XXIII : Violence.

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Le téléphone de Justin se mit à vibrer au moment où nous allions quitter le chalet. Il avait été mignon toute la soirée, entre bisous, câlins, mots doux...Mais lorsque son téléphone s'était mis à sonner, son sourire et son romantisme disparussent instantanément. J'étais assez perturbée par cet appel auquel il n'avait pas prit la peine de répondre mais je ne m'attardai pas dessus et je montais sur la moto. Pendant une seconde j'eus l'impression d'être la cause de l'ignorance qu'il apportait à cet appel. Alors que j'attendais impatiemment qu'il monte à son tour, Justin sortit un paquet de cigarette de sa poche et en sortit une.

-Je peux ? Demandai-je avec un petit sourire.

Il me regarda deux secondes avant de s'esclaffer en se tenant le ventre comme si j'avais lâché la blague la plus drôle de tous les temps.

-Toi ! Une cigarette ? T'es mignonne mais même si tu es habillée comme Justin Bieber,tu es loin d'être Justin Bieber. Il haussa les épaules en se pointant du doigt.

Je lui lançai un regard noir et descendai de la moto avant de marcher jusqu'atteindre sa hauteur et lui arrachai la cigarette allumée des mains. Un air suffisant sur le visage, je tirai plusieurs taffes avant de me mettre à tousser comme la dernière fois à la fenêtre.

-Tu vois babe, il hocha la tête en reprenant la cigarette, personne n'est comme Bieber.

-C'est d'accord "Bieber". Je reculai en le regardant, Laisse moi conduire ça alors.

Je montrai la moto à l'aide mon index en le regardant toujours, son regard était amusé et je voyais malgré la pénombre, qu'il se retenait de rire, à nouveau.

-Qu'est-ce qui te prend ? Tu rêves de me ressembler, tu sais très bien que ce n'est pas possible, ma jolie.

Justin balança sa cigarette au sol, s'approcha de sa moto puis grimpa dessus et je fis de même.
Le retour avait semblé plus court que l'allée et je me devais de saluer Justin avant d'entrer chez moi à nouveau par la fenêtre de ma chambre. Je me déshabillai, me démaquillai et me jetai dans un pyjama confortable qui n'était d'autre qu'un jogging trop grand et d'un sweat-shirt à ma taille. Je tressai mes cheveux et je me mis sous la couette. Lorsque j'eus éteint la lumière de ma chambre, je me laissai tombé dans les bras de Morphée.
Je me réveillai en sursaut ce matin, interpellée par le bruit d'une assiette se brisant et des couverts tombant au sol. Je me grattai les yeux pour être sûre que ce n'était pas mon imagination qui me jouait un mauvais tour, malheureusement, les bruits resurgirent et je sautai de mon lit pour aller voir ce qui se passait.

-Tu avais dit que tu ne recommencerais plus ! S'écria la voix brisée de ma mère.

Puis une autre assiette s'éclata en mille morceaux dans la pièce. Je me précipitai à la cuisine et un petit cris m'échappa lorsque je vis l'état des assiettes en porcelaines. Tous les morceaux étaient dispersés dans toute la cuisine, et, devant ce spectacle, ma mère toute tremblante tenait une tasse, prête à la jeter elle aussi. Mon père l'a regardait faire, sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas l'arrêter dans ce délire complet. Je pensais aux voisins et à toutes ces personnes qui passaient devant notre maison, ignorants de tout ce que ces rideaux cachaient.

-Maman ! Qu'est-ce qui se passe, encore ? Poses cette tasse s'il te plaît..la questionnais-je d'une voix rauque.

Les larmes séchées sur les joues me brisèrent le cœur, ses cheveux partaient dans tout les sens, elle avait l'air d'une vraie folle et tout ça à cause de mon père depuis hier. Entendant ma voix, mon père se retourna vers moi avec un air aussi inquiet que désolé sur le visage. Mon père avait repris ses mauvaises habitudes, j'en avais la certitude.

"Le deal" (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant