Smile Dog (origine) {TERMINER}

Chapitre VII : Naissance d'une amitié [dernier chapitre]

Media = Terre neuve (race de Smile Dog pour moi)

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L'assassin se précipita dans le salon dans lequel se trouvaient seulement deux personnes : un jeune homme aux cheveux noirs qui avait l'air assez effacé, ainsi que la femme aux longs cheveux châtains et bouclées que j'avais aperçut plus tôt. Ils se tournèrent tous deux vers l'assassin et le fixèrent, les yeux remplis d'incompréhension. Ce dernier vint trouver refuge auprès d'eux. Ils virent presque immédiatement qu'il était blessé. Le jeune homme me fixa de ses yeux clairs et apeurés, quant à la femme, elle se leva et plongea un regard dominateur sur moi.

- Jeff, reste derrière, murmura-t-elle d'une voix douce et grave.

L'assassin (qui semblait se nommer Jeff) resta en arrière. Elle me fixait intensément, j était comme figé sur place. Je n'arrivais plus à bouger, elle me dominait.

- Assis.

Je m'assis.

- Bon chien.

La jeune femme s'approchât puis me caressa affectueusement la tête.

- Bloody, va chercher de quoi le soigner.

L'homme se leva et déguerpi en baissant la tête comme s'il craignait que quelque chose ne lui tombe dessus. Il était mignon ! Jeff tituba vers le canapé puis se jeta littéralement dedans. Il saisit ensuite son mollet et regarda la blessure. Je ne l'avais pas raté, c'était sur ! La jeune femme l'observa puis dit :

- Jeff, tu ne t'en pends jamais à des gens sans raison. Qu'avaient donc fait les maîtres de cet animal pour que tu les assassines ?

Il caressa sa blessure, l'air triste, avant de murmurer :

- Je n'vais plus pouvoir danser...

- Jeff, s'énerva la jeune femme, répond-moi !

Il leva ses yeux vers le plafond et le fixa un long moment avant de répondre.

- Ils avaient adoptés un enfant.

- Et alors ?

- Il s'est suicidé.

Elle hocha la tête, attendant visiblement plus de sa part.

- Je me suis reconnu en lui... Enfin, se faire adopter c'est déjà compliqué avec des parents aimant, alors... lorsqu'ils ne veulent pas vraiment de toi, c'est... immensément plus dur. Mes parents adoptifs, les Woods, avaient fait une demande qu'ils pensaient être restée lettre morte. Ils croyaient alors ne pas pouvoir avoir d'enfants. Puis, avec l'assistance d'un toubib plus malin que les précédents, ils ont finalement eu Liu. Au fond, plus besoin d'adopter un gosse. Seulement voilà, c'est huit ans après cette foutue demande que je suis arrivé...Quand j'ai vu les Woods pour la première fois... j'ai bien vu à leurs regards que je n'étais pas vraiment désiré.

- Et ?

- Bah, ils ne voulaient pas de moi et ils ne cherchaient pas vraiment à s'en cacher. J'n'étais pas battu mais, psychologiquement, sa faisait mal. Mon seul moyen d'oublier ma douleur s'était de danser comme un fou jusqu'à ce que mon corps n'en peuve plus. Mais... j'étais toujours mal... J'ai songé à en finir, parfois, sauf que le regard innocent de Liu me rappelait à la raison. Enfin... Liu s'attachait de plus en plus à moi. Je dois l'avouer, je n'avais que lui dans ma vie. Il était ma seule lumière. Je l'aimais plus que tout. Lui aussi, je crois.

Ses yeux clairs commencèrent à briller.

- La jalousie est vraiment quelque chose d'horrible. Les Woods ne mirent pas longtemps à m'envier la relation privilégiée que j'entretenais avec leurs fils. Liu voyait la manière complètement détachée avec laquelle ils me traitaient. Alors, il tentait de combler cela en me témoignant plus d'affection qu'à ses propres parents. Par conséquent, ils devenaient de plus en plus horribles avec moi. Et puis... (il marqua une longue pose), un soir, tout a éclaté. J'avais 16 ans. Mon père adoptif était ivre mort, il a tenté de me tuer. Liu, cet idiot, s'est interposé. Résultat ? C'est dans sa poitrine que s'est fiché l'énorme couteau de cuisine. Ses parents étaient tellement sous le choc qu'ils n'ont pas bougé d'un pouce. Il est mort dans mes bras.