Pardonnes-moi...

8

Le week-end a été très long pour ma part, évidemment après ce que j'ai fais.
Lundi je n'avais pas envie d'aller au lycée mais j'y étais bel et bien obligée.
Quand je suis rentrée dans la cour de l'établissement, je sentais de lourds regards se poser sur moi, j'en tremblais, j'entendais des «Elle est sérieuse d'avoir fait ça ?! Elle est sale !»
Pff, bah super quoi. Hugo est venu me voir d'un pas dynamique, et pourtant si il y a bien une personne que je n'ai pas envie de voir, c'est Hugo.
«Lola ?
-..
-Oh ! Lola ?!
-Quoi ?!
-Tu es fière de toi n'est ce pas ?
-Quoi ?
-Grâce à ce que tu as dis au Sulivan tout le lycée nous regarde comme deux pauvres au milieu des riches. Sérieux pourquoi tu lui as dis ?
-Parce que j'assumes mes actes ! Parce que si je ne l'aurais pas fait, tu l'aurais peut-être fais toi, et je voulais en prendre la responsabilité.
-Vraiment ?! Tu assumes ?! Laisse moi rire, c'est limite si tu ne pleures pas.
-Assumer n'empêche personne de pleurer.»
Sur ces mots je suis partie m'asseoir sur un banc, seule. Puis j'ai entendu une voix derrière mon oreille :
«T'es nouvelle ?
-Quoi ?! Euh non, enfin si mais depuis à peu près deux semaines et toi ?
-Moi je viens à peine d'arriver. Clarisse enchantée.
-Euuh, Lola.
-Wow, c'est Sulivan Gwed là bas, viens on va le voir !
-Es-tu folle ?! Puis d'ailleurs ce n'est pas lui !
-Tu essaye de me prendre pour une débile en plus ! Allons le voir dès maintenant !»
Je ne sais pas si cette Clarisse s'était échappée d'un asile, mais elle me poussait jusqu'à Sulivan.
«Toc toc Sulivan ! cria-t-elle.»
Il se retourna en souriant, vis mon visage, et s'arrêta net de sourire.
«Pourquoi t'es là ?! Crois pas qu'on se reparlera !
-Euh, c'est elle qui m'a traîner jusqu'à toi !
-Dans ce cas là demande lui de te traîner jusqu'à ton banc !
-Mais vous vous connaissez ? demanda Clarisse.
-C'est juste ma.. voisine. Répondit Sulivan en se retournant.»
Je retournais au banc et voyant que la nouvelle ne me lâchait pas, en soufflant je suis allée m'enfermée dans les toilettes. Je crois que le pire dans tout ça c'est qu'elle est venu dans les toilettes et qu'elle a crié mon nom. Je me faisais très petite, j'osais à peine respirer, c'était horrible on aurait dit qu'une psychopathe essayait de m'enfoncer encore plus que je ne l'étais déjà.
«Bon Lola je sais que tu es ici, tu ne te cachera plus pour longtemps.
-..
-Aller montre toi.
-..
-LOLA !»
Si elle croyait qu'on était amies, alors là, il fallait vraiment qu'elle se mette le doigt dans l'œil, juste histoire de se réveiller un peu. J'ai pris mon courage à deux mains puis je suis sortie des toilettes, mais j'y suis très vite retournée, Sulivan, là devant la porte des toilettes des filles, presque devant moi, comme si il m'attendait. Non mais rassurez moi et dites moi que c'est une blague !