Chapitre 6

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Ils avaient jeté l'ancre dès leur arrivé prêt de la plage, continuant la traversée dans une petite barque. Les plus jeunes n'ayant pas assez de force, c'était les plus âgées qui avaient dû ramer. D'après le petit Jean, c'était toujours à eux que Pan confiait toutes les taches, qu'elles soient faciles comme compliqués. Même si en générale, les " gamins " adoraient les aider ou les accompagner. Aerin n'avait donc pas été embêtée avec sa, puisqu'à côté de ceux des garçons, ses bras ressemblaient à ceux d'une crevette. D'une crevette qui savait se défendre, mais qui préférait ne pas trop se faire remarquer non plus étant donné la situation.

Ils avaient ensuite accosté sur la plage de sable blanc, qui même dans l'obscurité de la nuit, avait semblé briller de mille feu. La lune, qui se voyait merveilleusement bien, y était surement pour quelque chose. La jeune fille avait joins ses mains et en avait pris dedans, éblouie par tant de beauté. Les autres enfants l'avait regardé, souriant, sachant très bien qu'ils avaient eu la même réaction. Même ceux qui avaient été censé la surveiller, couteaux et lances aux aguets, afin qu'elle ne tente pas de s'enfuir. L'expression ébahit de la jeune fille avait beaucoup amusé Pan, qui n'avait pourtant fait aucune remarque. Car au final, il était fière de voir que cette île faisait toujours autant d'effet, malgré sa longue absence.

Et maintenant, ils marchaient. Personne ne savait depuis combien de temps, mais les jambes épuisées d'Aerin lui indiquaient que cela faisait depuis un certain moment là. Le décor n'arrangeait rien à ça. Le sol était jongé de pierres, de racines sortant de terre. Des lianes pendaient souvent des arbres, des plantes leur barraient la route et les bruits de bêtes sauvages résonnaient dans les bois, tel un échos. Il leur fallait aussi éviter de se blesser en passant trop prêt de l'Ombrève.

Aerin avait déjà entendu parlé de cette plante, malgré le fait qu'elle avait toujours ignoré l'endroit où elle se trouvait. L'Ombrève était en apparence un tas de ronce aux épines extrêmement pointue. Seulement, c'était plante cachait un poison qui vous tuait lentement, faisant souffrir petit à petit chaque morceau de votre corps. Vos veines devenais noires, vous aviez du mal à respirer, et ce n'était qu'une question de temps.

Évidement il y avait un remède. Si l'on buvait l'eau d'une cascade enchantée, on pouvait être sauvé. Mais en revanche, on demeurait prisonnier de l'endroit où poussait la plante. Aerin comprenait maintenant qu'il s'agissait du Pays Imaginaire. Son oncle Liam, était mort peu de temps après avoir quitté cette île dont son père n'avait jamais cité le nom. Et maintenant, la jeune fille comprenait pourquoi.

Et puis, ils arrivèrent enfin à destination. Aerin fut soulagée d'apprendre qu'elle allait pouvoir se reposer, même si ce n'était que quelques minutes. Elle regardait ce qui semblait être le camps, là où tout les Enfants Perdus devaient dormir.

En haut des arbres, il y avait des cabanes. Les plus petites en haut, les plus grandes en bas. Jean lui expliqua que c'était en cas d'attaque, afin que lui et ses amis soient en sécurité pendant que les adolescents se battent. Il y avait des petits pont en bois et en lierres qui reliaient les cabanes en semblent, ainsi que des places, des échelles, des tyroliennes. On aurait presque dit un parcours d'accrobranche ! On pouvait même voir des systèmes de poulies qui permettait de monter des objets tout en haut, évitant ainsi devoir descendre sois même et de le porter jusqu'à chez sois.

Au sol, un immense feu de bois -qui n'avait visiblement pas servis depuis longtemps- trônait au milieu, plusieurs bancs fait avec des troncs d'arbres décrivant un cercle autour de celui ci. Il y avait des cibles disposées ça et là, quelques couteaux et anciennes armes traînant par terre. Des vêtements sales et délavés étaient suspendus à une cordes, comme si on les avaient mis là pour les sécher.

Les Enfants, heureux d'être de nouveaux chez eux, se mirent à danser autour du feu qui s'alluma soudainement, faisant légèrement reculer Aerin.

Peter Pan - Le prix à payer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant