Chapitre 14

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PDV Malia :


Je rentre tranquillement des cours lorsque je reçois un message d'Ether qui me dit de la rejoindre dans le parc qui est pas loin de la maison. C'est bizarre j'étais pourtant persuadée qu'elle m'avait dit qu'elle se rendait chez ses parents ! C'est pas grave au pire, je verrai là-bas ! Je fais alors demi-tour pour me rendre dans ce parc, étant déjà en route pour la maison, et me gare juste devant. 

Il est super glauque ! Je comprends pourquoi je ne vois jamais d'enfants venir ici ! Je commence vraiment à me demander pourquoi Ether veut que je la rejoigne ici ! Elle aurait pas pu me demander d'aller la rejoindre en ville ou un truc comme ça !! Je m'enfonce donc dans ce parc en suivant les indications écrites dans le message. Puis, j'entends des pas tout autour de moi et des branches craquer. Oh non, par pitié, ne me dites pas que c'est un animal ! S'il vous plaît ! ... Pourquoi suis-je venu ici ?! En plus je déteste les forêts ! 

Je fais alors demi-tour pour rejoindre le parking mais je ne reconnais pas les lieux ! * Ah bah génial ! Il manquait plus que ça, on est perdue ! J'ai vraiment peur là ! Et le fait de savoir qu'il y a peut-être des insectes ou autres autour de moi ne me rassure pas, mais alors pas du tout ! Je continue alors de marcher quand j'aperçois une immense silhouette devant moi. Je pense que c'est un homme. La carrure a l'air très grosse, trop grosse pour être un simple petit garçon qui s'est perdue dans un parc. * Oh non ! On va mourir ! C'est peut être un pédophile ou attends non un tueur en série ! On est morte ! , intervient de nouveau une voix dans ma tête. Tu pourrais ne pas faire en sorte que de me rassurer au lieu de me faire paniquer encore plus ! 

En plus, de toute façon, pourquoi est-ce que quelqu'un viendrait m'assassiner ? On a rien fait de mal, on est personne ! Enfin le mot personne n'est pas très bien approprié connaissant mon père mais voilà ! Je recommence enfin à me calmer quand soudain un souvenir me revient en tête : le moment où la voiture a voulu me foncer dessus il y a quelques jours. Et si ce n'était pas un simple accident ?! Et si, c'est le conducteur, la personne qui est là, maintenant cachée derrière cette silhouette ?! Et si, il voulait vraiment me tuer ?!

Oh ça y est c'est bon, je panique ! J'aurai vraiment préférer que ce soit un animal ! Je commence à courir le plus vite possible, je ne sais par quel chemin ! Mais, j'entends des bruits de pas rapides derrière moi, la personne se met à me poursuivre ! Oh mon Dieu, alors c'est vrai je vais vraiment me faire tuer !! Je ne prends même pas le temps de tourner la tête vers l'arrière, pour vérifier l'identité de la personne à mes trousses, et continue ma course. * C'est même plus une course contre la montre là, non c'est une course contre la vie ! Tu crois vraiment que c'est le bon moment pour me faire une blague de merde ! 

Je continue de courir mais j'arrive bloquée devant un énorme lac. Non mais sérieux, je ne pouvais pas avoir ne serait-ce qu'un tout petit peu de chance aujourd'hui ?! Je décide alors de faire le tour du lac mais je sens une présence derrière moi . Je me retourne et ...


tombe nez à nez sur une homme imposant, cagoulé. Oh non ! Je refais alors demi-tour afin de le contourner mais il me rattrape facilement en seulement quelques enjambés. Il m'encercle avec ses gros bras poilus et me plaque sauvagement à un arbre. Puis, il m'attrape fortement les mains et les attachent avec une corde. J'essaye malgré tout de me libérer en lui donnant des coups de poings et des coups de pieds mais la seule chose que je réussis à gagner, c'est un énorme coup de poing dans la tête qui m'assomme directement. Ma vision devient floue, je sens l'homme me mettre en sac à patate sur son épaule mais je ne peux rien faire ! J'ai l'impression que mon corps de répond plus à mon cerveau ! Mes muscles sont tout engourdis et j'ai l'impression que quelqu'un est en train de taper avec un marteau sur le crâne. Au bout de quelques instants, je reprends enfin mes esprits et recommence à me secouer dans tous les sens ! Quitte à mourir aujourd'hui autant que je me sois battue ! Je continue de me secouer sauvagement jusqu'à ce qu'il en ai marre et me lance par terre ! 

Ah ça fait mal ! Je tousse et essaye de reprendre ma respiration qui a été coupée par cette chute violente. Je me relève poussant plus que jamais sur mes cuisses, ignorant l'immense douleur que je ressens et recommence à courir, enchaînant grandes foulées sur grandes foulées. Vous avez une idée de combien c'est difficile de courir les mains liées ? Je suppose que non. Eh bah, c'est atroce ! Surtout, que mes hématomes causés par ma chute d'il y a de ça trois jours sont loin d'être partis et restent encore terriblement douloureux. 

