XI : Égoïsme.

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PDV JUSTIN BIEBER

Tu es tellement belle dans cette robe, j'aime tes cheveux comme ça.

Les paroles d'une chanson d'Ed Sheeran que j'avais entendue il y a peu à la radio, habitaient ma tête. Voilà ce que j'aurais dû dire à Julia hier soir au lieu de me comporter comme le gros connard que j'étais. J'avais énormément  bu mais ce n'était pas une raison pour que j'abuse d'elle, je n'avais pas le droit de faire ça. Puis quand j'ai déposé ma main sur sa peau délicate, j'ai compris qu'elle n'était ce qu'elle prétendait être, elle était toujours vierge et une vraie. Seulement l'alcool que j'avais de le sang n'en avait rien à foutre jusqu'à ce qu'elle me donne une énorme giffle. Sur le moment je n'avais pas compris pourquoi puis, en la voyant s'en aller, j'ai pris conscience de la merde que j'avais faite. Je n'avais pas cherché à la retrouver car elle devait sûrement ressentir le besoin d'être seule un moment. Ryan avait couru vers moi et m'avait dit que Tereza s'en était allée, j'ai dû tout lui expliquer et j'ai eu le droit à toutes les insultes éxistantes. En temps normal je lui aurais sauté au cou, mais il avait raison, alors je le laissais m'insulter librement. Je n'ai pas touché une seule bouteille durant tout le reste de la soirée, il manquerait plus que je recommence et que cette fois ci, je ne m'arrête pas. Le dimanche, j'avais passé la journée avec les gars à donner des coups dans un sac de boxe après que la gueule de bois s'en soit allée. Je tapais tellement fort que Travis avait dû le raccrocher car il était même tombé par terre. Je n'arrivais pas à me sortir Julia de la tête.
Il était proche de huit heures lorsque j'arrivai au lycée avec ma moto ce lundi. J'enlevai mon casque et mes gants puis je rangeai le tout dans le coffre, tout en cherchant Julia du regard de manière discrète. Elle n'était ni sur les escaliers, ni sur le parking à m'attendre, pourtant son immense voiture était bien là,elle. Elle devait m'en vouloir à mort, c'était sûr, mais je comptais bien me faire pardonner et par tout les moyens. Je fis quelques pas pour atteindre l'entrée du lycée, marchant nonchalamment jusqu'à l'immense porte. Les élèves se bousculaient pour y entrer car il faisait un froid de canard à l'extérieur et tout le monde cherchait un grain de chaleur, mais moi je pris mon temps. Le temps hivernale me rappelle  que Noël approche et cela ne me plaît pas du tout, je déteste cette fête. Ma mère est une chrétienne pratiquante, elle croyait dur comme fer à Dieu mais moi, je n'en avais absolument rien à foutre. Si le gentil homme qu'est Dieu existait, personne ne mourrait, Jazmyn ne serait pas morte. Comment peut-on trouver gentil une personne qui a fait tuer des milliards de personnes.
Je longeais les couloirs du lycée tout en cherchant Julia, elle m'était introuvable. J'avais même passé ma tête à l'intérieur des toilettes de filles, gagnant quelques gémissements plaintifs des filles sois disant pudiques, qui j'en suis sûr, avaient adoré voir ma sale gueule. Je me maniai jusqu'aux casiers et je la vis enfin de dos, entrain de parler avec un garçon. Je reconnaissais ses longs cheveux châtains foncés aux pointes légèrement plus claires, mais aussi sa petite taille. Elle ne portait pas de talons aujourd'hui mais des vans blanches comme les miennes avec un ensemble de jogging gris. Le sweat était deux fois trop large tellement elle était mince et le pantalon aussi. Le garçon, c'était un mec de l'équipe de football, Trent il s'appelait et je ne pouvais pas me le voir. Je m'avançai dangereusement vers eux et lorsque Trent me vit, son sourire de charmeur disparaissa.

-Je dérange ? je demandai en souriant de toutes mes dents à Trent.

Je m'étais mis juste à côté de Julia, je sentais alors son petit corps se retourner vers moi et je ne pu m'empêcher de regarder son visage. Elle n'avait maquillé que son teint et mit un peu de mascara, ses yeux marrons me fixaient avec une once de peur ce qui me fit déglutir.

-Bon ma belle, ton prince est là. Trent m'ignora et sourit à Julia avant de s'en aller.

Un sourire de vainqueur prit place sur mes lèvres que je ne tardais pas à lécher pour me préparer à parler à Julia. Je pivotais sur la droite pour lui faire face mais elle n'était plus là, je fis alors un demi tour sur moi même et la vis s'en aller. Elle traçait sa route comme si je n'avais jamais été là et ça me mettait en rogne. Je roulais des yeux et me mit à trottiner pour atteindre sa hauteur, je lui bloquai alors le passage.

"Le deal" (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant