XXI : Proches.

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J'étais retournée en classe dix minutes plus tard, il était difficile pour moi de laisser partir Justin sachant qu'il ne mettra plus le pied dans ce lycée. Je me demandais qui aurait bien pu faire une chose pareille, ou si de cette personne avait inventé toute cette histoire pour que je me retrouve seule. Un suspect me vint rapidement en tête mais je décidai de passer au dessus de cette histoire et de me mettre à travailler. La nuit que j'avais passée semblait ne pas m'avoir suffit car lorsque j'écrivais, mes yeux menaçaient de se fermer, et ça pendant tout le reste de la journée.
Je redoutais mon arrivée à la maison car, depuis hier, je n'avais pas croisé mon père dans les parages. Ma mère m'avait promis qu'elle ne dirait rien à mon père et j'espère qu'elle ne trahira pas ma confiance. Je pénétrais doucement le hall d'entrée en jurant à cause du bien que me procurait la chaleur. À l'extérieur, il faisait aussi froid que gris et j'étais contente d'être rentrée après regretté toute la journée de porter une robe. J'appelais ma mère puis mon père pour que l'un d'entre eux se manifeste et me fasse part de sa présence mais je n'entendis rien. Ce n'est que lorsque j'eus monté les escaliers que j'entendis des cris provenant de leur chambre. La voix dans ma tête me dit que cette dispute avait été créée par moi mais je ne voulais pas la croire. Alors, j'entrais dans ma chambre pour lancer mon sac et mon manteau sur mon lit avant d'en ressortir et de marcher silencieusement jusqu'à leur chambre. Les cris semblaient de plus en plus fort en m'approchant, mais je mis fin à tout ça en ouvrant la porte.

-Je peux savoir ce qu'il se passe ici ? Demandais-je, doucement.

Mes parents me regardaient avec de grands yeux, ne s'attendant pas à ce que je sois arrivée avant la fin de leur querelle. Mon père avait ouvert trois boutons de sa chemise et ma mère ne portait qu'un simple jogging ainsi qu'un sweat. J'eus envie de sourire en voyant qu'elle n'avait pas essayé de faire un grand effort vestimentaire devant mon père, pour lui faire plaisir, mais ce geste ne semblait pas adapté à là situation.

-Ce n'est rien ma chérie, juste un désaccord. Me rassurait ma mère.

Alors qu'elle s'approchait de moi pour sortir de la pièce, je remarquai ses yeux rougis, de même pour ses joues. Je l'entendais renifler en descendant les escaliers et cela me brisait le cœur. Je savais que mon père l'avait faite pleurer plusieurs fois mais je n'avais vu son visage dans un tel état.

-Tu vas rester plantée là ou tu vas te décider à sortir ? Me cracha mon père en me dévisageant.

Je sortis instantanément de ma rêverie.

-Excuse moi ? Je croisai les bras sur ma poitrine. Je ne suis pas un chien, tu peux me demander de sortir autrement.

-Je ne suis pas d'humeur Julia, alors sors de ma chambre immédiatement ! Cria-t-il.

Je lui lançai un regard noir puis je lui tournai le dos avant de sortir en claquant la porte derrière moi. Je ne pris même pas la peine de descendre voir ma mère et je m'enfermai dans ma chambre. J'attrapai la première chose qui se présentait à moi puis je la lançai à travers la pièce. Ce fut qu'un oreiller, par chance. Je me laissai tomber lâchement sur mon matelas puis j'observai le plafond en restant silencieuse. Mon père venait juste d'arriver que des cris se faisaient déjà entendre, et dire que jusqu'aujourd'hui je pensais être le sujet premier de leur conflits. Je ne voulais pas l'accuser de quoique ce soit, mais je ne m'étais jamais sentie très à l'aise en sa présence. Soudain, j'entendis un bruit provenant de mon dressing et m'obligeant à me redresser. Je me mise debout et je pris mon courage à deux mains, en me dirigeant vers lieu d'où provenait le bruit. Je poussai un cri de stupeur de découvrant Justin avec une de mes robes dans la main, il me regardait tout autant surpris.

