PDV Ether :
Je conduis alors jusqu'à mon ancienne demeure en faisant tout pour contrôler les tremblements de mes mains, le stress montant au fur et à mesure que les minutes passent. Mon oncle n'a pas voulu vendre la maison de mes parents qui m'appartient maintenant. D'ailleurs, je l'en remercie. Cette maison compte tellement pour moi, j'ai l'impression que c'est la seule chose qui peut encore me relier directement à mes parents. Alors au moment où je l'aperçois : cette petite maison bois entourée d'une palissade blanche la protégeant de tout intrus, une excitation inexplicable s'empare de moi et je me dirige presque en courant devant l'entrée, oubliant presque Malia qui se trouve sur le siège passager à mes côtés.
Je me retourne alors vers elle la questionnant du regard et elle me lance un léger sourire rassurant.
« Je vais t'attendre ici. Tu m'appelles si quelque chose ne va pas.
- D'accord. Lui réponds-je en souriant. »
Je continue alors ma courte avancée vers la maison, cependant, une fois arrivée devant le seuil de la porte, la peur que je ressentais la dernière fois que j'étais venue ici resurgit. Mes doutes, mes incompréhensions ainsi que mes mauvais souvenirs refont surface dans mon esprit. Je décide cependant de les ignorer et cette émotion se change très rapidement en une forte curiosité. Et si je trouvais quelque chose ici qui pouvait me conduire à mes parents ? Je prends donc une grande inspiration et ouvre la porte d'entrée. J'ai toujours mon porte-clefs que j'avais étant petite : avec une photo de Violetta dessus. Oui, je faisais partie de ses petites filles qui adorait Violetta et qui était folle amoureuse de Léon ! Je passe le seuil de la porte et découvre que rien a changé : les meubles et les cadres sont toujours à la même place. J'observe alors cette pièce qui m'est toujours aussi familière : un canapé, une télé, une table à manger, un buffet. Un salon comme on a tous l'habitude de voir sauf qu'une chose le rend unique : le nombre incalculable de tableau posés sur les murs, tellement qu'on pourrait se croire dans une galerie d'art.
Revenir ici me fait tout bizarre . Ce lieu me rappelle tellement de souvenirs ... pas que des bons, malheureusement. Je monte à l'étage d'un pas lent qui se veut rassuré et rentre dans mon ancienne chambre. Rien a changé ici non plus. Mes jouets et mes dessins sont toujours rangés sur ma petite armoire rose. Je reste alors là, immobile, au beau milieu de ma chambre, à contempler les effluves de ma vie passée. Tous mes souvenirs, même les plus enfouis, refont surface et me laisse dans une transe interminable. Je me laisse alors emporter par ce flot de souvenirs qui me permettent enfin de revoir le visage de mes parents.
Je me revois rigoler avec eux, les prendre dans mes bras. Je les revois au pied de mon lit à me raconter une histoire tous les soirs avant de m'endormir. Je les revois me courir après alors que je tentais de les fuir en rigolant lorsque que nous jouions ensemble. Je me revois dessiner avec ma mère, assise sur le petit tabouret qui se trouve pile en face de moi en ce moment . Je revois chaque moment passé dans cette chambre un par un ... Malheureusement, le temps des bons souvenirs vient de s'écouler laissant alors défiler les pires moments de ma vie.
Et puis, vient le moment qui a marqué la division entre ma vie avec et ma vie sans mes parents. Le moment où m'a vie à basculer. Le dernier coup de feu me permet de sortir de cette transe dans laquelle j'étais depuis déjà un moment.
Je me rappelle enfin la raison de ma venue et commence à chercher des choses, des indices sur la disparition de mes parents ou ... Je sais pas moi , quelque chose qui m'aiderait à trouver des réponses ! Je me dirige ensuite dans le couloir et je me rappelle de cette journée il y a sept ans et de la porte que j'avais franchie avec ma mère alors que nous essayions de fuir ces hommes avant qu'elle ne décide, elle aussi, de m'abandonner afin de rejoindre mon père, me laissant seule et démunie dans ce taxi. Peut-être qu'il y en a d'autres quelque part dans la maison . Je me dirige donc dans la chambre de mes parents et me fige d'un coup. Elle sent encore leur odeur. Les souvenirs reviennent malgré moi.
VOUS LISEZ
The Price of Truth
Teen FictionSalut moi, c'est Ether ! Un jour, lorsque j'avais dix ans, mes parents sont venus me chercher dans ma chambre et m'ont mise dans un taxi. Depuis ce jour, je ne les ai plus jamais revus. J'ai tout quitté : ma vie, mes amis, ma maison et bien sûr mes...