| Chapitre 2 |

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Il ne me regarde pas, baisse la tête. Je commence à être impatiente, je suis vraiment curieuse de savoir ce qu'il va me dire mais je commence à m'inquiéter.

Moi : Qu'est ce que tu veux me dire ?

Papa : Alors voilà.. heu.. en faite je ne sais pas trop comment te le dire ou disons te l'annoncer.

Moi : Dis le, le plus clairement possible comme tu me l'as toujours appris. Ou alors tu raccourcis.

Papa : Nous partons demain.

La fourchette tombe dans mon assiette. Je ne m'y attendais vraiment pas, on peut dire que c'est une surprise.

Moi : Aah j'ai vraiment eu peur, je m'attendais à un truc pire. Ce n'est vraiment pas drôle de faire des blagues de ce genre.

Papa : Non Maëlys, ce n'est absolument pas une blague. Je suis sérieux. J'ai rencontré une femme et nous souhaitons nous installer ensemble.

Moi : Mais quoi ?? On ne peux pas quitter la Californie. On a tout ce qu'on veut ici, des amis, du travail, le soleil est là bien plus que la pluie n'apparaît, la plage.. Nous ne pouvons pas partir. L'as-tu déjà vu au moins ?

Papa : Oui bien sûr que je l'ai déjà rencontré, on ne fait pas ça sur un coup de tête. On a vraiment réfléchi. C'est ce que nous voulons. On s'appelle régulièrement et elle a déjà fait des déplacements ici. Sauf qu'elle habite au Texas et...

Moi : Quoi ? Mais on ne peux pas quitter tout le monde, toutes les personnes qu'on aime ! Elle n'a qu'a venir habiter ici vu qu'à l'évidence vous avez déjà fait votre choix. Mais pourquoi ne pas me l'avoir dis plus tôt ?

Papa : Non Maëlys, elle ne peux pas venir et puis il n'y a que elle qui a fait les déplacements jusqu'à présent, à mon tour maintenant. En plus,notre maison ne peut pas accueillir tout le monde et son ainé est bien décidé à ne pas partir. Il a l'air compliqué.

Les larmes coulent sur mes joues et finissent par tomber sur mes frites. En voilà un plat délicieux gâché en quelques minutes.

Moi : Parce qu'elle ne vit pas toute seule ? Papa, je ne peux pas, je ne suis pas prête à avoir d'autres sœurs, une autre mère.

Papa : Je sais et crois moi, ça ne va pas être facile pour moi non plus. Mais on a tellement traversé de chose ensemble que je suis sur que ça ne sera rien comparé au passé. On part demain mais ne t'inquiète pas nous prenons tout avec nous. Tout est déjà prévu.

Les larmes tombent de plus belle. La décision est trop brutale pour moi. Je n'aurai jamais le temps de prévenir mes amis ni de leur dire au revoir.

Le retour à la maison est semblable à celui de l'allée bien que l'ambiance est devenue pesante. Comme ci ça ne suffisait pas, la pluie a décidé de faire son apparition. A croire que c'est un jour sans.

Arrivé à la maison, je ne prends même pas la peine de dire bonjour à la voisine et monte directement me coucher dans ma chambre. De toute façon, à quoi bon, puisque je ne la reverrais jamais.

C'était évident.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant