Avalon

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Son odeur de tabac froid et de parfum masculin emplit l'air autour de moi. Assise sur le canapé, j'attends sous les nuages de marijuana. Les gens autour de moi sont en action constante. Ça pourrait me rendre malade.

La pièce embrumée brouille ma vue mais je la cherche quand même. J'ai l'impression de voir des cheveux bruns et une peau pâle dans la cuisine et je me lève pour la rejoindre. Lorsque j'aperçois ses tatouages assombrissant ses bras, je sais que c'est elle. J'accélère le pas pour la rejoindre. Alors qu'elle commence à partir je lui attrape le poignet. Elle se retourne vers moi et me sourit tristement. Elle soupire et je baisse les yeux.

-Excuses moi...

-Non, je ne veux plus t'entendre Dani. Je chuchote.

Malgré le bruit ambiant je sais qu'elle m'a entendue.

-Je vais te laisser alors. Je me demande encore ce que je fais là..

-Tu te fiches de moi?! C'est toi qui a voulu venir ici ! Moi je voulais rester dans ton lit, avec toi.

-Tais toi ! Ce n'est pas un endroit pour en parler, Avalon.

Je lâche son bras, abasourdie.

-Non mais je rêve.. Ici, tu ne t'assumes pas.

-Avalon..

-Non. Ou est passée la Danielle qui était prête à tout officialiser, la Danielle dont je suis tombée amoureuse ? La Danielle qui m'aime en retour..

-Moins fort.. Et ne m'appelles pas Danielle.

Elle appuie sa paume de main contre ma bouche et je ne peux rien faire d'autre qu'être extrêmement déçue. Je retire sa main et me retourne avant de partir.

-Ne revient plus vers moi Dani.

Je m'enfuis de cet endroit le plus rapidement possible, sans me retourner. Au diable Dani et la soirée qu'on devait passer ensemble. Elle ne s'assume toujours pas et ça m'énerve. Elle me promettait chaque soirs qu'elle allait le faire mais jamais elle ne l'a réellement pensé. C'est pas compliqué de déclarer « je suis lesbienne » !

Je sors de toute cette agitation et marche jusqu'à chez moi. Je monte me coucher et m'affale sur mon lit. Le deuxième oreiller sent abondamment son parfum masculin et la cigarette et je la saisit avant de le balancer à travers ma chambre avant de me rouler en boule face au mur.


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