Retrouvailles

3

FLASHBACK

Dans la maison des Castillos, Federico et Ludmila regardaient tranquillement un film comique sur la télévision. Olga et Ramallo avaient la journée de libre, German était au travail et Violetta était avec Francesca et Camila. Ludmila était allongée, la tête sur le torse de Federico avec les bras de ce dernier l'entourant. Ils passaient un bon moment avec des éclats de fous rires.

Ça y est. Ils avaient quitté le studio il y a maintenant une bonne semaine et tout le monde était sous pression. Qu'allait-il se passer maintenant ?
Ludmila voyagerait probablement autour du monde. Et Federico serait en tournée avec la bande... Cela voulait dire qu'ils seraient séparés ? Aucun des deux ne voulait en parler de peur de ruiner des moments qui pourraient vite tourner en bons souvenirs. C'était maintenant qu'il fallait en faire.

Le téléphone de Federico vibra sur la table. Il avait reçu un message.

— Tu pourrais me le passer ? chuchota-t-il pour ne pas trop l'empêcher d'écouter le film.

Elle l'empoigna et, par réflexe non intentionnel, elle regarda l'écran. S'en rendant compte, elle le lui passa promptement :

— Ah désolé...

Quand il le prit, elle ajouta :

— C'est Monique qui te salue.
— Bon je vais lui répondre.
— Tu vas rater le film...
— Ça va juste prendre deux secondes Ludmila.

Elle soupira. Monique, Monique et toujours Monique ! Elle en avait ras-le-bol de cette fille...
Dès qu'il finit d'écrire son message, il reposa son téléphone et replaça ses bras autour de Ludmila pour la câliner. Elle se détacha de lui et se décala un peu de sa place initiale.
Alors, il se déplaça aussi à côté d'elle, amusé. Elle roula des yeux et s'assit à l'autre bout du canapé, dissimulant un sourire. Il fit de même et se rapprocha d'elle.

— Fede ! s'écria-t-elle.

Elle se leva et croisa les bras. Il éclata de rire et s'assit sur l'accoudoir du canapé de façon à être plus proche d'elle. Presque à la hauteur de son visage, il lui prit les mains l'obligeant ainsi à lui faire face, et demanda :

— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Tu sais ce qu'il y a ! C'est cette Monique... depuis que tu l'as rencontrée au studio je... je ne sais pas...
— Ludmila. Je te le répète, il n'y a...
— ... rien entre elle et toi, je sais ! l'interrompit-elle. C'est ce que tu me dis tout le temps !
— Oui, et je continuerai à le faire parce que je te le garantis qu'il ne se passe rien entre elle et moi. Monique est une bonne copine tout comme... tout comme Violetta !

Elle soupira. Alors comme ça elle était déjà arrivée au même niveau que Violetta ? Elle était peu voire pas du tout convaincue.

— Federico dois-je te rappeler qu'on a commencé en tant qu'amis aussi ?!
— Non... quand on a commencé on ne pouvait pas se supporter. On était ennemis.. donc il n'y a aucune chance que je tombe amoureux d'elle... je ne tombe amoureux que de mes ennemies...

Il s'approcha et se leva, le sourire aux lèvres, pour l'embrasser, se sentant victorieux pour sa réplique; mais elle l'en empêcha en le repoussant et l'incitant à se rasseoir.

— Bon d'accord c'est vrai... mais Fede je suis sûre que tu ne la rends pas indifférente !
— Donc tu la vois comme une menace pour toi ?

Elle écarquilla les yeux, ayant cru ne pas l'avoir bien entendu et croisa les bras.

— Pardon ? Répète pour voir ?