-Justin, chuchotais-je, qu'est-ce que tu fais ici ?

Il me regardait avec un sourire sur le côté, qui faisait disparaître l'air innocent qu'il avait quelques secondes plus tôt.

-Tu m'as manqué c'est tout. il haussa les épaules et je me mordis la lèvre inférieure.

Je lui offris mon plus sourire puis je lui arrachai des mains la robe mauve qu'il avait trouvé en fouillant dans mes affaires. Je pris un cintre et je l'accrochai à ce dernier avant de la ranger avec toutes les autres merveilles que je n'avais porté qu'une seule fois dans ma vie. Celle-ci, était celle que j'avais porté à ma soirée d'anniversaire l'an dernier, elle m'allait comme un gant d'ailleurs. Justin restait silencieux, et lorsque j'eus fini, il se mit derrière moi en entourant ma taille de ses bras musclés. Je fermai les yeux sous ce geste apaisant, et je laissai ma tête tomber en arrière sur mon épaule, alors qu'il déposait des bisous sur ma joue.

-Depuis quand est-ce que Justin Bieber est attentionné ? demandais-je en riant.

-Depuis qu'il t'a rencontré beauté.

Il ne riait pas, son ton était très sérieux ce qui me valu une multitude de frissons dans mon corps tout entier. Jamais je ne l'aurais pensé capable de dire une chose pareille, c'était si inattendu.

-Tu n'as pas été très tendre avec moi Justin.

-Peut-être, mais c'est fini, je te le promet. me chuchota-t-il.

Cette façon d'être me rendait perplexe, et m'inquiétait un peu.

-Qu'est-ce qui se passe Bambi ? dis-je, en lui faisant enfin face.

-Ne m'appelle pas comme ça Julia. il souffla en me lançant un regard noir. J'ai arrêté les combats, maintenant c'est Justin et rien d'autre.

-T'as vraiment arrêté ! m'écriai-je, vraiment ?

-Oui, riait-il. Je suis en bonne santé maintenant !

Il se détacha de moi et tourna sur lui même pour me montrer son bon état, mais la marque sur sa joue était contradictoire.Son immense sourire qui montrait une magnifique lignée de dents blanches, me fit fondre et m'obligea à le croire. Une fossette qui n'apparaissait que rarement, creusait sa joue blessée et ses yeux pétillaient comme ils ne l'avaient jamais fait. Justin était heureux et je ne savais pas pourquoi.


PDV JUSTIN BIEBER.

J'avais consacré mon après-midi à trouver une façon de coincer ce fils de pute de Travis, je n'avais rien dit à l'hôpital car c'était aussi inutile que de dire la vérité aux flics. Ils m'auraient ensuite demandé de parler de mes gars, et on se serait tous retrouvés en prison, que ce soit la bande de Travis ou la mienne.

En fin d'après-midi, j'avais décidé de rendre une petite visite à ma belle. J'avais pensé à elle toute la putain de journée que j'avais passée à l'hôpital, mais aussi quand je l'ai laissée repartir en classe, jusqu'aujourd'hui. Peut-être que je l'aimais, mais je n'avais pas les couilles de le lui dire, ni de me l'avouer à moi-même. Je pensais à sa façon de faire virevolter ses cheveux quand elle voulait paraître sûre d'elle, à la manière dont elle avait de me tenir tête, mais aussi son intelligence incroyable qu'elle cachait sous ses airs supérieurs. Son rire mignon que j'avais entendu peu de fois, trop peu. Le culot dont elle avait fait preuve en me demandant de sortir avec elle pour un pari. Elle me faisait oublier tout mes problèmes avec rien d'autre qu'un sourire. Elle était spéciale et ces petites choses me rendaient heureux et me poussaient à tout arrêter pour elle, mais je me devais de venger ma sœur. Mon cœur avait cessé de battre lorsque je dus lui mentir en lui disant que j'allais tout arrêter, la joie que je voyais dans ses yeux me brisait le cœur et pourtant, je continuais à jouer avec le feu. Mon subconscient me grondait en redoutant ce qui se passerait lorsqu'elle l'apprendra.

"Le deal" (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant