Chapitre 17 : Jalousie

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Chapitre 17 : Jalousie

Je suis jaloux. Terriblement jaloux. Pourtant elle m'a dit que c'était seulement un ami... Mais il y avait quelque chose dans la façon qu'il avait de regarder ma petite amie. Peut-être que je me fais des idées.. Oui, peut-être. Mais, pour une raison que j'ignore, je n'arrive pas à m'en convaincre. C'est sûrement pour cela que je m'en vais. Que je la laisse, là, sans rien dire de plus. Je fuis. Comme toujours, c'est mon passe temps favori. Fuir. Ce n'est pas la bonne solution, je le sais. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Je tourne donc le dos à Eleanor et m'éloigne. Je ne me retourne pas. Je lui fais du mal, mais il est trop tard. Je marche dans la ville pendant plusieurs heures ; errant un peu partout je fini par atterrir devant chez moi. J'entre dans ma maison, pose - ou plutôt jette - mes affaires dans l'entrée et monte à l'étage. Je retrouve avec plaisir le confort de mon pyjama et de mon lit. Cela m'apaise, me rassure. Mon réveil affiche 23:13. Il est temps de dormir ; ce que je fais sans tarder. Morphée m'accueille avec plaisir dans ses bras.

Elle est allongée par terre, baignant dans une marre de sang. Le sien ? Il est trop tard pour faire marche arrière. Je ne me souviens pas ce qui est arrivé mais je sais que c'est de ma faute. Je l'ai tué. Je me jette sur elle. Non ! Elle ne peut pas me laisser !

- Eleanor !! Non ! Ne m'abandonne pas ! Tu n'a pas le droit !

Des larmes inondent mes joues lorsqu'elle tourne la tête vers moi et me dit : "Mais c'est toi qui l'a voulu". Son regard ne montre aucun reproche, juste de la tristesse et une pointe de pitié. Ses yeux s'éteignent. Je la secoue de toutes mes forces. Elle ne bouge plus, ne respire plus. Il est trop tard. Je l'ai tué. J'ai tué Eleanor.

Je me réveille en sursaut, trempé de sueur. Un cauchemar... Ce n'était qu'un cauchemar. UN FOUTU CAUCHEMAR ! J'essaye de me reprendre mais l'image d'Eleanor, ensanglantée, hante mon esprit. Impossible de me rendormir. Et si ce n'était pas seulement un cauchemar ? Je dois en avoir le coeur net. Je prend mon téléphone et compose le numéro de ma copine. Les secondes s'enchaînent, puis le répondeur se fait entendre. Je suis encore plus inquiet. Il a du lui arriver quelque chose... Ou bien son portable est éteint... Ou elle ne veut tout simplement pas me parler. Ce serais compréhensible... Elle doit même sûrement me détester. Il n'est que 11h, je la rappellerais plus tard. En attendant il faut que je m'occupe. Hors de question de me rendormir mais une douche ne me ferais pas de mal, après la nuit que je viens de passer. Je passe plus d'une demi-heure sous le jet d'eau chaude. En sortant, je me sens beaucoup mieux et je suis prêt à appeler Eleanor. Mes doigts tapent sur l'écran de mon cellulaire. J'attends un peu puis quelqu'un décroche. Je décide de parler le premier :

- Allô ? Eleanor ?

- Oui... Aiden ?

- C'est moi... Je...

- Pourquoi tu m'appelles ? m'interrompt-elle d'un ton coupant comme le fil d'un rasoir.

- Pour... Je voulais juste... Pardon... Je t'en prie... Pardonne moi... Je regrette, je... Je n'aurais pas dû. J'ai eu tort. Vraiment, je suis désolé.

- Moi aussi je suis désolée Aiden. Désolée de te dire que des excuses ne vont pas suffire. Tu m'a abandonné, seule. Pour la seule raison que tu estimais que mon meilleur ami ne me regardais pas de la façon dont tu le voulais.

- Je sais... Je me suis laissé emporté mais j'étais jaloux.. Je... Je ne veux pas que tu me passes sous le nez pour un autre... Je t'aime.

- Mais enfin Aiden ! Tu n'a pas réfléchi ! Si je sors avec toi c'est que je t'aime ! En faisant ça, tu cause une dispute.

- Oui, je sais ! Il faut que je fasse quoi pour que tu me pardonne ?

- Laisse moi une journée. Pour réfléchir. Me remettre.

- Une journée ? Ok... Je veux bien...
J'hésite un instant puis je demande : Tu es où Eleanor ?

