Bats toi, reste en vie.

Maman

Maman,
Maman, tu sais pourtant je lui avais demandé gentiment. Tu m'avais dit de toujours demander gentiment. Mais lui ne s'est pas arrêté. Je l'ai pourtant supplié maman. Je lui avais dit de s'arrêter. Mais il n'a pas voulu. Il m'a encore frappée. Quand tu n'étais pas là maman, tu sais, quand tu partais la nuit, pour nous faire vivre maman. Je n'ai jamais compris pourquoi tu partais la nuit, mais c'était gentil, de nous faire vivre maman. Tu revenais souvent droguée, des fois tu étais un peu dénudée. Je ne comprenais pas maman. Maman pendant ces nuits il me frappait. Il me donnait des coups de pieds, dans les côtes, les bras, des fois même le visage. Tu te souviens que je te disais que j'étais tombée à l'école maman ? Je mentais. Un jour il est venu me réveiller pendant la nuit, il avait apporté des bougies maman. Il m'a fait couler de la cire dans le dos, sur les cuisses et sur la paume de mes mains. Je ne pouvais plus écrire à l'école le lendemain. Maman il m'a dit de mettre mes bras au dessus, c'était chaud, trop chaud, ça me brûlait. J'ai voulu les retirer mais il m'en a empêché, je lui ai dit s'il te plaît, il n'a pas voulu. Alors j'ai crié. Il m'a mit la tête au dessus maman, j'avais de la fumée dans les yeux. Les flammes ont commencé à manger mes cheveux maman, tu sais, mes cheveux blonds, dans lesquels tu passais tes mains des fois. Tu me disais que tout serait bientôt fini. Tu sais les flammes sont remontées très haut vers moi maman, et maintenant je ne vois plus que d'un oeil. Ce soir là tu es rentrée bien tard maman, quand tu as ouvert la porte et que tu m'as vue avec lui, tu as crié, tu as essayé de le frapper mais il était plus fort. Il t'a fait très mal maman, si mal que tu n'as pas pu te relever. Maman je suis désolée, j'ai pas pu l'empêcher, mais tu m'as laissé maman, tu m'as abandonnée. Je suis restée la bas maman. Pourtant tu m'avais dit que tout s'arrangerait..