Imagine 14 : Newt

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Comme tous les jours, tu te tenais devant les portes, souhaitant une bonne journée à chaque coureur qui osait passer les murs du Labyrinthe. Après un salut à Minho, tu vis au loin ton meilleur ami aux cheveux blond arriver en courant, une nouvelle fois en retard. Un doux sourire fendit ton visage ; le voir dès le matin te rendais toujours heureuse. Arrivé à ta hauteur, Newt te regarda un instant avant de te prend dans ses bras, sans un mot. Tout de même interrogée, tu l'étreignis en retour, jusqu'à ce qu'Alby lui fasse remarquer qu'il était tant d'y aller. Newt se détacha de toi, t'adressant un faux-sourire, ceux qui se veulent joyeux mais que ne font que ressortir une profonde tristesse. Ce n'était pas dans son habitude d'être ainsi, mais tu savais très bien que si quelque chose n'allait pas, il t'en parlerait, comme toujours. Tu le regardas donc partir presque à reculons, dans ces couloirs si dangereux qu'il connaissait pourtant par cœur. Tu avais bien remarqué que depuis quelques jours le blond n'était pas très bien, mais tu persuadée qu'il viendrait t'en parler lorsque le moment viendrait.

Ta matinée passa lentement, très lentement. Un mauvais pré-sentiment persistait à rendre ta journée plus difficile qu'elle ne l'était déjà, te laissant un goût amère au travers de la gorge. Et ce fut lorsque que ce cris, strident, imprégné de douleur venant de là haut, dans le Labyrinthe, que tous tes doutes se confirmèrent. Tes amis les plus chers se trouvaient à l'intérieur, alors oui, tu eus horriblement peur. Tu arrivas la première aux portes ouvrant votre grande maison sur le danger, et t'engouffra à l'intérieur, sans prendre un quelconque temps au préalable pour ne serais-ce qu'avertir quelqu'un. Tu seras sûrement sanctionnée, mais mieux vaut transgresser les règles parfois, comme en ce moment-même. Tu parcourais les couloirs à une allure incroyable, dû à ton énorme stress. Alors que tu criais désespérément le nom de Ben, Newt ou encore Minho, celui-ci débarqua de nul part, te rentrant littéralement dedans. Tu voyais très bien dans ses yeux qu'il possédait la même peur que toi, si ce n'était pas plus encore. Depuis que ton pied avait franchis les portes, tu ne pouvais cesser de trembler, de penser à toute sorte de choses horribles, pire, tu étais terrifiée à l'idée qu'il soit arrivé quelque chose à Newt tout particulièrement. Et maintenant que l'asiatique était arrivé, il y avait d'autant plus de chance pour que ce cri de douleur provienne de ton blondinet qui souffrait, à quelques mètres de toi.


Sans dire un mot, vous recommençâtes à courir, Minho et toi, à la recherche de la personne souffrante. Et heureusement, ou malheureusement d'ailleurs, vous la trouvèrent, quelques minutes de course plus tard. Tu ne retins plus tes larmes et courras à la rencontre du blondinet, couché à même le sol, respirant à peine, bientôt plongé dans une mare de sang. Tu ne voulais pas y croire, pas Newt. Tu n'étais pas stupide et savais bien que le blond n'aurait pas pu se faire aussi mal avec une simple chute, excepté s'il avait prévu cette dernière. Alors tu espérais, au plus profond de toi, que ton meilleur ami ne s'était pas infligé cela intentionnellement, qu'il n'avait pas voulu mettre fin à ses jours, ici, dans le Labyrinthe.
Tentant de te ressaisir, tu tombas sur tes genoux, posa doucement ta main sur son cou, cherchant quelconque présence de battements de son cœur. Pour votre plus grand soulagement, tu en trouvas rapidement. Faibles, mais présents. Sans perdre un instant de plus, Minho prit soigneusement  votre meilleur ami sur le dos et courra aussi rapidement que la situation le lui permettait. Accourant à ses côtés, tu sentais ton cœur battre violemment contre ta poitrine ; mais pour rien au monde tu ne te serais arrêtée, ne serais-ce que quelques secondes. Toi qui te voyais encore planter des fruits et légumes il y a quelques minutes encore, te retrouvais dans ses couloirs à courir, chose qui n'avait clairement jamais été l'une de tes passions. Mais pour lui, pour obtenir des explications, pour le sauver, tu courais à t'en déchirer les poumons.
Finalement, après plusieurs couloirs que tu trouvais plus interminables les uns que les autres, vous entrevirent enfin le Bloc. Des larmes dévalaient encore tes joues à toute vitesse, mais à ce moment précis, tu te fichais pas mal de ce qu'allait en penser les blocards. Dès le premier pied posé dans le Bloc, Clint et Jeff prirent soigneusement Newt du dos de Minho, laissant l'asiatique exténué reprendre son souffle. Tu étais aussi épuisée, n'ayant d'autres choix que de t'allonger au sol. Tu tremblais de tout ton être, pleurais rien qu'en pensant aux douleurs de ton blondinet. Tu étais terrifiée à cette idée, mais il était temps de voir la réalité telle qu'elle était. Il y avait trop peu de chance qu'il se soit fait ça par accident, il ne restait donc qu'une conclusion, peut être trop hâtive, du moins c'est ce que tu espérais. Lorsque tu réussis enfin rassembler tes dernières forces pour te lever, tu te dirigeas directement vers l'infirmerie, prête à veiller sur Newt.

