Chapitre 16 : Amitié
Je ne sais pas combien de temps je reste là. Plusieurs minutes, plusieurs heures ? Je ne veux pas bouger de toutes façons. Les passants me regarde bizarrement. Je ne veux pas bouger. Quelqu'un me soulève de terre. Je ne veux pas bouger. Celui (oui, celui. Il est évident que seul un homme puisse me soulever ainsi) donc, celui qui m'a prise dans ses bras me chuchote à l'oreille :
- Eleanor ? Que s'est-il passé Eleanor ?
C'est la voix de Parker. Je le laisse m'emmener je ne sais où, sans repindrer àsa question. Je repense à Aiden "Arrête de penser à lui juste 5 minutes ! Il est jaloux ? Et alors ? Qu'il le sois.
Ça lui passera. Profite, tu est avec un ami que tu n'a pas vu depuis longtemps." Encore une fois, la voix à raison. Au bout d'un moment, Parker me dépose au sol et je marche à ses côtés. Nous arrivons bientôt devant un petit immeuble, dans lequel nous entrons. Parker me conduit jusqu'à une porte. Il l'ouvre et je me retrouve dans un appartement, ou plutôt un studio, vu sa taille. Il y a une cuisine minuscule dans un coin, un canapé lit à l'opposé, une télévision et quelques meubles ridiculement petits.- Vas y, installe toi. Fais comme chez toi, me dit mon ami.
- Merci.
Je m'assois sur le canapé et Parker prend place près de moi.
- Alors ma belle ? me demande-t-il. Comment ce fait-il que je t'ai retrouvée, seul, dans la rue et en larmes ?
- C'est Aide... Il s'est fâché.
- Ah ? Pourquoi ? il paraît étonné.
- Parce qu'il est jaloux...
- Jaloux ?! De qui ?
- De toi... réponds-je timidement, en baissant la tête.
- De... Moi ?! s'esclaffe Arsène. Mais nous sommes seulement amis !
- C'est ce que je lui ai dit, me désolais-je. Mais il a fait la sourde oreille et il est parti.
- Quel idiot ! Il ne sais pas ce qu'il rate !
Ce qu'il dit me fais rougir et je pique un fard.
- Ca, je n'en suis pas sûre.
- Ne dis pas n'importe quoi ! Tu es pénible Campbell !Je déteste qu'il m'appelle par mon nom de famille ! Mais je connais son point faible... Un petit sourire démoniaque se peint sur mes lèvres.
- C'est quoi ce sourire Campbell ?
- Oh, rien du tout. Arsène !
Il me tire la langue et la seconde d'après je reçois un oreiller en pleine figure. Je réagis au quart de tour et lui renvoie au même endroit. Une bataille d'oreiller commence. Pendant longtemps nous jouons ainsi, comme des enfants. Lorsque nous sommes trop épuisés pour envoyer les coussins à plus de 10 centimètres, nous nous écroulons sur le canapé que Parker transforme en lit - en le dépliant, hein. Il n'a pas de supers pouvoirs lui. Durant plusieurs heures nous discutons de tout et de rien, de nos vies, de nos problèmes... Nous finissons par nous endormir, l'un en face de l'autre. J'ai juste le temps de voir l'heure avant de sombrer dans le sommeil. Il est 2h du matin.
*
Je suis réveillée par une vibration. J'entrouvre les yeux. Où suis-je ? Je les ouvres complètement et appercois quelqu'un. Parker ! Son visage est à quelques centimètres du mien. Mes souvenirs reviennent petit à petit. Ma dispute avec Aiden, la bataille de polochon, la discussion que j'ai tenue avec mon ami jusqu'à pas d'heure... Tout le submerge dans une vague floue où une pointe de tristesse se mêle à mon bonheur. Les vibrations reprennent, me tirent de mes rêveries. Je prend conscience que je suis vraiment très près de Parker. Trop près. Je recule. J'entend toujours les vivrations, elles se font insistantes. Je me lève et cherche leur provenance, je tombe sur mon téléphone qui s'agite sur un meuble. Je le prend et regarde l'écran. Il est 11h du matin et Aiden cherche à me joindre. Son nom est affiché sur l'écran. Je reste figé quelques secondes, ne sachant pas si je doit répondre ou laisser sonner. Je décide finalement de rejetter l'appelle. Je repose mon téléphone là où je l'ai trouvé. Pas maintenant. "Il va bien falloir, un jour ou l'autre, pourtant... C'est ton petit ami. Il veut peut-être s'excuser..." souffle ma conscience. Pas maintenant. Je le rappellerais plus tard. "Comme tu veux..." je l'imagine pousser un long soupir et hausser les épaules, désespérée. Je me rallonge ensuite sur le lit, a côté de Parker. Il doit sentir le matelas bouger car il remue un peu. J'espère ne pas l'avoir réveillé... Je l'observe en silence, en pensant à quel point il m'a manqué. Je reste ainsi une dizaine de minutes, sans un mouvement. Mon ami papillonne, cligne des yeux, les frottes. Je ne bouge toujours pas. Il ouvre enfin ses magnifiques yeux marrons. Ils sont illuminés pas des paillettes d'or. Il me regarde, me souris. Je lui rends son sourire.
- Salut petite lionne, me souffle-t-il.
Salut marmotte, je réponds.
- Bien dormi ?
- Ouais et toi ?
- Très bien.
- Quel jour on est ?
- Oula... Tu es tant que ça dans le pâté ? On est dimanche patate.
- Faut croire... Cool ! Tu a des nouvelles de ton copain ?
- Euh... je rougis en me souvenant que je n'ai pas répondu à l'appellede celui-ci.
- Oui ?
- Il a essayé de m'appeler tout à l'heure...
- Et ? Il t'a dit quoi ?
- Je ne sais pas... dis-je en baissant la tête. Je n'ai pas répondu.
- Mais... Rappelle le ! Tout de suite ! me gronde Parker d'un ton autoritaire.
- Ouais ouais ça va...
Je me sens comme une gamine prise en faute. Mon ami me regarde avec un air de reproche et je me sens encore plus mal. Je lui obéi donc et attrappe mon portable. Pile au moment où je le déverrouille, il se remet à vibrer. Je sursaute et manque de peu de le laisser tomber. Je me reprend immédiatement et décroche.
- Allô ? Eleanor ?
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Transformation
FantasyEleanor Campbell. 16 ans. Elle est spécial. Lui aussi. Entre eux, il y a une étincelle. Et ils vont vivre quelque chose d'exceptionnel.