XI

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Avalon est magnifique. Elle est allongée sur son ventre, le soleil l'éclaire doucement et les draps sont posés au creux de ses reins. Je me relève légèrement et me positionne au dessus de son dos, embrassant sa colonne vertébrale de bas en haut avant de mordiller son épaule. Je la sens frissonner et je dépose mes lèvres sur son cou.

Je sors de sous mes draps avant d'enfiler un t-shirt et un jogging. Je me retourne une dernière fois devant Avalon, allongée et la tête enfouie dans mon oreiller, ses cheveux chocolat étalés autour de son visage. Je referme doucement la porte de ma chambre derrière moi et descend pour commencer à préparer le petit déjeuner pour quand elle se réveillera. Je m'active a préparer des thés et des petits gâteaux lorsque la sonnette retentit dans mon appartement. Je me dirige doucement vers la porte me demandant qui ça peut être. Il n'est encore que 10 heures du matin, c'est trop tôt pour venir faire chier les gens.

J'ouvre doucement ma porte bleue et me retrouve face à ma mère. Ça faisait six putain de mois que je ne l'avais pas vue et voilà qu'elle se pointe chez moi comme une fleur.

-Danielle.

-Maman.

Elle n'attend pas de permission et rentre dans mon salon comme si c'était chez elle avant d'enlever sa veste et de la poser sur le dossier de mon canapé.

-Je peux savoir comment tu as su ou j'habitais ?

-C'est simple, j'ai demandé à Matt.

-J'aurais dû lui dire de te dire que j'avais déménage si jamais tu lui demandais ou j'étais.

-Très mature de ta part.

-Et qu'est ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être ailleurs, à l'hôpital par exemple ?

-Je voulais te voir. Tu te souviens des voisins quand on habitait à Leeds ?

-Ouais.

-Et bien ils ont déménagés. Et leur fils, avec qui tu jouais énormément étant petite travaille à la City maintenant.

-Dis moi directement ou tu veux en venir.

-J'ai discuté avec sa mère, et une union entre vous deux serait parfaite pour nos familles.

-Tu te fous de moi ? C'est une blague j'espère !

Elle s'assoit sur le canapé et me fixe de son regard noir habituel, j'ai toujours le droit à ce regard.

-Je ne vois vraiment pas pourquoi tu t'énerves Danielle.

-Mais putain Maman ! Je suis gay !

-Encore ? Je pensais que cette phase te passerait un peu plus vite. Bon, ça ne gêne cependant en rien.

-Et je partage déjà ma vie avec quelqu'un.

-Quelqu'un ?

-Une fille Maman.

Sur ces mots, j'entends des pas provenir d'en haut et quelques temps plus tard, Avalon apparaît devant nous portant l'un de mes t-shirt et un short de pyjama. Elle se place derrière moi et enroule ses bras autour de mes hanches avant de poser sa tête sur mon épaule.

-Qu'est-ce qui se passe bébé ? J'ai entendu crier.

-Avalon, voici ma mère.

Elle se détache directement de moi et commence à s'éloigner mais j'attrape sa main et la retient. Avalon fixe ma mère méchamment et je ne peux pas lui en vouloir.

-Madame Connor.

Elle lui parle sèchement et me mère lui répond de le même manière. Je vois ma mère la toiser de haut en bas et lâcher un soupir supérieur.

-Quoi que tu penses pouvoir être bon pour moi, mais quand même plus bon pour la prospérité de la famille que la mienne, j'ai Avalon et c'est la fille parfaite. Je ne la laisserais pas tomber pour un vieil ami d'enfance dont je n'ai presque plus aucun souvenir.

-Nous n'avons donc plus rien à nous dire.

-Absolument plus rien. Maintenant, la porte est dans ton dos.

Elle saisit sa veste et se retourne pour marcher vers la porte en faisant claquer ses talons au sol. Je souffle et me retourne pour prendre ma copine dans mes bras, déjà épuisée par ce début de journée. Avalon se met sur la pointe des pieds et m'embrasse tendrement.

-Beurk..

Je me retourne et fixe ma mère avec un regard noir.

-Bordel, tires toi de là !

Elle sort en claquant la porte et Avalon explose de rire, ses yeux encore rivés sur la porte en bois.

-Oh mon Dieu ! Tu aurais dû voir sa tête !

-Non merci, c'est bon. Je l'ai assez vue pour aujourd'hui. Et pour les prochaines années.

-Ça faisait combien de temps que tu ne l'avais pas vue ?

-Je dirais environ six mois.

Avalon me tire par la main et me conduis dans mon salon avant de me forcer à m'asseoir sur mon canapé. Je passe ma main dans mes cheveux pour les repousser de mon visage et elle en profite pour s'installer sur mes jambes, son bassin contre le mien et ses jambes autour de ma taille. Je glisse mes mains le long de ses jambes et les fais glisser jusqu'à ses cuisses avant de les poser sur sa peau chaude.

-Que vous arrive-t-il mademoiselle Stodd ?

-Il se pourrait que j'ai envie de passer du bon temps avec ma petite-amie, mademoiselle Connor.

Je ris et l'embrasse. D'abord doucement, juste lèvres contre lèvres puis légèrement plus fougueusement. Comme ça fini toujours avec elle. Je la soulève et me relève avant de monter les escaliers et la déposer sur mon lit.

-Je vais me laver, prépares tes vêtements, c'est à toi ensuite.

-Ou on va ?

-À la fête foraine princesse.

Je l'embrasse une dernière fois et vais dans la salle de bain. Je l'entends s'agiter de l'autre côté de la porte et je l'entends ensuite jurer quand elle se cogne contre ce que je suppose être ma bibliothèque et je ris à en pleurer.




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