Trouver quelque chose pour lequel vivre [En Pause]

Chapitre 1

- Vous pouvez embrasser la mariée ! s'exclama Dumbledore.

Drago souleva le voile qui recouvrait mon visage et s'empara de mes lèvres. Je lui rendis son baiser en y mettant tout ce que je ressentais pour lui. Nous nous séparâmes et sourîmes à Dumbledore.

- Merci, lui dis-je heureuse.

- Il n'y a pas de quoi Miss Granger, pardon, se repris-il, Mme Malefoy. Vous le méritez tous les deux, ajouta-t-il avant de transplaner.

Comment en étais-je arrivée à devenir Mme Malefoy alors que Drago et moi nous détestions ? Eh bien, ce fut dû à un enchaînement d'évènements durant notre sixième année. Et même si je savais que tout le monde n'approuverait pas notre union, je regrettais que nous n'ayons pu informer personne de notre mariage mais c'était un trop grand risque pour nous deux.

- Ça va mon cœur ? me demanda mon mari, l'inquiétude transparaissant dans ses yeux bleus clairs.

Je me blottis dans ses bras.

- Maintenant, oui.

- Je suis désolé que personne n'ait pu venir, me murmura-t-il, c'était trop dangereux.

- Tu es là toi, c'est l'essentiel.

Il me serra plus fort dans ses bras puis je sentis qu'on me soulevait se terre.

- Qu'es-ce-que tu fais ? m'écriai-je en riant.

- Allons profiter de notre dernière nuit ensemble, s'exclama-t-il ses yeux bleus pétillants de joie.

Lui aussi riait comme un gamin. C'était tellement rare avant. Lorsque je constatais tous les progrès qu'il avait fait depuis que nous nous étions rencontrés, je l'aimais encore plus. Il avait changé. En bien. Il gravit l'escalier de notre maison. Nous vivions dans un quartier moldu pour plus de sécurité. Il avait été très réticent au début mais, après de longues négociations, j'avais fini par le convaincre. Lorsque je le voyais en cet instant, alors que nous pénétrions dans notre chambre, lui me portant comme une princesse et moi, pelotonnée dans ses bras, je ne regrettais aucun des sacrifices que j'avais dû faire, que nous avions dû faire. Nous passâmes la nuit à nous montrer combien nous nous aimions et au petit matin, aucun d'entre nous ne souhaitais bouger : tant que nous étions dans ce lit, tous les deux, il nous semblait que le temps s'était arrêté. Nous étions tous les deux réveillés et nous avions nos yeux plongés dans ceux de l'autre. Immobiles, nous ne faisions que nous regarder mais nos yeux disaient tout ce que nos cœurs pensaient. Drago entrelaça nos doigts et embrassa délicatement ma main. Il fallait qu'on se lève, qu'on prépare nos bagages. Nous nous redressâmes en même temps. Puis nous préparâmes nos affaires dans un silence. Ce n'était pas un silence pesant comme lorsqu'il y a des tensions. C'était un silence doux. Chacun essayant de se faire à l'idée qu'il n'allait pas revoir l'autre pendant un long moment. Nous passâmes tour à tour dans la salle de bain et chaque fois que nos regards se croisaient, ils se criaient tout ce que nos bouches ne se disaient pas. Parce que les formuler les rendaient plus réelles et nous n'en avions pas envie. Vers onze heures, nos bagages étaient près et devant la porte. Nous nous tenions face à face. Nous n'avions pas échangé un mot de la matinée. Nous n'étions pas fâchés mais ce silence était pour, nous, le moyen de montrer notre tristesse à l'idée que nous allions être séparés. Je dévisageai mon mari, souhaitant ancrer chacun de ses traits dans ma mémoire. Il en faisait de même avec moi. Soudain, n'y tenant plus, je me blottis contre lui. Il referma ses bras sur moi. Des larmes roulaient silencieusement sur mes joues lorsque je sentis quelque chose de mouillé couler dans mon cou. Je redressais la tête et fixait Drago qui pleurait. C'était la première fois qu'il s'y autorisait devant moi.