WHO IS HE ? TOME I [LGBT]

Chapitre 14 : Tentation



Quand je descends les escaliers et m'apprête à sortir, j'entends mon père discuter. Il est sûrement au téléphone. Je n'ai pas envie de le déranger en le signalant mon départ. Je prends les clés de ma voiture qui sont à l'entrée et je sors dans un silence profond.
J'entends la voix de mon père quelques secondes après avoir fermé la porte.



– Ne rentre pas trop tard. Il a vraiment des oreilles très sensibles.



- Ne t'inquiète pas. Je ne sais pas à qui cela est destiné, à lui ou à moi. En cet instant, je ne serais le dire. Je suis inquiet pour Derek. Je suis aussi inquiet pour moi, je sens aux plus profonds de moi que ce qui va arriver ne s'annonce compliqué. 



Je m'installe sur mon siège. Le souvenir de Derek me revient à l'esprit comme un flashback. Lorsqu'il était rentré dans ma Jeep, qu'on avait parlé et qu'il m'avait révélé son secret.

Je regarde le siège passager en espérant le revoir entrer sans mon autorisation une nouvelle fois. J'ai essayé et j'essaye tant bien que de mal de l'oublier et pourtant rien ne vient combler le vide qu'il a laissé en moi. J'entends le bruit de la portière passagère s'ouvrir, pendant une seconde l'espoir de le revoir remplis l'entièreté de mon cœur, la portière s'ouvre et je vois l'oncle de Derek qui s'installe, le hasard est drôlement étrange parfois. Maintenant, c'est autour de Peter de rentrer dans ma voiture sans autorisation.




- Tu fessais quoi avant que j'arrive ? Peter me regarde perplexe.



– Rien... Bon, je dois aller chercher les deux autres avant d'aller à la fête.



– Pas de soucis, me dit-il.



Une foi Scott et Lydia dans ma voiture, le silence règne. Les bruits que font le frottement de l'air sur ma voiture et celui du moteur me maintient concentré. Je prends l'initiative d'allumer l'autoradio pour que ce silence s'arrête, mais lorsque j'approche ma main du bouton du volume, une autre main m'intercepte, je ne la reconnais pas, mais je sens une chaleur, une douceur, elle me rappelle tellement celle de Derek. Je remets instinctivement ma main sur le guidon. Peter doit penser autre chose, mais ce n'est pas grave. Je continue de conduire sans quitter la route des yeux, je n'ose pas me retourner et faire face à Peter. Je n'aime pas ce que je peux ressentir pour Peter, cela réveille d'anciennes blessures. Je suis certain que cela n'est pas de l'amour, mais quelque chose nous lit définitivement. C'est un lien, plus physique que mental. Si Derek est toujours là quelque part, attendant qu'on vienne le chercher, alors je dois faire mon maximum pour ne pas me laisser hypnotisé par cela. 



Arrivée au point de rendez-vous, il y a déjà énormément de gens à l'entrée de la forêt de Beacon Hills, je décide de me garer derrière une voiture garée juste en face de celle-ci.

Quand je me rejoins à mes amis après avoir vérifié que toutes les portes étaient correctement fermées, je remarque Peter. Il porte une chemise blanche avec les deux premiers boutons ouverts. Je ne l'avais même pas remarqué quand il est rentré dans ma voiture, mais heureusement. Je sens mon cœur battre rien qu'à cette idée.

Scott et Lydia prennent les devants et Peter et moi, nous les suivons. Le chemin est sinueux, mais dégagé, au loin à un énorme feu de camp rugi de ses plus belles flammes. Il y a une bonne ambiance à première vue avec de la bonne musique. Je prends directement l'initiative d'aller chercher à boire pour me relaxer un peu.



– Je vais aller chercher à boire pour tout le monde, j'arrive. Je pars sans leurs consentements.

Je marche jusqu'aux fûts de bière. Je prends d'abord un gobelet que je remplis au maximum que je bois cul sec, je le remplis de nouveau et je le bois une nouvelle foi. J'espère que cela va m'aider à être plus relax. Je n'ai pas l'habitude de boire, la bière a un goût étrange. Je n'ai jamais vraiment aimé cela. Je me dépêche de remplir une nouvelle foi mon verre et celui de Scott, Lydia et Peter. Une foi les 4 remplis, je reprends le chemin inverse et donne les verres à chacun, ils me demandent :



– Qu'est-ce que tu as fabriqué là-bas autant de temps ?



– Cette musique est trop bien, venez danser ! dis-je en les prenant pars la main pour fuir la discussion.



Ça fait à peine 5 minutes que je danse et que je dois déjà re remplir mon verre, je préviens les autres, ils me font signe de la tête. Pendant que je remplis mon gobelet, quelqu'un tapote mon épaule, je me retourne et je vois Peter.



– Tu t'amuses bien ? Me demande-t-il.



– Oui et toi ?



– Oui, je peux te poser une question ? Cela annonce déjà la couleur...



– Oui, bien sûr. 



– Tu sortais avec mon frère ? Me demande-t-il.



– Oui, mais.... comment tu le sais ? Cette phrase que je venais de prononcer m'avait terriblement fait mal.



- Il y avait ton odeur dans notre maison et tu as laissé un ou deux de tes habits dans sa chambre.



– Ah... Super comme première impression. Dis-je gêner.



Un nouveau silence règne entre nous deux, mais une musique calme se lance, il tend sa main vers moi et me demande :



- Voudrais-tu danser avec moi ?



-.... Je ne sais pas si... Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'il me saisit avec tendresse.



Il me place et je me retrouve collé à lui, nous nous regardons dans les yeux et je sens ses bras descendre jusqu'au bas de mon dos, il me maintient avec une force contre lui pour que je ne m'enfuie pas. Je le sers contre moi en retour et je crois que c'est l'alcool, mais je me permets de poser également mes mains au bas de son dos. Je pose ma tête au creux de son épaule, son odeur est boisée, relaxante. Je redresse ma tête, il rapproche son visage du mien et pose ses lèvres sur les miennes. Je suis décontenancé, elles étaient douces et agréables. Je recule et reprends mon souffle après notre baiser et quand je le regarde, je vois le visage de Derek pendant une fraction de seconde.

Je recule de lui une nouvelle fois et tente de m'éloigner de la foule pour pouvoir respirer un peu. Je me sens tellement débile. Derek ne me le pardonnera jamais. Je m'assis au pied d'un arbre à l'abri des regards, je prends une grande respiration pour me calmer.




– Je te promets qu'on va te retrouver Derek, dis-je en chuchotant.