- Je... euh... hésite-t-elle. Je suis chez un ami.
- Un ami ? Quel ami ? je dis avec une pointe de jalousie dans la voix. Parker ?
- Oui, Parker, mon meilleur ami. On se voit demain, au lycée.

Et elle raccroche sans me laisser le temps de répondre. Mes jambes me lâchent et je m'écroule sur mon lit. Elle m'en veut vraiment... Vraiment beaucoup. J'espère qu'elle va me pardonner... Je n'imagine pas ma vie sans elle. Je n'arrive plus à me sortir de la tête le fait qu'elle puisse me détester... Je peux toujours aller la voir... Chez son ami ? Mauvaise idée, trèèèès mauvaise idée !

- Tu es un imbécile, Aiden Reed ! je fais, à voix haute. Et en plus tu parle tout seul... Va te coucher triple idiot !!

Je m'allonge et essais de dormir. Sauf que je déteste dormir en journée, qu'il est déjà 13h et que cette foutue situation me stresse à mort. Il faut que je sache. Eleanor m'a dit qu'elle était avec lui... Parker... Je ne sais pas où il habite mais si je me concentre sur son visage je devrais pouvoir les retrouver. Hélas je ne l'ai pas vu assez longtemps pour me rappeler des détails... Je vais me concentrer sur celui de ma petite amie. Je connais tous ses traits par coeur. Je fais le vide dans mon esprit et l'instant d'après son visage m'apparaît très clairement. Je centre mon attention dessus et ferme les yeux. Au moment de les ouvrir je sens que j'ai changer d'atmosphère, je sens le vent dans mes cheveux. Je suis dehors. Devant moi ce trouve un immeuble ; je lève la tête. Il n'est pas haut. 2 ou trois étages. Ils doivent être là. Je me teleporte une nouvelle fois et atteris sur le seuil d'une porte en bois simple. Je reste coi, ne sachant plus quoi faire. Rentrer par effraction ? Me téléporter à l'intérieur ? Sonner, tout simplement ? Faire demi-tour ? J'opte pour la téléportation, l'option la moin risquée de mon point de vu. Un aller retour dans l'espace intemporel et je me retrouve dans le noir. Suis-je rester coincé ? Non, bien sûr que non. Je reste sans bouger un long moment, le temps que ma vue s'habitue à l'obscurité qui m'entoure. Lorsque j'apperçois enfin mon environnement, je me rends compte que je suis dans un placard... un placard remplis de vêtements. Une armoire plutôt... Des voix retentissent de l'autrecôté de la porte. Elles sont deux. Je les écoutes attentivement en essayant de les distinguer :
- Chut... ça va aller... dit l'une.
Une voix masculine... Parker ?
- Je sais... mais... je... je... hocquette l'autre.
Une femme... Eleanor ! Oh mon dieu... Elle pleure ! A cause de moi ? Ou de lui ? Si il lui a fais quoi que ce soit... Je commence à voir rouge et sans m'en rendre compte je fais un pas dans l'armoire - très petite d'ailleurs - et manque de tout faire tomber dans un boucan du diable. Je me rattrape de justesse et approche mon oreille de la porte. Il n'y a plus de bruits. Sois ils sont partis, sous ils m'ont entendu... Le plus prudent serais de rentrer immédiatement mais la curiosité me pousse à ouvrir la porte de l'armoire et d'en sortir pour visiter les lieux. La pièce est vide. Je l'observe. C'est une chambre. Une chambre simple et pure, dans les tons de blanc et gris. Je me place au milieu de la piècepour la voir dans son ensemble. L'amoire dans laquelle j'étais caché est placée près d'une fenêtre, sur la droite il y a une porte et en face de moi, un lit. Un grand lit aux draps défaits et emmêlés. La colère déjà présenté en moi menace d'exploser dès l'instant où je vois, aux pieds du lit, une pile de vêtement froissés. Je les détails ; il s'agit de vêtement féminins. Plus précisément ceux qu'Eleanor portait le jour de notre dispute. Fou de rage, je me précipite vers la porte. Je m'arrête net au moment ou ma main va toucher la poignée. Ça ne me regarde pas. Je n'ai rien a faire ici, si elle me voit elle ne pourra plus jamais me pardonner. Je n'ais aucuns droits de l'espionner ainsi ! Aucuns ! Je ferme les yeux, une larme roule sur ma joue. Quand j'ouvre les paupières, je suis chez moi. Je chasse l'intruse de ma joue et vais prendre une douche. J'attendrais patiemment, comme un petit ami normal, qu'elle soit prête.

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