- Raconte-moi.
Je m'installai à mon tour plus confortablement et réfléchis quelques seconde à la meilleure manière de débuter mon récit puis je me lançai :
- Quelques semaines après la naissance de Drago, Lucius est parti en mission pour le Seigneur des Ténèbres. Une nuit, Severus a débarqué au manoir un nourrisson dans les bras. Il m'a seulement dit qu'avec ses parents, le bébé était en danger et que je devais lui trouver un endroit sûr où il pourrait vivre tranquille. J'ai voulu lui poser des questions mais il m'a dit que le bébé était une fille, que je devais lui trouver un prénom et, avant que je n'ai pu l'interroger, il avait transplané Merlin seul sait où.
Je m'arrêtais quelques minutes pour remettre tous mes souvenirs en ordre puis repris :
- Je n'ai pas dormi cette nuit là. Je débattais intérieurement et maudissais Lucius d'avoir été là le jour de mon accouchement, puisque s'il ne l'avait pas été, j'aurais pu dire que le médicomage n'avait pas vu la fillette lors de l'échographie et le tour aurait été joué. Mais malheureusement, je ne pouvais pas et puis, je ne pouvais pas lui offrir la vie qu'elle méritait. J'avais déjà condamné Drago. Je ne pouvais pas la condamner elle aussi. J'ai alors décidé de l'emmener dans le monde moldu. Le dernier endroit où quelqu'un serait allé la chercher, selon moi. D'autant plus que ceux qui haïssent les moldus ne prennent généralement pas la peine de les observer de trop près. Je me suis rendue dans un quartier dans lequel habitait une jeune femme que j'avais rencontré il y a quelques temps lorsque j'avais dit à Lucius que j'allais faire des courses et que j'avais quitté le monde sorcier en douce. Elle avait été surprise de me revoir sur le pas de sa porte à l'aube alors que nous ne nous connaissions pas. Je lui ai demandé si elle connaissait des personnes qui aimeraient adopter un enfant. Elle m'a donné l'adresse des Granger. Je me suis rendue chez eux et les ai longuement observés avant de leur confier le bébé que Severus m'avait amené. Nous n'en avons jamais reparlé et il n'a jamais voulu savoir à qui j'avais confié la fillette.
Il régna un silence religieux pendant plusieurs minutes avant que Mina ne prenne la parole :
- C'est toi qui lui a donné son prénom ? me demanda-t-elle.
J'acquiesçais d'un hochement de tête.
- Pourquoi Hermione ?
- Je... commençai-je. C'est le prénom que j'aurais voulu donner à ma fille si j'en avais eu une. C'était pour moi, une sorte d'hommage à notre amitié et au livre Le Conte d'Hiver qui nous avait permis de nous rencontrer.
Mina me sourit puis nous restâmes silencieuse jusqu'à ce que la relève arrive.
Les deux jours qui suivirent furent relativement calmes. Tout le monde des sorciers célébrait encore la mort de Voldemort. Poudlard n'échappait pas à la règle : de la musique résonnait dans les couloirs du château, les sorciers et sorcières dansaient et chantaient, les elfes de maisons préparaient de grands festins et étaient invités à les partager à la table des sorciers. Mais alors que tout le monde célébrait la vie, nous restions suspendus aux respirations d'Hermione qui ne s'était toujours pas réveillée. Nous attendions, à la fois heureux que sa poitrine se soulève et tristes de voir ses paupières baissées. Néanmoins, le troisième jour fut nettement plus animé. Mina et moi venions de terminer notre garde auprès d'Hermione et nous rendions dans la Grande Salle pour le déjeuné lorsque mon amie se figea au milieu du hall. Je me tournai vers elle, surprise de ne pas la voir me suivre mais son attention était retenue par autre chose. Ou plutôt par quelqu'un d'autre. Elle portait un main à sa bouche alors que des larmes roulaient sur ses joues. En m'approchant d'elle, j'aperçus un homme d'une quarantaine d'années, des cheveux roux et vêtu d'une robe de sorcier couverte de tâches, marcher précautionneusement entre les débris de pierres qui jonchaient le sol suite à la bataille. Il semblait perdu dans ses pensées.
- Albus ? murmura Mina.
L'homme releva brusquement la tête et nous fixa l'air étrange. Soudain, son regard se posa sur mon amie et s'illumina dans la seconde.
- Mina ? murmura-t-il à son tour.
Aussitôt mon amie se précipita vers lui. L'homme l'accueillit à bras ouverts et la serra contre lui de toutes ses forces alors que des larmes coulaient sur leurs joues respectives. J'avais dû louper quelque chose parce qu'aux dernières nouvelles, Albus Dumbledore était mort et enterré depuis près d'un an. Après ces retrouvailles, ils s'approchèrent de moi, main dans la main.
- Comment es-ce possible, demandai-je, vous êtes mort.
- J'étais mort Cissy, me répondit Albus tout sourire. Après avoir réparé sa baguette, Harry a brisé la baguette de Sureau. Il ne voulait pas de son pouvoir qu'il jugeait trop puissant et dont il ne pensait pas avoir l'utilité. Or, lorsqu'on brise une baguette aussi âgée et d'une telle puissance que celle-ci, elle peut accomplir une dernière action. La baguette de Sureau a choisi de me rendre la vie.
Il me souriait et déposa un baiser au sommet de la tête de Mina lorsque cette dernière s'exclama:
- J'ai quelqu'un à te présenter !
Aussitôt, elle partit en courant nous entraînant derrière elle. Nous traversâmes près de la moitié du château avant de nous immobiliser devant le tableau qui menait à ses appartements. Elle donna le mot de passe et entra, Albus à sa suite. Je savais très bien qui elle voulait présenter à son mari mais je gâchai pas la surprise. Pour une fois qu'on pouvait surprendre le plus grand sorcier de tous les temps, je n'allais pas me priver ce moment auquel je n'aurais jamais cru assister. En nous voyant entrer, Remus s'exclama :
- Qu'es-ce qu'il se passe ? Il y a un problème ?
Mina ne lui répondit pas et derrière elle, je lui fis, plus ou moins discrètement, signe de se taire. A mon grand soulagement, Tonks aperçu elle aussi mes signes et ne dit rien, se contentant de bercer son fils. Pendant ce temps, mon amie avait placé son mari face au lit sur lequel reposait Hermione puis elle déclara :
- Albus, je te présente notre fille.
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Alors, qu'avez-vous pensez de ce chapitre ?
C'était une bonne idée de ressusciter Dumbledore ou pas ?
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Trouver quelque chose pour lequel vivre [En Pause]
Fiksi PenggemarQui aurait pensé que deux ennemis de toujours seraient capables de s'aimer ? Alors que la guerre se prépare, Hermione qui croyait entrer en septième année à Poudlard, va plonger avec Harry et Ron dans une course effrénée afin de détruire tous les H...