L'homme visiblement agacé par cette situation sort un couteau de sa poche et finit par me courir encore après. Oh ça y est, c'est sûre il va me tuer ! Allez Malia réfléchis ! Ils font quoi dans les films ? Comment ils font pour comment pour sortir de situation comme ça ? * Ce que t'as peut être pas compris c'est qu'on est pas dans un film ! C'est la vrai vie Malia et la réalité c'est qu'un homme super flippant cherche à nous tuer ! Oh c'est bon je sais mais en attendant est ce que t'as une meilleure idée pour nous sortir de là ? ... Non voilà c'est ce que je pensais ! C'est bon attend j'ai un truc mais il faut que je me cache avant.

J'accélère utilisant les dernières forces qu'il me reste et me cache derrière un grand arbre, tentant tant bien que mal de reprendre ma respiration qui s'était comme coupée depuis l'arrivée de cet inconnu. Je profite alors de ce minuscule moment de répits pour tenter de calmer les battements mon cœur. Mes mains, non, mon corps tout entier tremble sous l'effet de la panique immense que je ressens. Et j'en reviens à maudire ma cousine intérieurement pour m'avoir demander de venir à cet endroit. 

Allez c'est bon pour vu que ça fonctionne ! Je place bien mes mains derrière mon dos juste près de mes fesses et essaye de passer une de mes jambes entre mes deux mains. Aie ça fait un mal de chien ! Je continue de forcer en essayant de retenir au mieux mais gémissement de douleur. Yess ! Ça passe, avec beaucoup de difficultés mais j'y arrive quand même ! Je répète alors la même chose avec mon autre jambe. Mes mains se retrouvent donc attachées mais devant moi ! J'ai jamais été aussi heureuse d'avoir pris des cours de gymnastiques ! * C'est bien mais en attendant tes mains sont toujours attachées ! Je le sais ça mais c'est mieux que rien. Mes mains se retrouvant maintenant en face de moi me permettent d'avoir plus de mobilité et je recommence vite à chercher un plan afin de m'enfuir loin d'ici.

« Reviens Malia ne te cache pas de moi ! Je ne te veux aucun mal ! Dit-il avec sa voix de pervers en continuant de me chercher . »

Attendez une minute ! Comment est-ce qu'il connaît mon prénom ?! Le fait qu'il me connaisse ne me rassure pas, mais pas du tout ! Dans les films il n'y a que des psychopathes qui appellent leurs victimes par leur prénom ! Ceux qui apprennent par cœur la vie de leur victime et prenne un plaisir malsain à les torturer avant de les tuer puis à regarder leur cadavre. Et d'ailleurs cette idée, ne cesse de me tracasser. Il n'y a aucun moyen que cet homme connaisse mon prénom, aucun ! Il se rapproche de moi, je le sens ! Je peux même entendre les brindilles craquer derrière l'arbre où je suis cachée. Je baisse alors les yeux laissant tomber une larme, prête à abandonner, à capituler et me rendre. 

Mais je remarque une bouteille de bière au sol. Je lève mon pied et écrase la bouteille qui se casse en plusieurs morceaux en faisant un bruit énorme. Si l'homme ne savait pas où j'étais maintenant j'ai la certitude qu'il est sûr de ma position. Je m'empresse alors d'attraper le plus gros bout de verre au sol me coupant un doigt au passage. Je le tiens fermement entre mes mains engourdies et tremblantes. Je ressers de plus en plus mon emprise sur le morceau de verre laissant le sang couler à flot sur mes bras. La douleur ne me fait pas peur, elle m'aide à rester concentrée. Dès que je sens l'homme arriver tout proche de moi. Je sors de ma cachette et lui enfonce dans la clavicule. Il se met à crier en tenant fortement son cou qui pisse de sang désormais.

« Vas te faire foutre, connard ! M'exclame-je .

- Salope ! Crie-t-il en se tenant toujours le cou pour arrêter l'hémorragie . »

Puis, il recommence à me poursuivre plus enragé que jamais. Oh non qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi j'ai fait ça ? Je recommence à courir en essayant de faire des zigzags pour qu'il ne sache pas où je vais réellement. Heureusement, sa blessure lui fait ralentir la cadence et je parviens à peu près à mettre de la distance entre nous. Je me surprend à ressentir un espoir  lorsque j'entrevois, au bout de la forêt, le parking où est garée ma voiture. Mais ne faisant pas attention à ce qui se trouve sur mon passage, je me heurte au torse dure d'une personne et tombe violemment au sol. 

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