutôt que de se fendre en quatre pour en récupérer chaque goutte et veiller à le conserver intact à chaque fois qu'il retombera en contact sur le tapis.