Chapitre 16 : Réaction

2.6K 165 7
                                    


BAM....BAM... BAM

L'intensité des battements de mon cœur résonne dans l'intégralité de mon corps. Nous sommes en face d'Eichen house dans la voiture de Lydia. Je regarde l'horloge digitale de la voiture, il est 21 h 59.

Je suis dans un état de stresse alors qu'il n'y a peut-être que des fous et du personnel de santé. Malgré tout, plus les secondes passent, plus une montée d'adrénaline parcourt mon corps et amplifie mes sens. Le silence règne dans le véhicule, c'est un silence spécial, car nous savons qu'au fonds de nous, nos pensées nous hurlent de partir, de ne pas y croire. Nos objectifs et de rester en vie et de trouver Derek. J'espère que les deux seront atteints le plus rapidement possible. Un petit bip de montre nous signale que l'heure est atteinte, il est 22 h. Le bruit résonne dans ma tête et je me perds dans mes pensées une nouvelle fois, mon père, ma mère et mes amis... Mais il est temps de passer à l'action. 



- Je vous aime les gars, dit Scott, ce qui fait rompre le silence qui était là depuis le début. Il appuie sur un bouton sur sa montre pour stopper la sonnerie aiguë.

- Moi aussi, je vous aime, dis-je en regardant mes deux amis.



- Bon aller, c'est l'heure. Dis Peter.

C'est le seul de la bande qui ne possède pas un visage effrayé, il n'a pas l'air préoccupé, mais plutôt à l'aise. Cela ne m'étonne pas, son gabarit pourrait le sauver. Je ne pourrais pas l'affronter, le défier. 

Il sort de la voiture et nous le suivons sans rien dire. Je sais qu'ensemble, on peut y arriver, on peut affronter n'importe quoi.

On se dirige vers l'entrée principale d'Eichen house, mais Peter nous dit quelque chose :



- On va passer par-derrière, il y a trop de sécurité part ici. Il nous montre du doigt une petite ruelle adjacente.

 

Aucun de nous ne dit un mot, nous lui faisons confiance aveuglément bizarrement. C'est la première fois pour mes amis et moi de rentrer dans un bâtiment de ce genre sans autorisation et pendant la nuit. Je regarde Scott, je ne perçois plus aucune trace de peur, de stresse sur son visage. Il a l'air confiant avec une certaine impatience comme s'il était impatient de recevoir son cadeau de Noël. Quelque chose en lui a changé, je le regarde plus attentivement, il a pris du muscle. Il respire de manière bruyante et rapidement comme un animal. Je tourne la tête, Lydia me regarde. Je sens une certaine crainte, comme si c'était la dernière fois qu'on allait se voir. Elle n'a plus l'air d'avoir peur non plus. Elle est différente, quelque chose en elle a changé aussi. J'ai l'impression qu'elle a davantage confiance en elle. Je m'en veux de n'avoir pas remarqué tout cela plus tôt, mais Derek a tellement pris une place importante dans ma vie que j'ai littéralement négligé mes amis. Je ne suis qu'un égoïste et je me déteste rien qu'à cette idée. J'espère de tout cœur qu'ils ne m'en veulent pas. Si c'était le cas, je ne pense pas qu'ils seront là avec moi pour m'aider et me soutenir dans tout ce que j'entreprends. En me soutenant, il aide également Peter à retrouver Derek.

Peter s'accroupit derrière une benne à ordures et nous fait signe de la main de venir, on s'accroupit instinctivement

.

- Regarder part là. Dit Peter en chuchotant.

Je regarde l'endroit qu'il nous montre et je vois une sorte de parking.

Une scène terrifiante se passe sous nos yeux, une voiture et retourner, fracassé. Il y a des corps allongés tout au tour de celle-ci. Il y a aussi des personnes debout qui parlent entre eux et d'autres qui sont accroupis tout près de corps que je pense sans vie. La scène est macabre, ce sont des vampires, c'est certain. Mon cœur s'accélère, je doute, j'ai envie de partir, je ne veux plus le faire.



- À ton tour de jouer. Me dit Peter.

