Le monde se divise à présent en deux catégories : les Utiles bien portants qui vivent dans des villes ultra technologiques, et ceux qu'on a fini par nommer les « Inutiles ». Handicapés ou malades dans une société où la concurrence est rude et la per...
Nouvelle histoire postée ici... Elle me tient particulièrement à cœur, plus peut-être que les deux autres ici.
Mais elle engendre chez moi aussi beaucoup d'angoisse parce que je me frotte peu souvent au genre auquel elle appartient : la science-fiction. Mais aussi, et surtout, parce qu'elle aborde un thème qui m'est cher : le handicap.
Je vais essayer de faire de mon mieux pour parler de cette facette-là du récit avec justesse.
Étant directement concernée par la question, j'espère que j'éviterai les écueils auxquels peuvent mener ce type de récit (pathos, dramatisation ou à l'inverse l'archétype de la personne handicapée-guerrière-douée-d'une-volonté-de-fer-qui-triomphe-de-toutes-les-épreuves). Mais si vous en repérez, n'hésitez pas à me le signaler.
De même, si vous êtes en situation de handicap, vous pouvez me faire part si vous le souhaitez de votre vision du handicap. Il y a beaucoup de façon de l'envisager et de le vivre, et la mienne est toute personnelle. Bien entendu, je ne vous demande pas des éléments personnels mais votre état d'esprit, et je ne ferai rien apparaître dans le récit qui puisse relever de votre vie privée.
Cela n'est toutefois qu'une des dimensions de l'histoire. Elle porte comme je vous l'aies dit sur de la SF, ambiance post-apocalyptique et planet/space opera.
L'histoire sera normalement portée par deux (et peut-être une troisième ) voix au présent avec un point de vue interne ("je"). J'hésite encore sur ce choix, n'hésitez pas à me dire s'il vous paraît pertinent !
La couverture enfin a été réalisée par la talentueuse CamilleEndell
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Nous sommes les monstres.
C'est comme ça qu'ils nous ont appelés.
Lorsque j'ai quitté l'institut Rive par le premier ducéole, un matin d'hiver, c'était avec cette certitude chevillée au corps : j'étais différent.
Il m'a fallu des années pour comprendre que ce n'était pas une tare. Et des années encore pour réaliser qu'assis dans ce putain de fauteuil, j'avais connu des choses que personne sur Terre ne pouvait se targuer d'avoir vécues.
Personne, à part nous trois, Yana, Théo et moi.
Nous, trois handicapés envoyés secrètement par le gouvernement dans un coin paumé du monde à des fins expérimentales.
Trois bons à rien expédiés dans l'enfer vert d'Oblivano.
