Le pouls de Ludmila battait toujours plus fort. Ses membres se crispèrent comme le roc et sa respiration se faisait de plus en plus inconsistante. Ce changement violent et subit avait réduit son imprégnation de l'environnement qui l'entourait à néant. De l'appréhension était alors tout ce qui était empreint sur son visage et son inquiétude n'était plus un secret, étant bigrement lisible en ses expressions et tics.Il lui sourit, mais distraitement. Tout simplement, le beau brun n'arrivait pas à détacher son regard d'elle. Il avait été mis au courant que Ludmila serait au rendez-vous et pourtant il ne pouvait pas croire qu'il l'avait véritablement dans sa ligne de mire. Voici qu'après deux ans ils se revoyaient dans des circonstances assez étonnantes et peu désirables.
Trop prise de court et désarmée par leur rencontre plus tôt que prévue, elle restait raide et figée, sur place.
— Ça fait longtemps, n'est-ce pas ? la titilla-t-il.
Ludmila ne parvint pas immédiatement à émettre de son, la bouche bée.
Sa surprise une fois ses paroles digérées était indicible. Le voir ainsi, avec la dérivée d'un sourire, effaçait progressivement la dernière perception qu'elle avait eu de lui. C'était-à-dire lui anéanti, nui, et esseulé, le coeur lourd et devenu acier sur son lit aussi souillé que lui l'était.
Cette image l'avait plantureusement poursuivie pendant une période qui semblait égaler l'éternité. Sans Federico, elle en aurait eu des cauchemars encore à ce jour.Il paraissait renaquit. Rien qu'à cette parole qui lui était adressée, elle avait l'impression que rien ne s'était jamais passé. Ils n'étaient pas sortis ensemble, elle ne l'avait pas trahie avec Federico, et il ne leur avait au grand jamais adressé de mots douloureux, brisants et à grand-peine cicatrisables.
— Oui, affirma-t-elle finalement avec une légère risette pointant le bout de son nez.
Ludmila se détendait légèrement plus au fil du temps que l'aiguille des secondes de sa montre effectuait sa rotation de trois cents soixante degrés.
La vérité était que le voir, en prime ainsi, lui faisait du bien; l'accueil auquel elle avait eu droit de sa part était hors de ce monde. Venaient-ils réellement d'initier une conversation sereine ?— Tu n'as pas changé, fit-il remarquer en ne cachant pas qu'il la contemplait.
— Je vais me permettre de prendre cela comme un compliment.Il se laissa esquisser un sourire à la suite de sa réplique.
Elle y arrivait toujours. Elle arrivait toujours à le faire sourire, à lui faire du bien.Il avait beau essayer de cultiver sa rancune et de continuellement lui reprocher de lui avoir brisé le coeur, mais il n'arrivait tout juste pas à la haïr.
Bien qu'en deux ans, il avait eu plus ou moins la possibilité de passer à autre chose, il n'avait toujours pas rencontré d'autre femme aussi vive et imprévisible que la fameuse Ludmila Ferro.Malgré la dense population de gente féminine qu'il avait fréquenté de jour et de nuit jusqu'à présent, voir cette jeune femme aux boucles d'or générait des souvenirs indomptables et inespérés.
Ludmila se mit à se mouvoir les cheveux face aux yeux inquisiteurs de Stefano, qui la recourraient de haut en bas.
Cependant, les gestes pleinement nerveux de la jeune femme mirent en relief la bague, brillant de mille feux, qui enroulait plaisamment son annulaire.Le coeur de Ludmila fit un bond en remarquant le regard de Stefano déshabiller maintenant la bague des yeux.
Elle joint promptement ses mains, tentant vainement de la dissimuler.Ludmila ne se sentait pas capable de lui dire qu'ils étaient maintenant fiancés, elle et Federico.
Non seulement elle ne savait pas comment, mais de plus, ça interromprait cette discussion incroyablement plaisante.
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Retrouvailles
FanfictionContinuation du film : « Tini : El Gran Cambio de Violetta » ( Tini : La nouvelle vie de Violetta ) en se focalisant sur Federico et Ludmila. /!\ PAS indispensable d'avoir visionné le film pour suivre la fiction, un résumé du nécessaire est f...