Lydia et Scott me prennent la main et je me retourne pour les regarder.



- On sait que tu peux y arriver, mais si tu n'as pas envie, tu n'es pas obligé de le faire. 



Je me lève et marche en essayant de ne pas trébucher vers ces monstres. Je réfléchis à une manière d'attirer leur attention. Je crie, mais ma voix est fébrile, ma voix transpire de peur, celle qui me ronge depuis le début de la journée.



- Vous êtes des monstres, pourquoi tuer des innocents qui non rien demander ? Ils me regardent avec des yeux d'une couleur rouge sang qui tourne au noir. Ils sont d'une blancheur à m'en faire pâlir, une couleur se rapprochant de la porcelaine la plus émasculée. Ils restent tous figés comme des statues, c'est terrifiant.



Je ne perds aucune minute de plus pour appliquer ce que je devais faire. Je commence à courir de toutes mes forces vers une autre petite ruelle. Je sens l'air froid me frôler les joues et me glacer le sang. Je ne pense plus à rien juste à courir de toutes mes forces. J'entends des rugissements derrière moi, de plus en plus près, comme s'ils s'amusaient à me chasser comme un animal. J'essaye de garder une certaine vitesse, de ne pas ralentir. Je débusque sur une immense rue éclairée pars des lampadaires, aucune voiture ne circule sur celle-ci. Je cours au milieu de la route. J'entends des rires et une alarme de voiture se déclencher, je sursaute. Je regarde derrière moi brièvement, je vois des personnes, des vampires en ligne, comme s'ils n'attendaient que le feu vert pour pouvoir m'attraper. Je suis leur nouveau jouet. Ils n'ont pas l'air épuisé, même pas essoufflé. Je suis en nage, je ne peux continuer à cette allure, je ralentis sans le vouloir. Je commence à ressentir l'épuisement.

Quelqu'un crie quelque chose :



- On te laisse un peu d'avance pour te laisser un peu d'espoir. J'obéis à ce qu'ils me disent et je recommence à courir de toutes mes forces, mon instinct de survie prend le contrôle de mon corps.

 Malgré tout, je sais qu'ils sont plus rapides, plus forts, plus féroces que moi. L'espoir n'est peut-être pas suffisant pour que je survive. La voix de Derek résonne dans ma tête tel un murmure, un conseil : « Tu ne peux pas me lâcher aussi près du but, tu peux y arriver, cours !»

. Une nouvelle envie, une nouvelle rage s'empare de moi. Des larmes coulent sur mes joues, des larmes de tristesse de ne plus revoir les personnes que j'aime.

Je reconnais le petit parc du centre de Beacon Hills au loin, il faut juste que j'arrive à atteindre le post de police qui se trouve en face de son entrée. Il ne faut que je traverse le parc, la route et j'y suis. J'entends des pas de plus en plus près, mais je ne perds pas espoir à revoir Derek et ma famille. Je rentre dans le parc, coupe celui-ci à travers champs. Je ne réfléchis plus, mon esprit est focalisé sur mes mouvements. Quand j'arrive en face du commissariat, je crie de pleins poumons avec le peu d'énergie qu'il me reste :



— PAP..... Une larme coule sur ma joue.



Quelque chose percute ma tête, puis je ne vois plus rien. Une froideur me glace subitement le corps, l'âme. Je n'entends plus que faiblement des murmures.



".... C'est le gars qu'Elena voulait... »,



"... On a trouvé notre clé de sortie... »,



"..... Tout ça parce qu'il est fréquente Derek... »,



"...... Son sang à une odeur agréable... »



L'obscurité m'oppresse, m'écrase, je me sens disparaître... Je me réveille dans un endroit que je ne connais pas, dans une maison impeccable où tout est rangé et impeccable. Des rayons de lumières traversent les fenêtres de la maison créant une splendide lumière à l'intérieur de la demeure. Il y a un immense tableau en face des escaliers. J'ai l'impression de le connaître. Je m'approche de celui-ci et je reconnais la peinture des Hales, je suis chez Derek.

WHO IS HE ? TOME I [LGBT]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant