XXV : Péripéties.

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J'étais rentrée dans l'entrepôt en trombe. J'avais fait ça pour l'aider, la venger et c'était de cette manière qu'elle trouvait le moyen de me remercier. Je refusais de rester planter pendant des heures en pensant à l'influence que cette fille avait sur moi. Elle m'avait rendu fou.

-On y va, maintenant. Crachais-je aux gars qui me regardaient d'un air perplexe.

Ils étaient tous là, chacun s'occupait comme il pouvait mais au moins, on était tous réunis, même Chaz.

-On y va ? Mais où ça ? Demanda ce dernier.

-Chez Travis. Maintenant.

Je courais au sous-sol chercher les sacs qui contenait toutes nos armes. Je portais les sacs sur les épaules et m'apprêtais à monter les escaliers pour rejoindre mes potes quand mon torse entra en contact avec celui Remy. Beaucoup plus grand que moi.

-Comment ça, on y va ? On avait pas prévu les choses de cette manière Bieber. Il croisa les bras faisant ressortir ces pectoraux.

-Eh bien, on dirait qu'il y a du changement. Je le bousculais et continuais ma route.

Une fois arrivée dans le salon où tous mes potes étaient réunis, attendant impatiemment que j'arrive, je jetai les sacs remplis d'armes et d'autres merdes sur la table basse. Jamais le silence n'avait été aussi pesant dans cette pièce, et je me sentais flatté de l'avoir provoqué. Tout en ouvrant les sacs et en sortant les armes, je leur expliquais tout ce que nous avions élaboré ces derniers jours pour enfin coincer ce fils de pute.

-Ryan et Hash vous vous assurez que ces enculés de leurs mères sont tous dans l'entrepôt. Chaz, tu sais t'y prendre avec le feu hein ? Demandais-je sans attendre de réponse. Ils sortiront tous et Remy, Esteban et moi nous nous occuperions de les envoyer six pieds sous terre.

-Et si on se fait prendre ? Me questionna Chaz, la voix tremblante.

-T'auras une bonne raison de finir derrière les barreaux. Lâchais-je après avoir ris, Mais on ne se fera pas prendre.

Chaz roulait des yeux, et je décidais de passer au dessus de ce geste que je ne tolérais jamais. Une vielle habitude de mon père. Le plus jeune d'entre nous attrapa le bidon d'essence plein et ses deux briquets. Je pris un AR-18 et un couteau que j'enfonçais délicatement dans ma poche.

-Vous me laissez Travis. Ordonnais-je.

PDV JULIA PERKINS.

J'avais pleuré la journée comme une idiote, me sentant impuissante face à la faute que j'avais faite. Mais une partie de moi me félicitait, car je n'avais pas à le remercier d'avoir tabassé mon père, je ne le pensais pas capable de faire une chose pareille. Ma mère, elle, s'était expliqué avec mon père et encore une fois, lui avait pardonné ses tromperies. Je n'étais pas du genre à insulter ces parents mais ma mère était vraiment conne et mon père, un véritable connard. J'espère que s'être fait battre lui donner un peu une idée de ce que je vivais quand il franchissait le seuil de la porte. J'étais restée cloîtrée dans ma chambre, durant des heures entières et je n'étais pas prête de sortir, surtout avec un connard comme lui sous le même toit. Justin devait sûrement m'en vouloir à mourir, j'en avais la certitude. Je l'avais appelé encore et encore pour m'excuser mais il ne répondait pas. Soudain, la sonnette retentit dans la maison, et, comme si cela avait suffit à me réveiller, je couru jusqu'au hall pour ouvrir la porte. J'essuyais mes joues humides, arrangeais ma tenue qui n'était d'autre qu'un ensemble en sweat, et je m'attachais les cheveux en un chignon brouillon pour ne pas faire paraître mes multiples nœuds. Je priais pour que ce soit Justin derrière cette porte et je l'ouvris d'un coup sec. Une fille d'à peu près mon âge se présentait face à moi. Elle avait les yeux verts, une bouche fine tout comme son nez bien dessiné. Ses cheveux ondulés tombaient sur ses épaules dénudées. Elle portait un haut noir qui laissait découvrir ses épaules, un jean et d'horribles chaussures noires qui ressemblaient à des converses, enfin, de ce qu'il en restait.

"Le deal" (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant