Imagine 5 : Thomas

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Cinq mois, cinq longs mois que tu étais arrivée. Cela avait été dur, peut-être même plus pour les blocards que pour toi-même. Les pauvres garçons ont rapidement réalisé que tu possédais quelques petits défauts, comme ta timidité excessive. D'ailleurs, lors ton arrivée au Bloc, les habitants de longue date durent attendre une longue semaine si ce n'est plus, pour que tu daignes enfin à prononcer un petit mot.
Le seul blocard dont ta confiance s'est laissée prendre est Thomas. Il est arrivé il y a peu, mais tu lui as tout de suite trouvé quelque chose de spécial, et depuis la première fois où il est venu te parler, vous ne vous quittiez plus. Mais "ne plus vous quittez" sont des mots oubliés depuis le nouvel objectif de Thomas : devenir coureur. Tu sais parfaitement que lorsque le brun a une idée encrée dans son esprit, elle ne lui sort plus de la tête avant un long moment, voir plus jamais. Et comme à son habitude, il te parle d'un nouveau plan, élaboré par ses soins, pour convaincre Alby de le prendre en tant que tel. Tu aimes énormément Thomas, mais c'est beaucoup trop pour toi. Il ne se préoccupe plus que de ce métier, oubliant le reste, surtout toi. Même dans cette circonstance qu'est le Bloc, tu aimes le beau brun. Celui-ci n'a plus grand intérêt pour toi, et tu vois bien votre éloignement.

Ta timidité n'est presque rien comparée à ton stress permanent. Sans prendre en compte ta situation avec Thomas, tu appris il y a quelques heures de cela qu'un des blocards les plus chers à tes yeux, Ben, a été piqué, et éprit de sa folie, avait attaqué Thomas. C'est donc dans un accord commun mais terrible que les blocards durent se résoudre à bannir le coureur.

Le lendemain, peu de personnes était encore remise de la perte de l'ami de tous.
Alby était décidé en ce jour, pour venger Ben ainsi que pour trouver la vérité de cette attaque, à partir courir à la place de Ben, accompagné du maton, Minho. Mais contrairement aux habitudes de l'asiatique, à une petite heure de la fermeture des portes, les deux adolescents n'étaient toujours pas rentrés. Tu te trouvais en ce moment même aux cotés de Newt, qui tentait désespérément de supporter Thomas qui, lui, posait des centaines de questions. Même si tu aimais Thomas plus qu'en amitié, ce bleu t'exaspérais. Sa curiosité était parfois de trop, comme en ce moment.
Finalement, tous les blocards se rejoignirent devant les portes, s'inquiétant de plus en plus face au retard des deux garçons. A tes cotés se trouvait maintenant Thomas, qui observait le premier couloir du Labyrinthe avec beaucoup -trop- d'intérêt.
Puis des soupirs volèrent, des yeux se fermèrent, espérant faire disparaître l'inévitable : dans un coup de vent, les portes commencèrent à se fermer. Quand les portes furent à mi-chemin, le peu d'espoir réapparut lorsque de loin vous aperçurent enfin Minho et Alby...sur son dos. L'asiatique rassemblait toutes ses forces pour parvenir à revenir, mais le monde le savait, ou le coureur laissait le chef du Bloc dans le Labyrinthe, ou il mourrait avec lui à l'intérieur.
Les blocards criaient désespérément à Minho des conseils, lui disait de courir plus vite. Mais c'était bien perdu d'avance, sachant que Minho ne laisserait jamais Alby, le premier ami dans son cœur, à l'intérieur de cet enfer. Tu tournas la tête et vis Thomas, absorbé par les portes qui se fermaient petit à petit. Le garçon te prit la main, ce qu'il n'avait pourtant jamais fait avant. Tu avais un très mauvais pressentiment.
Tes doutes se firent encore plus ressentir alors que le brun lâcha doucement ta main et avança. Tu essayais, tu voulais l'empêcher de faire cela, mais ton corps ne répondait plus. Seulement tes yeux arrivèrent juste à se préparer aux futurs larmes qui dévaleraient tes joues. Newt, qui venait de se tourner vers toi, réalisa très vite ce que Thomas allait faire. Leblond tendit son bras en criant le nom du blocard que tu aimes, mais celui-ci avait déjà traversé de l'autre coté des portes.
Dans un bruit insoutenable, les portes se refermèrent complètement, laissant Minho, Alby et Thomas dans les maudits couloirs du Labyrinthe. A cet instant, plus personne ne faisait aucun geste. Ta première larme dévala doucement ta joue, alors que tu te demandais pourquoi ton brun avait fait ça. A vouloir faire le héros, Thomas allait juste mourir, et ça, tout le monde le savait.
Personne ne survivait au Labyrinthe.
Alors que quelques blocards commencèrent à partir la tête basse, tu fixais encore l'endroit par lequel était passé Thomas, espérant le voir revenir dans quelques minutes par on ne sait quel nouveau plan qu'il aurait crée. Alors tu restais là, debout, fixant les portes alors que tu maudissais le Labyrinthe et les Créateurs du plus profond de toi. Leblond à tes cotés montra à tout le monde de partir d'un signe de tête, se retrouvant seul avec toi.

Imagine/Préférence The Maze RunnerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant