Ce que je veux te dire.

À nos coeurs défoncés,

Je crois que vous êtes forts nombreux dans ce cas. Pauvres coeurs. Je vois bien que vos propriétaires sont des personnes qui ne méritent que le bonheur. Mais maintenant, c'est presque logique d'être mal comme ça tout le temps. Pauvres coeurs, énormément de personnes jouent avec vous, sans aucune pitié. On joue avec vous comme on joue brutalement avec un ballon. On vous prend à la main, on vous étouffe et on vous laisse tomber. On se défoule sur vous. Dans quel monde vivons nous ?

Ah, les peines de coeurs, la principale raison de votre destruction. Combien de personnes sont horribles avec autrui ? Malheureusement, la majorité de la société à présent. Combien de personnes pourraient vendre leur coeur par amour ? Beaucoup, vraiment beaucoup. Et c'est toujours eux qui finissent le coeur complètement mort à force de trop donner, je sais particulièrement de quoi je parle.

On ne pense pas assez à vous, pauvres coeurs. Vous êtes là pour nous faire vivre, vous êtes constamment là pour nous tenir debout et on vous maltraite comme ça. Mon dieu que le monde est mauvais.
Exprimez vous, petits coeurs, il faut vous révolter.

Mais avec le temps, pauvres coeurs meurtris, les blessures s'accumulent et plus aucunes ne se renferment totalement. Vous êtes si faibles, à bout de souffle. On vous en fait voir de toutes les couleurs, pas vrai ?

Mon petit coeur, je t'adresse la fin de cette lettre pour te dire que j'ai mal pour toi. Tout ce qu'on te fait vivre est si horrible, si noir. C'est inhumain. Merci de ne pas me lâcher mais je comprendrais si un jour tu décide de tout arrêter, tu es si fatigué, je comprendrais ne t'en fais pas. Merci, vraiment, mais je suis désolée de laisser toutes ces horreurs se frayer un chemin jusqu'à toi.
Merci d'être là tout de même, je te promets, je ferais des efforts.