Les jours passèrent, et cela faisait à présent une semaine que le blondinet était dans le coma. Entre temps, tu étais passée d'une profonde tristesse à une colère qui ne cessait de grandir, de l'inquiétude à la déception. Tu aimais Newt, comme un meilleur ami, voir plus, et celui-ci avait peut être tenté de mettre fin à ses jours. Oui, tu lui en voulait énormément. Il ne t'avait rien dit, il avait été égoïste.
Soudainement, le cours de tes pensées fut interrompu car  ton blond, encore dans un lit de l'infirmerie, bougea légèrement sa main. Evidemment cela était peu, mais après une semaine à le surveiller, tu avais eu le temps de bien l'observer, jusqu'à remarquer le moindre changement. D'ailleurs, jamais tu ne t'étais lassée d'observer son visage..
Au fur et à mesure des longues minutes, Newt refit quelques gestes discrets, jusqu'à lentement ouvrir ses paupières, laissant la place à ses yeux sombres. Tu te tenais alors à ses côtés, quelque peu pétrifiée mais surtout surprise, attendant tout de même qu'il reprenne ses esprit avant de lui dire tout ce qui t'avais traversé l'esprit. Lorsque le blond se rendit enfin compte de ta présence, il se mordit fortement la lèvre, comme un enfant prit sur le fait.

"- Dis moi que ce n'est pas ce que je pense. Demandas-tu froidement après un long blanc assez gênant.
- Je suis dés..
- Je n'ai aucunement l'intention d'accepter tes excuses, ou d'accepter le fait que tu aurais préféré mourir ! C'était une réaction égoïste, Newt ! Pourquoi tu ne m'as rien dis, ou même à Minho ! Pourquoi tu as préféré essayer de mettre fin à ta vie et de nous laisser commça, sans toi ? Tu n'as pas le droit de me faire, de nous faire ça ! T'emportes-tu. Nous t'aimons Newt, comment aurions-nous fait..?

Tu sentais de lourdes larmes te monter aux yeux, mais tu tentais, tant bien que mal, de les empêcher de se montrer, ce qui ne dura pas réellement longtemps.
Tu voyais bien que Newt avant honte, était triste, en colère contre lui-même, mais tu lui en voulait tant. Il avait frôlé la mort, pire que cela, c'était une mort souhaitée ! Vous vous regardèrent longtemps comme ça, à attendre que l'un se décide à parler, mais visiblement, aucun de vous deux n'en avait l'envie. Tu te rassis sur ta chaise, positionnée à coté du lit du blessé, ne le lâchant pas du regard. Newt, lui, s'était redressé avec quelques difficultées, se mettant face à toi, en tailleur dans le lit défait. Et le blond détourna ses yeux, vaincu. Il avait honte, tu le savais, mais tu voulais qu'il regrette, qu'il sache que toi et tous les autres blocards l'aimaient, qu'il n'y avait aucune raison valable de perdre la vie. Tu t'approchas du lit aux draps blancs, prenant sans prévenir Newt dans tes bras. Tu ne savais pas vraiment combien de temps vous étiez restés comme cela, mais la situation était loin de te gêner. Tu te sentais bien à ses côtés, en sécurité, et sûrement soulagée. Comment pouvais-tu changer autant d'humeur en quelques secondes, juste à cause de lui ?
Vous restâtes là, dans les bras de l'un et l'autre, le blond pour se faire pardonner et toi pour enlever toute cette peur qui t'avais déchirée sans cesse les entrailles durant cette longue semaine. Le pire dans toute cette histoire, c'est qu'il avait fallut que le blondinet frôle la mort pour que tu comprennes enfin à quel point tu l'aimais. A tel point que tu te savais capable de sacrifier ta vie pour la sienne, que tu ne pouvais plus à présent te résigner à le laisser seul.

 Finalement, vous vous détachâtes lentement, soulagés d'avoir silencieusement transmis vos pensées. Encore une fois, vous n'osiez détourner le regard l'un de l'autre, mais cette fois-ci seulement par plaisir de voir l'autre. En tout cas, il n'y avait plus rien. Plus de colère, de honte, de tristesse, de larmes. Ou peut être restait-t-il un peu d'amour tout de même ?
Et dans un élan commun, enfin, c'est tout ce que tu puis dire pour justifier ce geste qui semblait si évident, vous vous embrassèrent.

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Nouvel imagine, sur Newt !
Il est un peu plus long que d'habitude, je pense que ça ne vous a pas dérangé ?
Enfin, maintenant il est là et j'espère qu'il vous a plu !
Tchao p'tits coureurs !

Imagine/Préférence The Maze RunnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant