Chapitre 5

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Lorsqu'Aerin avait vu ces oiseaux, s'approcher lentement du navire, décrivant de long cercle en croassant autour de Celui-ci,  elle était loin de se douter que les chasser prendrait si longtemps. Quelques flèches, des coups de feu, et ils seraient partis... S'ils avaient été de simples oiseaux.

Tout le monde aurait pût les confondre avec des corbeaux, mais contrairement à eux, ils étaient plus grand, plus imposant. Leurs os se voyaient à travers leurs fines peaux et leurs yeux d'un rouge aussi puissant que les flammes de l'enfer vous annonçaient une mort imminente. D'autre part, semblablent à des couteaux, ils possédaient des serres extrêmement pointue qu'il fallait prendre soin de bien éviter. Chose bien sûr presque impossible, puisqu'ils devaient être une cinquantaine.

Sur le pont, tout le monde tentaient de s'en débarrasser. Flèches et balles volaient dans le ciel, atteignant parfois un volatile qui tombait immédiatement dans l'eau ou sur le plancher. Aerin, assurait la protection de Jean, qui trop petit, ne savait pas encore très bien se servir d'un lance - pierre. Elle tirait, visant dans le nuage de plumes noires. Elle ratait quelques fois sa cible, mais c'était pour mieux se rattraper après.

Il lui fallut une seule minute d'inattention pourtant, ou croyant entendre Jean l'appeller, elle s'était retournée. Geste qui lui a valu d'être immédiatement attaquée par un volatile. Ne pouvant plus tirer de flèches, elle était obligé de se battre au corps à corps. Le plus étonnant était que malgré leurs aspects maigres et squelettiques, ils avaient de la force. Aerin avait l'impression de lutter contre un adolescent de son âge.

Le "corbeau" (si on pouvait vraiment le nommé ainsi) ne cessait de lui donner des coups de griffes, lui mutilant le corps en passant des mains aux bras, touchant parfois le ventre... Il avait même réussi à lui laisser une trace de leur combat sur son visage, juste en dessous de l'oeil droit.

Aerin se fatigua rapidement, et pourtant elle n'osait pas demander de l'aide. D'abord parce que tout le monde avait l'air très concentré... Certains enfants semblaient même y prendre un plaisir fou. Et puis, parce que l'oiseau ne lui en laissait pas l'occasion. Il s'acharnait sur elle, sans qu'elle ne puisse rien faire à part essayer de le repousser.

Et puis, alors que le squelette à plume allait lui donner un coup de bec dans le crâne, une flèche s'abattit dans le coeur de l'animal, puis une autre dans l'estomac. Un garçon bruns aux yeux gris lui tendit la main, ce dernier ayant une cicatrice à l'oeil gauche :

" Ça va ? Vous n'êtes pas blessée? Demanda-t-il de sa voix douce et pleine de gentillesses.

Malgré la douleur, la jeune fille ne pût s'empêcher de lui sourire. Il semblait si poli, contrairement à la plupart.

- Non... Enfin si mais... Ça va.

- Tant mieux. "

Il lui sourit en retour. Aerin allait lui demander son prénom, quand un immense nuage de feu surgit de nul part, balayant la case - totalité des oiseaux. Il n'en restait que quelqu'un qui furent rapidement abbatus par des flèches. Les enfants se mirent en cercle autour de Peter, qui semblait dormir au sol, épuisée. Comme cela, toute personne naïve aurait pu le prendre pour ange. Lorsqu'on dit que les apparences sont souvent trompeuses, ce n'est pas pour rien.

Alors qu'elle essaya de s'approcher afin de voir s'il était bien en train de dormir et pas en train de mourir, le garçon qui l'avait sauvé l'arrêta. Elle lui fit les gros yeux, lui faisant comprendre qu'il avait beau l'avoir aidé, que ce ne l'autorisait pas à agir ainsi. Il approcha son index de ses lèvres, lui faisant alors comprendre qu'elle devait se taire.

Soudainement, la poitrine gauche de Peter se mit à briller, à l'emplacement exact de son coeur. La jeune fille sursauta au voyant qu'à elle aussi, une étrange lumière doré semblait sortir de son corps, exactement au même endroit. Tout le monde les regardait, semblant parfaitement comprendre ce qu'il se passait, contrairement à Aerin. Elle était tellement surprise qu'elle n'arrivait même pas à formuler une question. Puis lentement, la lueur disparut, comme si elle n'avait jamais été là.

Peter Pan - Le prix à payer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant